Nuit Noire - The Gigantic Hideout
Chronique
Nuit Noire The Gigantic Hideout
« Ô douce nuit, ma douce nuit qui m'aime tant, je t'aime aussi ! ». Nuit Noire aime les fées, la nuit, les arbres et nous le fait savoir. Au premier abord, les paroles font sourire. Puis, au fil des écoutes on se rend compte que Nuit Noire possède une vraie identité, il n'y a pas deux groupes comme lui. C'est alors qu'en 2011, les fées reviennent avec « The Gigantic Hideout » pour se faufiler dans vos oreilles pour y laisser des riffs et des émotions que vous n'oublierez pas.
Il faut savoir que le chant de Tenebras est totalement faux et quelque peu enfantin. On dirait un gamin qui braille, mais qu'importe ! Au final, dans la manière de chanter, c'est une voix qui se rapproche un peu des voix Cold Wave féminine à la Lydia Lunch ou des groupes de punk dérangés comme Dirt. Et ça tombe bien puisque « The Gigantic Hideout » est un album de post-punk/black metal/pop. On se prête au jeu et on écoute l'album en entier sans broncher, même si on esquisse un petit sourire de temps en temps. Finalement, c'est un peu le but de cet album : être bien.
Cet énergumène qui criaille veut jouer. Il entraîne tout le monde dans la forêt afin de faire découvrir au monde où se cachent les fées. En tant qu’accompagnateur de cette promenade, vous êtes plantés devant un arbre totalement ordinaire à se demander pourquoi vous avez accepter de venir. Mais soudain, l'arbre devient lumineux...Derrière les branchages, des petites choses ailées sortent de partout. Ça y est, les fées sont entrées et elles projettent dans votre esprit la naïveté que vous avez perdu avec le temps. C'est alors que « My Beloved Tree » aux blasts saupoudrés de Black Metal saisissent l'auditeur d'une euphorie sans pareille. Les guitares retentissent ensemble de plus en plus fort comme si le bruit des battements d'ailes des fées tournoyaient de plus en plus vite dans votre tête. Il s'ajoute des chœurs extérieurs auquel la résistance devient difficile : vous chantez. La mélancolie de cette enfance lointaine que nous regrettons tous revient cette nuit là. C'est pourquoi cette amertume revient de temps à autre notamment sur « Sparkles » où la superposition des guitares aux sonorités candides vous feraient presque pleurer.
Le paysage a changé, la forêt n'est plus banale, elle se meut en forêt enchantée. L'émerveillement est grandiose si bien que l'enfant qui sommeille en vous en est matérialisé. Les rythmiques ritualistes de « Hiding with the Night » dessinant des voix superposées semblable à une incantation appel l'esprit de la forêt. A présent, il n'est plus très loin... Des lucioles phosphorescentes chatouillent le visage de quiconque qui se met à psalmodier ce sortilège. Enfin, la lune affiche un sourire béat et encourage cette ode à la fantasmagorie en se joignant à la fête des fées. D'ailleurs, je me surprend souvent à chanter et à taper dans mes mains sur « Douce Nuit », il faut dire que les paroles et la musique entraînante vous mettent tellement en joie...On flirte presque avec la pop ici, tout est limpide sauf le son à l'atmosphère Black Metal.
Finalement, la lumière n'est plus quelque chose d'intéressant, rester dans la forêt à jouer dans la nature, c'est beaucoup mieux. Nuit Noire est un peu comme manger des barres de chocolat, des bonbons, sauter dans des flaques d'eau pour éclabousser votre pote ou encore jouer à chat. Dans cet univers atypique, vous retombez en enfance.
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