Posthum - Lights Out
Chronique
Posthum Lights Out
En 2012, Indie Recordings a essayé d’insuffler un vent nouveau dans ses rangs en signant des groupes encore peu connus, voire débutants. Certains d’entre vous ont déjà pu découvrir SATURNIAN, KRÅKE ou BLODHEMN, voici maintenant POSTHUM, un groupe encore une fois norvégien comme la grosse majorité des sorties du label. Par contre les trois hommes y officiant ne sont pas des nouveaux venus dans la scène black car ils ont sorti une première démo en 2005 suivie d’un premier album tardif, en 2009. Les revoilà avec un Lights Out formé de 10 titres, à la qualité très variable, allant de l’inutile sans âme au bon sans plus. S’ils semblent avoir trouvé une voie assez personnelle, ils peinent à convaincre.
Durant 45 minutes, le groupe joue un post black dans la mouvance actuelle mais sans faire beaucoup de remous, ce qui peut être fatidique quand la scène devient chargée. Sa musique reste bien trop discrète et propre pour lui permettre de devenir une référence. Dès le premier titre, « Untame », on ressent un manque de génie. Il propose certes un bon mélange de post black et ambiant sur rythme lent, mais il croule sous des longueurs frustrantes. Heureusement que le final s’emballe et sauve le titre en empruntant des ambiances à FEN parce que Madame Monotonie pointait son nez. Et ce malgré la forte particularité des vocaux ! Loin des cris habituels, ils sont très rauques et rêches, proches de ceux hurlés dans le melo-death. Ils ne sont pas mauvais, mais on ne demande s’il n’y a pas eu un problème de casting tellement c’est en décalage avec la musique.
Cette façon de chanter se retrouve tout le long de l’album et l’on s’y fait finalement assez vite, surtout qu’un problème bien plus important se confirme dès le deuxième titre. « Leave It All to Burn » est encore plus rapide que le premier à tourner en rond et à installer une routine qui restera bien accrochée au reste de l’album. La faute est à jeter sur cette manie d’ajouter des parties instrumentales interminables et des riffs, pourtant bien trouvés, en boucle. C’est bien que POSTHUM tente de créer des ambiances, mais là, il montre surtout ses limites. La palme revient bien entendu à « Afterglow » qui est totalement instrumental tendance post black assumé, mais aussi à se pendre d’ennui.
Ne soyons pas trop dur quand même. Certains passages relèvent le niveau et ce sont les plus extrêmes, dans un sens ou dans l’autre ! C’est à dire ceux qui sont agressifs et énergiques comme « Red », qui est l’un des seuls titres à faire taper du pied et balancer la tête, ou alors au contraire ceux qui sont plus doux et atmosphériques. « Lights Out » par exemple est fortement chargé en émotions, surtout grâce à l’ajout d’un piano qui viendrait nous tirer une larmichette.
J’ai alors du mal à comprendre l’engouement de ce label qui généralement a du flair pour son nouveau poulain. Je me demande aussi comment ont pu réagir les foules lorsqu’ils ont ouverts pour SATYRICON, SHINING ou encore NARGAROTH tant leurs compositions me semblent éloignées de ces formations, mais aussi encore trop creuses et pas assez fortes... Ils ont un potentiel, c’est sûr, mais ils vont devoir éviter de tourner encore trop longtemps autour du pot pour atteindre le niveau supérieur et essayer de sortir plus les tripes. Sinon, bien que l’habit ne fasse pas le moine, il suffit de voir leur photo de groupe officielle pour savoir en gros à quoi s’attendre : ça sent le Hipster !
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