Mammoth Mammoth - Hell's Likely
Chronique
Mammoth Mammoth Hell's Likely
(Volume III)
WE ARE THE HAIRIEST AND LOUDEST BAND IN THE WORLD. WE SLAY RIFFS LIKE ROD STEWART SLAYS PUSSY. OUR MUSIC MURDERS UNICORNS. WE ARE THE EXACT OPPOSITE OF GAY. WE ARE BIGGER THAN JESUS. AND LOUDER THAN HELL. WE ARE MAMMOTH MAMMOTH.
Traitez moi de branleur, mais avouez qu’il est difficile de résister à la tentation du copier/coller devant une note d’intention aussi délicieusement stupide ! Ajoutez aux trois lignes de texte ainsi économisées une combinaison heavy rock vintage avec gonzesse topless en figure de proue, et vous comprendrez aisément qu’il est difficile de passer à côté d’un groupe qu’on pourrait qualifier, à première vue, de déclinaison stoner de MANOWAR. A la relecture aussi, remarquez, la bande à Joey DeMaio nous ayant déjà fait le coup du clip tourné dans les bois, les Aussies troquant ici peaux de mammouths (pourtant, avec un nom pareil …) pour l’attirail classique du cowboy avide de traire autre chose que des mamelles de vaches laitières (Gianna Michaels ?).
La galette ménageant autant de surprises que la filmographie de l’actrice mentionnée ci-dessus, concentrons nous sur l’essentiel, à l’image d’un quatuor jouant certes la facilité (rythmiques rock appuyées, deux riffs par titre au sommet de leur forme), mais jamais au point d’écœurer l’auditeur de passage venu faire une pause southern entre deux skeuds plus exigeants. Car au-delà des quelques hymnes rythmant un tant soit peu ce « Hell’s Likely » (« GO », « I Want It Too » et autres « Weapon Of Mass Self Destruction » imprimés au bout de trente secondes), on appréciera le timbre de voix généreusement rock de Mikey Tucker, bon compromis entre grain naturel et arrière goût de cuite servant l’insouciance crasse de MAMMOTH MAMMOTH. Tantôt speed (MOTÖRHEAD n’est pas bien loin sur « Slacker », « Bare Bones » et « Hell’s Likely »), tantôt lourde (cuve ta girafe de bière bas de gamme sur « Bury Me »), l’addition finale des douze shots qui composent ce troisième full length n’est guère plus salée qu’un bol de cacahuètes graissées à l’urine du barman (basse vrombissante et bourrelets de riffs au rendez vous). Tout juste regrettera-t-on de ne pas avoir vu venir le verre de trop car avec cinquante huit minutes au compteur, il faut avoir le stoner bien accroché pour encaisser ce régime potatoes baignant dans l’huile de vidange. Ces réserves émises et un tube de pastilles Rennie vidé en même temps que la vessie (on peut bien sûr se contenter du programme court), MAMMOTH MAMMOTH convainc plutôt avec un « Hell’s Likely » basique à souhait, qu’il ne convient ni de mépriser, ni de porter au pinacle.
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