chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
90 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Daylight Dies - A Frail Becoming

Chronique

Daylight Dies A Frail Becoming
Candlelight a eu du flair en prenant le relai de Relapse. En effet, il n'aura fallu que deux albums à nos Américains pour se forger un nom au sein de la scène doom/death majoritairement fréquentée par les scandinaves, un nom qui sert aujourd'hui de référence. Sorti seulement deux ans après l'excellent "Dismantling Devotion", "Lost To The Living" a changé la donne en ce qui me concerne. Moins abouti, moins passionnant, ce dernier a amorcé un changement majeur de direction musicale laissant de côté la beauté et la grandeur d'antan pour un style plus noir, plus rugueux, plus hétérogène. Pour son quatrième album, Daylight Dies a cette fois-ci pris le temps qu'il lui fallait, respectant leur cycle de production de 4 ans, une sortie sur laquelle je projetais beaucoup d'espoirs et de doutes... pour un résultat encore en demi-teinte.

Si "Dismantling Devotion" balançait à la face du monde tout le mal-être enfouit dans ses mélodies à travers des hymnes doom/death imparables, "Lost To The Living" marquait une véritable évolution vers un style plus froid et hermétique, comme si le groupe s'était refermé sur lui-même pour mieux savourer son malheur. Et de ce bloc de noirceur si parfaitement muré, seul un sentiment de profond désespoir filtrait, frustrant nos émotions autrefois si malmenées. Ceux qui espéraient un retour en arrière devront se faire une raison car "A Frail Becoming" continue sur la lancée de son grand frère, sculptant avec une ardeur maladive les contours d'un coeur desséché par la vie. Vous n'y trouverez aucune once de lumière, d'espoir ou d'un quelconque sentiment positif. A l'instar de "Lost To The Living", l'atmosphère qui s'en dégage est la véritable force de cet opus, d'une incroyable dureté et d'une rare exigence pour le genre. Ceci dit, rien d'étonnant à ce constat : Daylight Dies fait partie de ces quelques formations qui n'ont rien lâché sur la forme et qui s'astreignent à un régime drastique, sans aucun écart. Pas d'instrument exotique ni de claviers pour atténuer la souffrance, un chant clair utilisé avec parcimonie malgré la beauté de la voix d'Egan O'Rourke, ici tout se joue sur le sempiternel trio guitare / basse / batterie, orchestré par les hurlements charismatiques d'un Nathan Ellis impressionnant de justesse. Le style reste également reconnaissable entre mille, alliance d'arpèges de guitares, d'écrasantes rythmiques hachées, de mélodies lancinantes et dissonantes, de changements de tonalités.

Comparé au précédent album, les Américains ont toutefois mis un peu d'eau dans leur vin. Bien que les compositions contenant du chant clair restent nettement plus calmes que les autres ("Sunset", "A Final Vestige" et "Ghosting"), elles ne sont pas aussi marquées et prévisibles qu'elles ne l'étaient sur "Lost To The Living". La remarque vaut également pour les autres morceaux, globalement plus variés et qui intègrent notamment plus de passages atmosphériques. Un mieux assurément même si l'on reste très loin de l'homogénéité de "Dismantling Devotion", à se demander si le groupe sait encore ce qu'il veut faire de certaines facettes de son identité. On observe également un retour à des mélodies plus évidentes et à un véritable hold-up des guitaristes Barre Gambling et Charlie Shackelford sur le temps d'expression. Jamais un album de doom/death n'a compté autant de leads et de solos, et personne ne s'en plaindra vu leur qualité. La plupart du temps, ils apportent d'ailleurs le quotat de temps forts qui fait défaut à certains titres. Mais en ce qui me concerne, c'est surtout la fin que j'ai retenu de ces 50 minutes, où l'enchainement "Hold on to Nothing", "Water's Edge" et "An Heir to Emptiness" vous entraine inexorablement vers le fond, une conclusion quasi-parfaite dont la lourdeur et les airs tirent sur le funeral doom d'un Shape Of Despair.

Malgré ses qualités, "A Frail Becoming" manque pour moi de l'étincelle qui faisait la différence auparavant. Malheureusement, si rien n'est à jeter, rien ne sort non plus de l'ordinaire. L'expérience qu'offre ce quatrième album est prenante, intéressante, mais je l'aurais espéré plus marquante ou traumatisante. Et bien qu'il me soit difficile de lui trouver de réel défaut, je suis resté sur ma faim car l'impression d'ensemble ne grave en fin de compte que peu de chose dans votre esprit. Dommage.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Daylight Dies
notes
Chroniqueur : 7.5/10
Lecteurs : (1)  10/10
Webzines : (28)  7.73/10

plus d'infos sur
Daylight Dies
Daylight Dies
Doom/death - 1996 - Etats-Unis
  

vidéos
Dreaming of Breathing
Dreaming of Breathing
Daylight Dies

Extrait de "A Frail Becoming"
  

tracklist
01.   Infidel
02.   The Pale Approach
03.   Sunset
04.   Dreaming of Breathing
05.   A Final Vestige
06.   Ghosting
07.   Hold On To Nothing
08.   Water's Edge
09.   An Heir to Emptiness

Durée : 49 min.

line up
parution
22 Octobre 2012

voir aussi
Daylight Dies
Daylight Dies
No Reply

2002 - Relapse Records
  
Daylight Dies
Daylight Dies
Dismantling Devotion

2006 - Candlelight Records
  
Daylight Dies
Daylight Dies
Lost To The Living

2008 - Candlelight Records
  

Essayez aussi
My Dying Bride
My Dying Bride
The Angel And The Dark River

1995 - Peaceville Records
  
Derkéta
Derkéta
In Death We Meet

2012 - Autoproduction
  
Winter
Winter
Into Darkness

1990 - Nuclear Blast Records / Metal Mind Productions / Svart Records / Future Shock
  
Charnel Altar
Charnel Altar
Abatement Of The Sun

2021 - Blood Harvest Records
  
Dragged Into Sunlight
Dragged Into Sunlight
Hatred For Mankind

2011 - Prosthetic Records
  

Enforced
Kill Grid
Lire la chronique
Atrophy
Asylum
Lire la chronique
Battlecreek
Maze of the Mind
Lire la chronique
Le DSBM, c'est RASOIR ou tu as ça dans les VEINES ?
Lire le podcast
Suicidal Angels
Profane Prayer
Lire la chronique
Fatal Collapse
Fatal Collapse
Lire la chronique
Reavers
Violator (EP)
Lire la chronique
Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report
Headless Hunter
The Undertaker
Lire la chronique
Exa
Left in Shards
Lire la chronique
Master
Saints Dispelled
Lire la chronique
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Deliver the Suffering
Unleash the Chaos (EP)
Lire la chronique
Dissimulator
Lower Form Resistance
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
No Return
Self Mutilation
Lire la chronique
Campaign for Musical Destruction Tour 2024
Master + Napalm Death + Pri...
Lire le live report
Monolyth + Përl + Nemost
Lire le live report
Electrocutioner
False Idols
Lire la chronique
Kaos 696 Winter War 2024
Helldrifter + Impiety + Nihilo
Lire le live report
Acid Force
World Targets In Megadeaths
Lire la chronique