Black Mask. - Black Mask.
Chronique
Black Mask. Black Mask. (EP)
Et si la prochaine signature du label Southern Lord s’appelait Black Mask.? En tout les cas, à l’écoute de ce premier EP autoproduit paru en 2012, on se dit que ce jeune groupe originaire de Pennsylvanie y aurait tout à fait sa place tant le mimétisme avec Nails ou Heartless se veut particulièrement saisissant.
Formé en 2011 à Punxsutawney (inutile d’aller vérifier sur Google, cette ville existe bel et bien), le groupe propose en seulement six titres et un peu moins de dix minutes sa propre vision d’un Hardcore ultra vindicatif marqué jusqu’au sang par les premiers albums de Napalm Death.
Parlons vrai, parlons bref, l’attrait principal de Black Mask. n’est certainement pas son manque flagrant originalité. En effet, tout l’intérêt du groupe réside une fois de plus dans sa capacité à atomiser l’auditeur en l’espace de quelques secondes grâce à des compositions courtes et ultra nerveuses. La musique de Black Mask. offre ainsi un riffing survolté empruntant autant au Hardcore qu’au Metal mis en avant par une production parpaing (qui pour le coup rappelle beaucoup celle de Kurt Ballou). Le tout est bien entendu auréolé d’un feeling faussement foutraque avec son lot de larsens qui va bien et un côté noir genre fin du monde. On retrouve également une batterie adepte du blast beat qui cogne vite et fort et vite et fort et vite et fort… mais qui aime, comme c’est souvent le cas, s’acoquiner de quelques plans lourdingues afin d’en finir comme il se doit avec l’auditeur. Le tout est bien évidemment enrobé par quelques voix éraillées et complètement arrachées. Un joyeux déballage de tripes dans les règles de l’art. Et si le groupe n’est effectivement pas sans dévoiler quelques moments de "finesses" (comme par exemple sur "Death Unfolds") tout ceci n’a pour but que de prendre l’auditeur à revers à la prochaine occasion. Peu subtil donc mais foutrement efficace.
Aussi, il me semble inutile d’en dire davantage puisque d'emblée la musique de Black Mask. se destine essentiellement à tous les adeptes de ce Hardcore/Grind véhément et sans concession qui a fait le succès des quelques Early Graves, Nails, Dead In The Dirt et autres Heartless. Une immédiateté redoutable à savourer dans l’instant. Probablement pas un disque inoubliable mais qui a néanmoins le mérite de faire transpirer l’auditeur.
| AxGxB 20 Mai 2013 - 1205 lectures |
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