Facebreaker - Dead, Rotten And Hungry
Chronique
Facebreaker Dead, Rotten And Hungry
Porté par le souffle de la « dream team » Bloodbath, Facebreaker fait partie de ces groupes « tribute » au « vrai » death metal suédois qui ont compris que ce « revival » n'était pas vain. Formé en 1999 par l'ex-Edge Of Sanity et actuel grogneur de Scar Symmetry (mais aussi bassiste du récent Tormented), Roberth Karlsson, Facebreaker sortira un premier album Bloodred Hell en 2004. Malheureusement le label fera faillite et l'impact espéré avortera (désormais réédité par Cyclone Empire). C'est le label singapourien ressuscité et dopé au death suédois, Pulverised Records, qui les fera signer deux ans plus tard. Le groupe repartira au Black Lounge Studio de Jonas Kjellgren (Scar Symmetry, ex-Centinex, ex-Carnal Forge) afin d'enregistrer son deuxième album Dead, Rotten And Hungry à l'artwork savoureux de Mick Kenney (monsieur Anaal Nathrakh).
Ceux connaissant cette nouvelle vague (Demonical, My Own Grave, Coldworker…) alliant références death 90's et brutalité de nos beaux jours seront ravis d'ajouter à leur discothèque les Suédois de Facebreaker. D'ailleurs en termes de brutalité « vocale », je crois que le groupe tient la palme. Le père Robban au timbre d'ogre en rute très proche d'un Christian Ävelstam dans ses beaux jours (d'où son remplacement au sein de Scar Symmetry), larguera loin derrière toute la concurrence : voix gutturale à souhait tout en restant très compréhensible et puissante. Un coup d'œil sur Youtube pour visionner les performances live du bestiau confirmeront la chose. Niveau composition c'est autre chose. Malgré une première approche plutôt primale en début d'album (le titre éponyme fait très mal) que ce soit dans les paroles (argh « Soul Eater » !) ou les riffs monolithiques, le death metal de Facebreaker ne se limite pas à cela.
Contrairement à d'autres groupes envoyant uniquement du gros pâté pendant 45 minutes, Facebreaker a choisi de jouer sa musique dans une dominante mid-tempo groovy façon défilé de chars (à la manière d'un Hail Of Bullets). Armée d'une production méchamment pesante (rarement eu un tel sentiment), leur musique n'aura pas grand mal à plaquer votre tête au plancher. Facebreaker n'en oublie pas pour autant de lancer une accélération annihilatrice. Le problème c'est que les Suédois n'ont pas franchement réinventé le genre et à trop vouloir jouer de la même façon sans quelconque subtilité personnelle ou de réelles accroches, difficile de ne pas décrocher en milieu de galette.
Misant uniquement sur la carte du « headbang » mid-tempo avec une musique peu raffinée à la production nucléaire, Dead, Rotten And Hungry aura du mal à fixer l'oreille tout le long. Sur un EP la recette aurait fait son effet, sur 11 titres la sauce prend moins. On leur préférera assurément un Demonical ou un My Own Grave. Néanmoins les passages pour « torticolis » sévères, cette atmosphère excessivement lourde et le chant death hallucinant sauront rassasier pendant un temps nos instincts primaires.
| Mitch 26 Avril 2010 - 2346 lectures |
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