Il suffit de quelques secondes uniquement pour comprendre que cet album est une merveille. Le premier morceau, « Seelenheim », commence effectivement idéalement, avec un décor qui se plante directement. Il semble même avoir été là avant que la musique ne commence. Ce n’est pas le décor qui apparaît, mais nous qui y faisons notre entrée. La pochette de l’album aide également à pénétrer instantanément dans les paysages, mais elle ne reflète pas toutes les nuances de
NAHTRUNAR, car même si l’Autrichien nous plonge dans des forêts enneigées, il parvient également à imposer du mysticisme tout au long de ces compositions. Il nous donne constamment l’impression que des forces ancestrales habitent les lieux, et qu’elles se réveillent par moments, nous rappelant leur puissance et leur grandeur.
NAHTRUNAR existe depuis un peu plus de 10 ans. Après une démo sortie en 2013, il a sorti son premier album en 2015, au format digital, avant d’être réédité tout juste un an plus tard sur le label portugais préféré des amateurs d’underground : Altare Productions. La collaboration s’est poursuivie par la suite avec la sortie d’
Existenz, mais une infidélité s’est révélée en 2018, lorsque
Mysterium Tremendum est paru sur une écurie nouvellement créée : Symbolismus Werke. D’origine autrichienne elle aussi, elle n’est pas parvenue à vraiment décoller, et se contente désormais de faire des « co-réalisations ». C’est pour cela que le groupe a encore un pied chez elle, tout en étant revenu au bercail. Les deux albums suivants :
Wolfsstunde (2022) et
Hrima (2024) sont ainsi attribués à Altare, avec l’apport de Symbolismus Werke pour ce dernier.
Et il fallait bien être au moins deux pour pouvoir soutenir un album aussi lourd ! Lourd dans tous les sens du terme ! Lourd parce que le digipack fait un bon petit poids, plus épais qu’à l’accoutumée parce qu’il contient deux CD. Lourd parce qu’il est long, composé de 15 titres divisés en deux parties, les 9 premiers d’un côté avec 56 minutes, les 6 suivants de l’autre avec 30 minutes. Et puis bien sûr lourd parce que la qualité est cette fois encore au rendez-vous, et même un petit cran au-dessus !
Le premier CD sera considéré comme le véritable « nouvel album » avec 5 longues compositions comprises entre 6 et 12 minutes et 4 morceaux instrumentaux de moins de 3 minutes chacun. Ce sont ces 9 pistes qui plongent dans les montagnes enneigées habitées par des forces divines. Tout y est gigantesque et tout se connecte à notre âme, touchant un point qui enclenche des souvenirs que nous n’avons pas vécu mais qui sont tout de même étrangement écrits en nous. C’est magique.
Le deuxième CD sera considéré comme un bonus, et il reviendra sans doute moins souvent dans la platine, à moins que l’on aime ou que l’on ait besoin de titres totalement instrumentaux, qui peuvent créer une musique de fond propice à la lecture, à un jeu de rôle ou à un moment de relaxation quelconque. Ils réussissent véritablement à calmer l’auditeur, à le déconnecter en quelque sorte, pour l’aligner sur un autre plan. C’est vite chiant quand on veut se concentrer sur de la musique mais c’est salvateur quand on a besoin de souffler.
NAHTRUNAR sort un nouvel album indispensable à tout ceux qui aiment le black metal atmosphérique des grands froids. Il ne faudra pas passer à côté !
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