On va la faire directe. Je ne comprends pas vraiment la volée de bois que s'est pris
Heliocentric. Mièvre et moyen, il l'est, mais ses orchestrations, son côté pupute, le rendent tellement Disneyland qu'il en devient rigolo, voire charmant. Avec
Anthropocentric, c'est autre chose ! À croire qu'enregistrer en Suisse, c'est adopter sa neutralité, The Ocean cherche désormais à fidéliser sa nouvelle clientèle fan de radio-crochet mais aussi rassurer les anciens. Moins d'arrangements, plus de distorsions, de post-rock et de beuglantes mais on se balade toujours chez Mickey. Au programme : du sous-The Ocean période
Aeolian et
Precambrian mixé à du sous-Explosion In The Sky et même un peu de sous-The Gathering avec chant féminin mélancolico-cliché (« The Grand Inquisitor III: A Tiny Grain of Faith »), vous voyez le malaise ? Et peu importe si les parties « brutales » sont clairement moins prenantes et/ou complexes qu'auparavant, les mécontents ne le seront plus, y a de la violence ! Du post-pupute donc, à en devenir méta vu comment ça cherche le consensus, surtout qu'une fois séparés les quelques riffs intéressants (les démarrages de « Anthropocentric », « She Was The Universe » et « Heaven TV », « The Grand Inquisitor II: Roots & Locusts », seul morceau à ne pas faire bailler à mi-course) de ceux fatigués, enlevés les cris asthmatiques (pas mauvais en soi mais clairement en dessous de ceux de Mike Pilat) et les restes de violons / pianos / quej'aimeregarderlesétoilesenpleurantdemesyeuxrêveurs, il n'y a pas grand-chose, là où le précédent possédait une certaine accroche qui parfois tapait juste.
The Ocean cherche à capitaliser sur les deux tableaux sans convaincre, les passages niais donnant encore plus envie de vomir maintenant placés entre des charges trainant des pieds ou labourant de manière convenue, à l'image du break de « She Was The Universe » (ce n'est plus la peine de nous rappeler que tu aimes Isis Robin, on a compris). Pas un ratage complet, nul doute que beaucoup le trouveront meilleur que son pendant calme, pour ma part je regrette
Precambrian tout en reconnaissant à
Heliocentric une volonté louable de sortir des sentiers tracés (et puis un coming out, c'est quand même mieux quand ça s'assume). L'ex-collectif n'a jamais été particulièrement original mais présentait une exécution d'orfèvre et une certaine liberté qui en faisaient un incontournable du genre. Aujourd'hui, il semble viser d'autres publics dont je ne fais pas partie, l'alternance entre morceaux rythmés et pauses légères me donnant le sentiment d'entendre un groupe opportuniste ainsi qu'une impression de gâchis, alors que son prédécesseur avait des airs de faux pas. Ce dernier faisait dire « Mike Pilat, reviens »,
Anthropocentric laisse penser que ce n'est même plus la peine.
Chronique amère mais The Ocean déçoit définitivement et ne mérite malheureusement plus que l'on s'y intéresse, la note moyenne n'étant là que pour signaler qu'à trop hésiter entre les températures, on obtient de l'eau tiède.
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