Knelt Rote - Trespass
Chronique
Knelt Rote Trespass
Knelt Rote est un de ces énièmes groupes issue de la très prolifique scène de Portland, Oregon. Après un début de carrière passé à mélanger Grindcore et Harsch Noise, le groupe s’est orienté depuis la sortie d’Insignificance en 2010 vers un mélange de Black Metal et de Grindcore que pour ma part je trouve beaucoup plus intéressant.
Formé autour de membres de Ritual Necromancy, Weregoat, Engorged ou L’Acephale, Knelt Rote sortait en octobre 2012 un troisième album intitulé Trespass sur l’excellent label californien Nuclear War Now!. D’abord disponible en vinyle, ce dernier vient d’être réédité en CD. L’occasion idéale pour revenir sur un album de l’année dernière passé malheureusement sous silence.
Pourtant, sacrée claque que ce Trespass qui n’a pas sa langue dans sa poche ni les deux pieds dans le même sabot. Fort d’un bagage plutôt intéressant dans l’univers des musiques extrêmes, les quatre garçons de Knelt Rote délivrent ici une musique particulièrement virulente et intense qui mêle l’agressivité et l’immédiateté du Grindcore à la noirceur et la haine du Black Metal. D’un point de vue strictement rythmique, Trespass est une véritable décharge électrique. Les blasts s’enchaînent sans finesse dans un déluge de caisse claire et de cymbales à faire mal à la tête. Pas de demi mesure (ou presque) et une envie viscérale de tout annihiler. Et si le groupe peut sembler extrêmement bas du front, il n’hésite pourtant pas à calmer le jeu à l’occasion de quelques titres ou passages moins tendus (comme sur "Passenger", "Identical", ou bien "Interlude"). Les guitares abrasives s’inscrivent quant à elles dans un registre bâtard entre un Black Metal pouvant rappeler la scène Néo-Zélandaise (Diocletian en tête) et un Death Metal occulte à la Ritual Necromancy, Mitochondrion et compagnie. Bref, une musique opaque et dense d’une rare intensité ne faisant aucun cadeau.
Et si Trespass brille par le sentiment d’urgence qui s’en dégage, il serait injuste d’oublier le rôle que tient chacun des membres derrière le micro. Un mélange de voix particulièrement intéressant puisque pluriel (chacun son tour ou bien de concert) pour un résultat frisant la schizophrénie pure et simple. Aux cris d’aliénés débordant de haine se mêlent des growls plus ou moins profond mais toujours habité par cette espèce de démence noire.
Et que dire enfin de cette production foutraque et grésillante particulièrement crue qui souligne à juste titre l’aspect nihiliste qui caractérise la musique de Knelt Rote. Un côté foutraque et bordélique qui colle tout à fait à l’ambiance voulu par Knelt Rote.
Sans finesse mais ne manquant pas de relief, la musique de ces quatre garçons de Portland réveille les instincts les plus primaires de l’être humain. Une musique malsaine et intense ayant pour but la mort et la destruction. Cliché mais réaliste. Et puis, cerise sur le gâteau, la musique de Knelt Rote réussi à s’extraire à l’exercice souvent réducteur de la comparaison faisant de lui un groupe à la personnalité propre. A ne certainement pas glisser dans toutes les oreilles.
| AxGxB 19 Juin 2013 - 2072 lectures |
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