Facebreaker - Infected
Chronique
Facebreaker Infected
Afin de rassasier les adeptes du genre pourtant bien gavés cette année, les Allemands de Cyclone Empire enchaînent les sorties « swedish death metal ». Ainsi le même jour sort le
Apocalyptic des nouvelles coqueluches d'Evocation mais aussi le troisième album de Facebreaker. Fraîchement arrivé dans l'écurie en 2009, Cyclone Empire leur permettra de rééditer leur premier album
Bloodred Hell et d'entamer une tournée au côté de leurs autres poulains Demonical. Deux ans après
Dead, Rotten And Hungry, Facebreaker retournera enregistrer son nouveau brûlot
Infected au Black Lounge Studio de Jonas Kjellgren mais aussi chez maître Peter Tägtgren (studio Abyss).
Ne cherchez pas quelconque subtilité, Facebreaker (avec un nom pareil vous me direz…) déverse un death metal dans sa forme la plus pure. Les Suédois vont d'ailleurs cette fois mettre les deux pieds dans leur leitmotiv « primitif ». Que ce soit dans la thématique par des paroles « clichesques » au possible façon film gore de série Z (l'artwork clin d'œil au « Zombie » de Lucio Fulci ou les photos du groupe en disent long) ou la musique méchamment directe (album le plus brutal selon la bande) épaulée par le chant d'ogre en rute de Roberth Karlsson. Ce dernier réaffirme indubitablement son statut d'un des meilleurs grogneur de Suède. Dopé aux hormones d'éléphants, ses poussées dans les graves feront trembler les murs de la vieille du dessous (le refrain de « Waiting For The Pain » en tête de liste) : jouissif au possible ! Certes pour la brutalité on est encore loin d'un Vomitory ou d'un Insision mais Facebreaker arrive tout de même à balancer du gros pâté. Les titres pêchus aux riffs massifs et à la batterie en surchauffe embellis de la production atomique du duo Tägtgren/Kjellgren, sauront posséder votre nuque (« Creeping Flesh », « Torn To Shreds », « Bloodshed » ou encore « Waiting For The Pain »).
Pour le reste d'
Infected, Facebreaker continue malheureusement dans le mid-tempo soporifique de
Dead, Rotten And Hungry… Quand on a encore en tête le récent
On Divine Winds,
Infected fait vraiment pâle figure face à la classe et le travail d'ambiance d'Hail Of Bullets. Les compositions sont ici basiques de chez basiques et sentent bon le réchauffé (générateur de riffs death), camouflées par le son nucléaire et les rares passages brutaux… 35 minutes de titres rentre-dedans auraient sans nul doute fait l'affaire mais Facebreaker pense savoir créer une atmosphère oppressante. Quelques bonnes idées sont à grignoter ici et là (l'headbanguante « Into The Pit » ou la mélodique « Infected ») mais rien de bien solide. Du coup on zappe très rapidement ces titres mous du genou pour revenir à nos bons vieux plaisirs primaires.
Après
Dead, Rotten And Hungry,
Infected confirme l'incapacité à Facebreaker à délivrer un death metal mid-tempo bien ficelé et surtout accrocheur, sauvé in extremis par les quelques passages « décoiffe permanente » mais aussi son grogneur et une production « de luxe ». En ces temps de « saturation » de death à la suédoise et une concurrence donc plus accrûe (le choix est large),
Infected sera vite rangé au fond du tiroir de l'armoire Ikea. A se procurer donc par simple curiosité ou pour les vrais accrocs en manque.
| Mitch 27 Octobre 2010 - 2020 lectures |
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