Emyn Muil - Túrin Turambar Dagnir Glaurunga
Chronique
Emyn Muil Túrin Turambar Dagnir Glaurunga
Si vous ne connaissez pas EMYN MUIL, c’est normal puisque le groupe est encore tout chaud sorti du four. Je vous propose de le découvrir en quatre points qui permettront de mieux le cerner :
1. Un homme passionné de différents genres de black metal...
L'Italien Saverio Giove est seul aux commandes et il se charge de tous les "instruments" et vocaux. C'est une boîte à rythme qui remplace la batterie, mais ça va, ces sons collent au style pratiqué, un black épique qui n'est pas la seule passion de notre homme puisqu'il s'occupe aussi, toujours aussi seul, d'un groupe de black plus conventionnel (YMIR) ainsi que d'un autre de black viking (VALTYR). Il est donc attiré par plusieurs formes de black et au lieu d'en tirer une mixture douteuse il a décidé de bien faire la part des choses entre chaque projet. EMYN MUIL sort ainsi un premier album en 2013.
2. Une thématique inévitable...
C’est bien entendu les textes de Tolkien qui ont aussi inspiré notre homme, mais contrairement à la plupart des groupes d’epic, il ne s’agit pas du Seigneur des Anneaux, mais des Enfants de Húrin, publié de façon posthume en 2007. Oui, c’est vrai, ce n’est pas très différent puisqu’il s’agit aussi d’une intrigue du même univers, sur la Terre du Milieu... Rien de bien neuf donc du côté du concept.
3. Une copie de SUMMONING...
C'est la première référence qui vient à l'esprit à l'écoute de ces 11 morceaux (dont 3 instrumentaux), et là encore quoi de plus normal ? D’autant que le géniteur de cet hommage ne s’en cache pas. Il ne peut pas vraiment me direz-vous tant ces 11 morceaux semblent avoir été composés par le célèbre duo autrichien. Quelle utilité en 2013 alors que justement SUMMONING est de retour et que d’autres aussi comme CALADIAN BROOD se sont introduits dans la belle brèche ? Eh bien disons que ces morceaux ne sonnent pas comme le SUMMONING actuel, mais plutôt comme celui de Minas Morgul. Certains y auraient sûrement cru si on leur avait dit que ces titres avaient à l’époque été mis de côté puis retrouvés bien des années plus tard. On retrouve vraiment la candeur des années 90 grâce aux claviers aux divers sons divers rajoutés et même aux vocaux qui sont proches des originaux. On peut dire que c’est cheap et simpliste, mais le charme opère souvent et un vent frais d’antan nous souffle agréablement des mélodies familières.
4. Un talent inégal...
Cependant, il serait exagéré de dire que EMYN MUIL égale son maître. Il effleure à plusieurs reprises son talent, mais a manqué de discernement pour proposer un album plus envoûtant. Tout d’abord cela vient d’un mauvais équilibre à cause de certains titres inutiles fort ennuyeux qui auraient dû être rayés de la carte (« Gurthang », « Mîm's Betrayal»...). Ensuite cela vient de la boîte à rythme parfois totalement à l’ouest et plus proche de VALAR que de SUMMONING (« Túrin Son of Húrin » ). Enfin c’est dû à la durée trop courte de certains morceaux, bons quant à eux, qui prennent fin alors que l’ambiance partait sur la bonne voie. « Dark Riots From Angband » se termine ainsi en eau de boudin lorsqu’on en aurait bien demandé deux minutes de plus, pour atteindre les 6 minutes qui semblent le temps minimum nécessaire pour créer un bon titre dans le style. C’est d’ailleurs la durée des meilleurs « Path of the Doomed » et « Hail to the Black Sword ».
Alors EMYN MUIL ? Eh bien l’album s’écoute avec nostalgie et parvient à faire voyager l’auditeur. Il n’est pas du tout ridicule mais ses défauts le rendent plutôt secondaire et l’envie de réécouter les premiers SUMMONING n’en est que plus forte.
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