In Aeternum - The Blasphemy Returns
Chronique
In Aeternum The Blasphemy Returns (EP)
Après presque une décennie d’absence on pensait ne plus entendre parler de la bande à David Larsson, il faut dire que ça a été un peu le silence radio de la part de celui-ci ces dernières années et que ces acolytes étaient bien occupés dans leurs projets respectifs. Bien qu’ayant mis du temps à trouver son style et son rythme de croisière le groupe avait sorti l’excellent album
« Dawn Of A New Aeon », suivi de l’EP
« Curse Of Devastation », qui avaient fini de convaincre les plus sceptiques (malgré sa très courte durée), tant la musique s’y montrait enfin au niveau attendu et espéré par le passé, mais malheureusement dès ce dernier-né publié il n’y eu plus d’infos jusqu’à peu. Car entre temps les galères de personnel, les plans foireux divers et une fatigue générale ont eu raison de son leader historique qui a complètement arrêté la musique durant une très longue période, avant de s’y remettre en 2014 et de relancer la machine. Du coup après recontacté le batteur Perra Karlsson (qui a depuis intégré DESTRÖYER 666) et le bassiste Claes Ramberg, il a fait appel au soliste Joel Lindholm (un ancien de DEGIAL) pour remplacer Erik Kumpulainen, et ainsi avoir un ensemble au complet et surtout solide dans le temps (c’est tout ce qu’on lui souhaite).
Cependant afin de reprendre doucement le rythme le quartet s’est attelé à peu de nouvelles compositions, seulement deux sont présentes et sont complétées par une version refaite et réenregistrée de « Majesty Of Fire » (que l’on trouvait originellement sur leur premier opus
« Forever Blasphemy »), ainsi qu’une reprise de leurs compatriotes de WAR. Du coup à l’instar du précédent EP on se retrouve là-encore avec seulement quatre titres, mais de ce fait on peut se demander si cela est dû à un manque d’inspiration ou bien pour conserver une grosse densité de la première à la dernière seconde, et on est plutôt sur cette deuxième option. Car le quartet a décidé de ne rien nous épargner en violence et de ne pas faire de quartier vu le démarrage à fond du très bon « Wolfpack », qui nous offre une grosse variété de rythmes où l’on remarque que le passage du batteur avec le combo de K.K. Warslut lui a été bénéfique tant il a encore diversifié son jeu qui tabasse la majeure partie du temps. Cependant celui-ci alterne blast redoutables, double rapide et précise, hammerblast courts et fulgurants et parties plus lentes bien senties, ce qui lui permet de pousser ses petits camarades pour qu’ils se mettent à son niveau. Du côté de son leader la voix n’a rien perdu de son tranchant, et le nouvel arrivant fait le boulot correctement même si ses solos manquent un peu de fantaisie et sont parfois joués un peu trop à l’arrache. « Stench Of Victory » confirme cette première impression générale, et reprend les mêmes idées en misant moins sur la variation mais plus sur la brutalité tout en n’oubliant pas des passages mid-tempo remuants qui donnent envie de headbanguer et font de ce titre un moment réussi et agréable où l’on retrouve bien leur période d’avant-séparation. En réenregistrant cette vieillerie les gars ont eu une excellente idée car malgré ses qualités elle souffrait d’une production faiblarde et d’un certain manque de puissance, ici ces erreurs sont comblées et le côté massif et lourd ressort pleinement, notamment avec son intro triste et angoissante et ses passages guerriers qui donnent de l’allure à l’ensemble. Enfin que dire sur « I Am Elite » hormis que c’est une tuerie … difficile en tout cas de trouver un reproche tant son côté Thrash simple mâtiné de Black se révèle imparable et d’une simplicité qui fait mouche immédiatement. Réalisé initialement sur l’EP « Total War » de 1997, WAR fait partie de ces formations qui n’ont été qu’une étoile filante alors qu’ils avaient tout pour devenir énormes, mais étant considéré simplement comme un side-projet aux membres prestigieux (Peter Tägtgren – Mikael Hedlung – Lars Szöke d’HYPOCRISY, It d’ABRUMPTUM et OPHTALAMIA et aussi le regretté David « Blackmoon » Parland de NECROPHOBIC et DARK FUNERAL) il ne fera qu’un seul opus avant de se séparer peu de temps après, et c’est une bonne chose de lui rendre hommage aujourd’hui et de le réhabiliter.
Au bout de ces dix-huit minutes on en ressort rassasié mais pas totalement satisfait non plus, car l’ensemble passe très (trop) vite et après une si longue absence on aurait aimé en avoir quand même un peu plus, surtout que même si c’est bien produit et que les gars jouent impeccablement on reste quand même un peu sur notre faim. En effet comparé à leurs sorties de 2005 et 2007 l’ensemble sonne parfois un peu léger et n’a pas la profondeur de ces deux incontournables même si le tout est très bon et s’écoute sans soucis majeurs. A voir donc si la suite confirmera ce retour prometteur sur une plus longue durée, et surtout en espérant qu’il ne faille pas encore attendre presque une décennie pour réentendre du son de chez eux.
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