chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Daylight Dies - A Frail Becoming

Chronique

Daylight Dies A Frail Becoming
Candlelight a eu du flair en prenant le relai de Relapse. En effet, il n'aura fallu que deux albums à nos Américains pour se forger un nom au sein de la scène doom/death majoritairement fréquentée par les scandinaves, un nom qui sert aujourd'hui de référence. Sorti seulement deux ans après l'excellent "Dismantling Devotion", "Lost To The Living" a changé la donne en ce qui me concerne. Moins abouti, moins passionnant, ce dernier a amorcé un changement majeur de direction musicale laissant de côté la beauté et la grandeur d'antan pour un style plus noir, plus rugueux, plus hétérogène. Pour son quatrième album, Daylight Dies a cette fois-ci pris le temps qu'il lui fallait, respectant leur cycle de production de 4 ans, une sortie sur laquelle je projetais beaucoup d'espoirs et de doutes... pour un résultat encore en demi-teinte.

Si "Dismantling Devotion" balançait à la face du monde tout le mal-être enfouit dans ses mélodies à travers des hymnes doom/death imparables, "Lost To The Living" marquait une véritable évolution vers un style plus froid et hermétique, comme si le groupe s'était refermé sur lui-même pour mieux savourer son malheur. Et de ce bloc de noirceur si parfaitement muré, seul un sentiment de profond désespoir filtrait, frustrant nos émotions autrefois si malmenées. Ceux qui espéraient un retour en arrière devront se faire une raison car "A Frail Becoming" continue sur la lancée de son grand frère, sculptant avec une ardeur maladive les contours d'un coeur desséché par la vie. Vous n'y trouverez aucune once de lumière, d'espoir ou d'un quelconque sentiment positif. A l'instar de "Lost To The Living", l'atmosphère qui s'en dégage est la véritable force de cet opus, d'une incroyable dureté et d'une rare exigence pour le genre. Ceci dit, rien d'étonnant à ce constat : Daylight Dies fait partie de ces quelques formations qui n'ont rien lâché sur la forme et qui s'astreignent à un régime drastique, sans aucun écart. Pas d'instrument exotique ni de claviers pour atténuer la souffrance, un chant clair utilisé avec parcimonie malgré la beauté de la voix d'Egan O'Rourke, ici tout se joue sur le sempiternel trio guitare / basse / batterie, orchestré par les hurlements charismatiques d'un Nathan Ellis impressionnant de justesse. Le style reste également reconnaissable entre mille, alliance d'arpèges de guitares, d'écrasantes rythmiques hachées, de mélodies lancinantes et dissonantes, de changements de tonalités.

Comparé au précédent album, les Américains ont toutefois mis un peu d'eau dans leur vin. Bien que les compositions contenant du chant clair restent nettement plus calmes que les autres ("Sunset", "A Final Vestige" et "Ghosting"), elles ne sont pas aussi marquées et prévisibles qu'elles ne l'étaient sur "Lost To The Living". La remarque vaut également pour les autres morceaux, globalement plus variés et qui intègrent notamment plus de passages atmosphériques. Un mieux assurément même si l'on reste très loin de l'homogénéité de "Dismantling Devotion", à se demander si le groupe sait encore ce qu'il veut faire de certaines facettes de son identité. On observe également un retour à des mélodies plus évidentes et à un véritable hold-up des guitaristes Barre Gambling et Charlie Shackelford sur le temps d'expression. Jamais un album de doom/death n'a compté autant de leads et de solos, et personne ne s'en plaindra vu leur qualité. La plupart du temps, ils apportent d'ailleurs le quotat de temps forts qui fait défaut à certains titres. Mais en ce qui me concerne, c'est surtout la fin que j'ai retenu de ces 50 minutes, où l'enchainement "Hold on to Nothing", "Water's Edge" et "An Heir to Emptiness" vous entraine inexorablement vers le fond, une conclusion quasi-parfaite dont la lourdeur et les airs tirent sur le funeral doom d'un Shape Of Despair.

Malgré ses qualités, "A Frail Becoming" manque pour moi de l'étincelle qui faisait la différence auparavant. Malheureusement, si rien n'est à jeter, rien ne sort non plus de l'ordinaire. L'expérience qu'offre ce quatrième album est prenante, intéressante, mais je l'aurais espéré plus marquante ou traumatisante. Et bien qu'il me soit difficile de lui trouver de réel défaut, je suis resté sur ma faim car l'impression d'ensemble ne grave en fin de compte que peu de chose dans votre esprit. Dommage.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Daylight Dies
notes
Chroniqueur : 7.5/10
Lecteurs : (1)  10/10
Webzines : (28)  7.73/10

plus d'infos sur
Daylight Dies
Daylight Dies
Doom/death - 1996 - Etats-Unis
  

vidéos
Dreaming of Breathing
Dreaming of Breathing
Daylight Dies

Extrait de "A Frail Becoming"
  

tracklist
01.   Infidel
02.   The Pale Approach
03.   Sunset
04.   Dreaming of Breathing
05.   A Final Vestige
06.   Ghosting
07.   Hold On To Nothing
08.   Water's Edge
09.   An Heir to Emptiness

Durée : 49 min.

line up
parution
22 Octobre 2012

voir aussi
Daylight Dies
Daylight Dies
Dismantling Devotion

2006 - Candlelight Records
  
Daylight Dies
Daylight Dies
No Reply

2002 - Relapse Records
  
Daylight Dies
Daylight Dies
Lost To The Living

2008 - Candlelight Records
  

Essayez aussi
Foul
Foul
Of Worms (EP)

2018 - Autoproduction
  
Anatomia
Anatomia
Decaying in Obscurity

2012 - Nuclear War Now! Productions
  
Evoken
Evoken
Hypnagogia

2018 - Profound Lore Records
  
Burial
Burial
Inner Gateways To The Slumbering Equilibrium At The Center Of Cosmos

2021 - Everlasting Spew Records
  
Runemagick / Chthonic Deity
Runemagick / Chthonic Deity
Chthonicmagick (Split 12")

2019 - Parasitic Records
  

Soulfly
Prophecy
Lire la chronique
Terminal Violence
Moshocalypse
Lire la chronique
Mass Disorder
Hupokrisis (EP)
Lire la chronique
Oozing Wound
We Cater To Cowards
Lire la chronique
Lifeless Dark
Forces Of Nature's Transfor...
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Décembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Refore
Illusion of Existence
Lire la chronique
Dunkell Reiter
Thrash Never Dies
Lire la chronique
Agressor
Towards Beyond
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Décembre 2024
Jouer à la Photo mystère
The Black Dahlia Murder
Servitude
Lire la chronique
Prestige
Reveal the Ravage
Lire la chronique
Witches
The Fates
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
La photo mystère du 1 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Deceased
Children Of The Morgue
Lire la chronique
Enforced
A Leap Into The Dark (EP)
Lire la chronique
Muscadeath 2024
Lire le biographie
Ireful
Agents Of Doom
Lire la chronique
Muscadeath 2024 Jour 2
Aborted + Ad Patres + Disfu...
Lire le live report
Scumripper
For A Few Fixes More
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Morbid Saint
Swallowed By Hell
Lire la chronique
Machete Law
Chains of Despair (EP)
Lire la chronique
Scolopendra
Citadel Of Torment (EP)
Lire la chronique
Aggressive Perfector
Havoc At The Midnight Hour
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Armoros
Pieces
Lire la chronique
Laceration
I Erode
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Septembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Überserker
Ineffable Force of Will
Lire la chronique