C'est en 2006 que j'ai découvert Daylight Dies avec la sortie de
"Dismantling Devotion", sans doute un des albums que j'ai le plus écouté cette même année. Autant dire que c'est avec une certaine fébrilité que j'attendais la sortie de son successeur, qui n'aura heureusement pas mis 4 ans à venir. En cette fin juin 2008, les américains nous reviennent donc avec ce nouvel album intitulé "Lost To Living" au visuel plus proche d'une production de raw black metal que de doom. Mais qu'on ne s'y trompe pas : s'il y a bien une chose qui n'a pas changé, c'est bien leur style. Et le problème lorsque l'on sort un album proche de la perfection (enfin pour ma part), c'est qu'oser lui donner une suite sans changer de direction musicale se révèle être un véritable challenge que peu de groupes arrivent à relever. Alors autant vous le dire tout de suite, "Lost To Living" ne m'a pas pleinement convaincu malgré une qualité indéniable.
S'il y a bien une chose que l'on ne peut pas leur enlever, c'est cette déconcertante aptitude à engendrer le désespoir et la tristesse. A travers un dark/doom lourd et mélodique (comme l'étaient les précédents albums), le groupe dépeint le déchirement de la solitude et de l'abandon avec précision, en s'attachant à n'oublier aucune sombre émotion. Bien que leur style ne change pas fondamentalement, on peut néanmoins remarquer que leur musique s'assombrit, dans son atmosphère et ses mélodies, à l'image de l'artwork pour le moins évocateur. En ce qui concerne l'instrumentation, les guitares occupent toujours l'espace, qu'elles soient électriques ou acoustiques, et portent la mélodie et toute l'âme de Daylight Dies. Chaque titre possède d'ailleurs son solo, toujours dans le ton de la composition et jamais demonstratif. Alors qu'on aurait pu penser que le sublissime chant clair de Egan O'Rourke allait être mis en avant, le groupe prend le contre-pied de la facilité et renforce le poids des hurlements graves et gutturaux de Nathan Ellis. D'ailleurs, les deux types de chant ne se rencontrent même plus au sein d'un même titre comme auparavant. Désormais c'est soit l'un soit l'autre : du chant clair pour les compositions plus calmes ("Woke Up Lost", "Last Alone") et des hurlements pour les compositions plus incisives (le reste).
Si tout ceci reste bien composé, interprété, arrangé et produit (on sent que le groupe a mis le paquet), je ne peux m'empêcher de vous faire partager mon sentiment de lassitude qui survient parfois à l'écoute de cet album. Malheureusement, il manque à "Lost To Living", une partie du charme qui faisait la beauté du précédent album. Les mélodies sont moins belles, moins marquantes, et m'ont trop rarement donné la chair de poule. De plus, l'ensemble se révèle dénué de surprise, de variation... tout ce qui arrive est prévisible, peut-être à cause de la quasi-absence de nouveauté et surtout je pense, de part ce choix de vouloir séparer les morceaux calmes et plus violents. Rien de réellement génant si l'on écoute les morceaux séparément, mais j'ai trouvé le tout répétitif sur 50 minutes.
Sans être transcendant, "Lost To Living" n'est pas pour autant un mauvais album. Daylight Dies nous délivre une production acceptable mais malheureusement bien en deçà des possibilités du groupe, ou tout du moins des espoirs que j'avais placé en lui suite à la révélation que fut pour moi
"Dismantling Devotion". Cela n'empêche pas d'y trouver d'excellents morceaux ("A Portrait In White", "Woke Up Lost", "At A Loss") mais globalement, la qualité est pour moi, un cran en dessous du précédent album. Dommage.
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