In Aeternum - Forever Blasphemy
Chronique
In Aeternum Forever Blasphemy
In Aeternum, encore un groupe suédois des années 90 maudit. Ce nom doit forcément vous dire quelque chose. Catalogué dans les groupes de black/death de seconde zone, la bande de Sandviken n’aura à ce jour jamais réussi à réellement s’imposer et ça malgré quelques galettes plutôt honorables. Formé en 1992 sous l'appellation Behemoth par le frontman David "Impious" Larsson, il la changera en 1994 (vous devinez pourquoi) en In Aeternum et recrutera des musiciens de l’obscur mais néanmoins culte, Sorcery (reformé récemment). S’en suit une première démo puis un EP. Après quoi les Suédois signeront chez le défunt (et vénérable) Necropolis pour sortir leur premier opus
Forever Blasphemy. Si vous ajoutez un artwork de Necrolord, un enregistrement au studio Fredman ainsi que les faveurs du soliste Niclas « Pepa » Andersson « aka » Vassago (Lord Belial), inutile de dire que l’adepte de black/death typé suédois fera une flaque dans sa culotte cloutée.
Sur le papier In Aeternum avait en effet tout pour marquer son auditoire à l’époque. Cette première offrande
Forever Blasphemy sera pourtant vite mise à la corbeille. Débarqué après l’ère « No Fashion Records », In Aeternum a bien du mal à situer son black/death, les mélodies typiques de cette scène sont quasi absentes, les teintes thrash sont bancales et la brutalité reste ici très légère. Il faudra attendre la deuxième galette
The Pestilent Plague pour que les Suédois dévoilent véritablement leur réelle identité (très velue). Le groupe mange ainsi un peu à tous les râteliers et peine à délivrer des compositions solides et dynamiques. La musique, handicapée de titres à rallonge (une moyenne de plus de 5 minutes), souffre de morceaux trop brouillons et linéaires pour pouvoir empêcher l’auditeur de décrocher en milieu de route. Le chant monocorde de David n’aidera en rien… Heureusement les rares accélérations dantesques (« Spawned To Crush » en tête) et introduction à la suite de la discographie, arriveront à nous donner la gifle in extremis, portées par un Vassago déchaîné (à la patte aisément reconnaissable). Mais malgré une production de Fredrik Nordström (sûrement l’une des moins bonnes), la mollesse perdure. Pour le côté entraînant (et le mot me parait fort), on notera quelques leads mélodiques tireront l’auditeur de sa torpeur (« Reaper In Black », « When The Vultures Left »). Tout ceci reste tout de même bien fragile. La sensation d’un énorme bloc homogène ne s’estompera pas. Aucune émotion ne s’en dégage, qu’elle soit dans l’atmosphère, les mélodies ou la violence… Finalement, 37 minutes anecdotiques.
Forever Blasphemy est déjà oublié.
Compréhensible que
Forever Blasphemy n’ait retenu l’attention, un black/death linéaire, pâteux et plutôt aseptisé sortant bien trop tardivement (d’autres groupes auront déjà posé leur pierre). Pas mauvais en soit (quelques passages destructeurs), il ne ravira que de rares dépendants en manque de cette scène en voie d’extinction. La suite se voudra nettement plus différente et surtout intéressante. Un album à éviter donc. Un grand cru black/death de 1999 ? Et bien un
Diabolical (Nagflar) ou un
The Third Antichrist (Necrophobic ) sauront pleinement vous satisfaire chers lecteurs.
| Mitch 18 Novembre 2011 - 1588 lectures |
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