Comme tous les ans depuis 2016, ou presque, nous aurons une chronique de
MOONGATES GUARDIAN sur Thrashocore en 2021. Effectivement c’est au moins un album par an que les Russes proposent depuis 2014, et cela a toujours été un plaisir pour Sakrifiss de présenter la plupart d’entre eux, même si la note générale a baissé depuis
…and in the Glade a Light Was Seen de 2015. Il restait mon préféré mais je me demandais si ce n’était pas dû à une lassitude du style pratiqué par le même lineup que
REGNAT HORRENDUM (ancien
HOLDAAR). La formule ne changeant absolument pas, il se pouvait que mon cerveau ait décidé que cela soit un cran en-dessous. On devient vite exigeant quand on s’habitue à une réussite musicale... Mais voilà, l’écoute des 8 nouvelles compositions de ce
Till the Wind of the Morning m’a fait comprendre qu’en fait non, il était possible que je frissonne à nouveau à l'écoute d’un
MOONGATES GUARDIAN, comme il y a plusieurs années. Alors certes, je ne dirais pas que cet album est indispensable, ni même excellent, mais il tire le maximum des qualités déjà connues du duo et ça m’enchante.
Ceux qui n’ont jamais écoute le groupe ni lu une de mes chros à son sujet devront cependant être prévenu, et se méfier !
MOONGATES GUARDIAN peut très bien déplaire à cause de ses choix. Officiant dans le black épique inspiré par le monde de Tolkien et par l’approche de
SUMMONING, il assume pleinement et use sans la moindre modération des claviers en carton pâte. C’est du toc, mais c’est justement un son que certains comme moi aiment retrouver par moments. Et en plus par moment ce n’est pas au clavier, mais au piano, au clavecin, à la petite guitare acoustique, à la guimbarde ou à je ne sais quel instrument pouet pouet que le groupe fait appel ! Une effusion de mélodies surjouées, excessives, baveuses, oui, mais sans que cela ne devienne vraiment mièvre ou mielleux, parce que des vocaux rèches viennent tout rééquilibrer. Ils ne sont jamais clairs, mais constamment percutants et agressifs, ne variant que pour être un peu plus nasillards et donc toujours sombres, ou alors laissant la place à des choeurs épiques masculins ou féminins, voire des déclamations enchanteresses.
Le dosage entre douceur et rugosité a toujours été le principal atout de Skilar et Alexey, mais ils parviennent sur ces 40 minutes à encore mieux tout compiler, tout agencer, et donc à faire voyager l’esprit loin, dans ces contrées de la Terre du Milieu, dans l’ombre de
SUMMONING, mais tout de même sur ses pas. L’inspiration a été meilleure que les 5 dernières années, et l’on se surprend très fréquemment à vouloir entonner ces nouveaux hymnes et à taper du pied frénétiquement, en rythme.
Ah, et n’oublions pas de préciser qu’à sont habitude le groupe propose une reprise mais que là aussi il a fait dans l’originalité en choisissant un morceau écrit par Alexandra Nikolaïevna Pakhmoutova, la compositrice russe légendaire qui a fêté ses 91 ans fin 2020...
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