Allergiques aux mélodies façon « console 8 bits » et à la rythmique « Gilles de la Tourette », Within The Ruins est de retour ! Fuyez ! Quant aux autres non réticents, vous devriez être plus que servis. Amputé d’un guitariste, le duo fondateur Joe Cocchi (guitare) / Kevin McGuill (batterie) ne bronche toujours pas (depuis leurs années lycée). Prévu l’été dernier via Victory Records après l’EP apéritif (vite rangé)
Omen, Within The Ruins quittera finalement le label. Il faudra attendre le mois de février 2013 sous la bannière eOne (Darkest Hour, Crowbar, Hatebreed, High On Fire, Overkill…) pour pouvoir se délecter de ce
Elite à l’artwork enfin classieux de Cameron Gray (Wintersun, Born Of Osiris).
La découverte d’
Elite sera plutôt dubitative pour tout vous dire… Une musique sans surprise et portée par un son (imposant) identique à
Invade (même studio oblige). Quel intérêt d’une telle réplique ? Pourtant l’album se dévoilera au fur et à mesure et dès le début l’on activera le mode « répétition » de son lecteur. Globalement le Within The Ruins de 2013 part dans une approche moins directe qu’à l’accoutumé, les moshparts faciles et mélodies « too much catchy » (toujours bien présents, l’ouverture « Solace » / « Feeding Freezy » en tête) tendent à s’effacer et laissent place à des morceaux encore plus déstructurés et même à quelques expérimentations proches de l’écurie Sumerian Records (Born Of Osiris, Veil Of Maya), plus particulièrement des effets de guitares et breaks disséminés (l’intro façon Animals As Leaders de « New Holy War », les pistolets lasers de « Ataxia II » à 1:05 et « Absolute Hell », la mélodie « Game Boy » de fin de « The Charm », « I, Blaspheme »). La musique qui n’a pas foncièrement évoluée devient ainsi moins prévisible et arrive à nous capter tout le long (
Invade péchant sur ce point). La présence d’une unique guitare n’empiètera finalement pas sur la richesse des compositions, le lot de leads accrocheurs (« Ataxia II », « Absolute Hell ») et de riffs « casse nuque » (l’imparable « New Holy War », « The Charm ») étant toujours aussi conséquent.
Les défauts antérieurs ne sont pas pour autant gommés. Le chant linéaire de Tim Goergen demeure toujours aussi lassant et aura bien du mal à nous émoustiller… Des modulations et un souffle bien peu convaincants. Pour preuve, les instrumentaux (« Ataxia II » et la jouissive « Dreamland »), démonstration technique du duo guitare/batterie, font partie des meilleurs titres. Mais dieu soit loué, contrairement à la concurrence usant dorénavant de refrains en chant clair (Conducting From The Grave, After The Burial), rien à signaler ici : ouf ! L’aspect « synthétique » assez froid et les breakdowns cousus de fil blanc (« The Charm », « Elite ») n’empêcheront pas de donner la moue à quelques uns. Certains passages paraîtront même anecdotiques (« Weightless ») mais seront rapidement rattrapés par un déluge de plans syncopés ou de leads titilleurs. Le batteur dont la richesse technique n’est pas franchement hallucinante, arrive à placer des plans toujours aussi barrés (curieux de l’entendre en live) et même parfois quelques blasts assez virulents (« Weightless »). La polyrythmie de Within The Ruins reste clairement leur valeur ajoutée, de toute la vague deathcore mélodique technique, le groupe du Massachusetts tient certainement la palme.
Within The Ruins pousse encore d’un cran sa polyrythmie tout en affûtant ses compositions (structures et arrangements) en proposant quelques expérimentations intéressantes. L’équilibre « décérébré » / « alambiqué » semble désormais maitrisé,
Elite devient ainsi leur album le plus abouti à ce jour. Certes leur recette deathcore ne changera pas d’un poil et les premières écoutes seront plutôt sceptiques… Mais le brûlot arrive à nous tenir en haleine pendant 39 minutes et à nous provoquer de jolis déhanchés. L’objectif paraît atteint de mon côté. Encore une note 7,75 qui se transformera en 8.
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