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Dir En Grey - Uroboros - At Nippon Budokan

Chronique

Dir En Grey Uroboros - At Nippon Budokan (Live)
(with the proof in the name of living...)

Ceux qui ont vu Dir En Grey en live ou en vidéo ne me contrediront pas, le quintet japonais est surprenant. Surtout quand on se rappelle l'époque « Withering to Death » ou notre bon Kyo s'ouvrait la lèvre à coup de poings pour répartir allègrement ses saignements sur sa poitrine. Gamin, alors je bavais devant les vidéos du groupe, je compris alors le véritable sens du mot "transe". Étrange donc, d'autant plus si l'on connaît la musique du combo qui n'est pas vraiment ce qu'on pourrait qualifier de « musique la plus extrême du monde ». Mais il est comme ça Kyo et jouer le petit autiste se mutilant il aime bien, à peu près autant que regarder sur le net les sites qui parlent de lui (mégalomanie quand tu nous tiens). De là à dire que nous en face du Kanye West version Metal il n'y a qu'un pas.

Ce qu'il serait bon de préciser également c'est que Dir En Grey est un groupe extrêmement complexe à rendre en concert. Les textures sonores impeccables et différentes d'albums en albums, les phrasés chantés entrecoupés de gémissements tous plus cryptiques les uns que les autres, les structures millimétrées... On en vient à penser que nos cinq joyeux lurons doivent fatalement jongler et s'adapter, notamment en proposant un son métissé qui se doit de rendre hommage à tout les albums : ce qui n'est pas une mince affaire quand on observe par exemple la différence de production entre « Uroboros » et « The Marrow of a Bone ». Le son est d'ailleurs la première chose qui frappe sur ce live « At Nippon Budokan » (ce qui semble être l'équivalent japonais d'un stade de foot de Ligue 1 chez nous, ça fait quand même du monde...). Bien évidemment vu la taille de l'endroit ça résonne méchant et c'est franchement le premier détail gênant qui apparaît à l'auditeur. La post-prod fait ce qu'elle peut pour passer outre – je ne serais pas surpris qu'ils aient ré-enregistrés quelques parties en studio pour les greffer sur le master final - mais on est quand même un peu choqués... Bon, cependant, on ne fait pas les difficiles, on s'imagine qu'on est dans le stade et globalement ça le fait.

Comme expliqué plus haut, il semblait logique que nos japonais optent pour un son « générique » capable de coller à chaque époque musicale du combo. Chose pensée, chose faite puisque qu'on est en face d'un son « live » très Metal incluant une disto compressée, une basse un poil en retrait et des triggers. Fatalement, c'est moyen parce que ça manque un tantinet de personnalité mais je n'en tiens franchement pas rigueur vu la complexité évidente du problème qu'est la sonorisation de Dir En Grey en live. Pour ce qui est de l'objet par contre, c'est très Dir En Grey et donc c'est excessivement généreux. Un double package DVD + CD pour que vous puissiez vous extasier comme une grosse groupie qui dégouline à l'entrejambe à l'idée que « Kyo chante trop bien » pour le CD et « Kyo est trop beau » pour le DVD. Pour le DVD sachez qu'il contient deux fois plus de morceaux et qu'il est bien filmé. L'ingénieur des lumières assure le show et un joli écran diffuse des trucs chelous en fond. Et puis quand on compare la mise en scène aux performances du Metal en terme général, Dir En Grey n'a pas a rougir... Tout cela est cependant logique puisque le concert filmé est la base de l'achat... Le jeu de scènes des membres est peut-être plus sobre que dans leurs anciens concerts mais ça colle plutôt bien avec l'évolution plus adulte de leur musique.

En terme de set-list, on peut dire que ça déglingue sévère. On laisse bien évidemment la part la plus importante du gâteau à l'éminentissime « Uroboros » ce qui n'est pas plus mal pour nous. Mais bon, on tape aussi dans les autres disques du groupe et un petit « Saku » (seulement sur le DVD) sorti de derrière les fagots ne fait jamais de mal, surtout qu'avec sa violence dantesque, il connaît décidément bien la petite route de derrière : celle où il paraît qu'on est à l'étroit. Mais vu qu'on est des personnes sales, on aime bien se faire carotter de la sorte. « Obscure » remplit aussi très bien ce rôle de grosse claque dans ta face. De même qu' « Hydra 666 », un titre qui m'était un poil inconnu mais qui fait figure de grosse surprise.

Instrumentalement parlant, j'attendais le quintet au tournant sur l’exécution d'un titre comme « Vinushka » qui clôture les deux sets. Franchement, Dir En Grey connaît les bails et la précision qui caractérise les titres (majoritairement ceux d' « Uroboros ») est très bien rendue sur scène. Peut-être quelques différences avec la version studio mais franchement, le rendu est excellent. Les mecs jouent bien carrés et ça c'est important, surtout pour l'ossature rythmique si bancale qui rends les titres si particuliers.

Non en fait, le problème dans cette histoire c'est Kyo puisqu'il fait carrément n'importe quoi... En plus d'être une rock-star intégrale (le petit show « Inward Scream » est un tantinet inutile même si pour le coup ça rend plutôt bien), il se vautre beaucoup. Mais alors vraiment BEAUCOUP. Au niveau des cris, le type assure plutôt bien. On a vu mieux mais le tout reste correct. Par contre, les passages en clair sont sur-pétés. « Toguro » par exemple, chanson très exigeante vocalement, est complètement massacrée. Et on pourrait en dire de même sur la totalité des passages en clairs du concert. Alors certes, le monsieur a des problèmes de santé au niveau de la gorge (fatalement aussi, à force de chanter comme ça...) mais il y a un moment où ça casse vraiment l'ambiance. Quelques titres sauvent cependant les meubles : le déjà cité « Hydra 666 », « Obscure » ou encore « Vinushka » (sur lequel on sent vraiment que le groupe a bossé pour ne pas se planter).

Malgré ce gros point faible au niveau du chant, « Uroboros – with the proof in the name of living... - At Nippon Budokan » (beh fallait bien recopier le titre en entier une fois...) reste un moment agréable pour les plus fans d'entre vous, d'autant que l'objet est généreux et abordable. Pour les autres, autant écouter les albums studio qui sont quand même d'une qualité supérieure pour ces deux points que sont la production et l’exécution vocale.

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Dir En Grey
Dir En Grey Live
2010 - Sony Music / Firewall Division
notes
Chroniqueur : 3.5/5
Lecteurs : (1)  4/5
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Dir En Grey
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Post-Dir En Grey - Japon
  

vidéos
Ware, Yami Tote...
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Dir En Grey

Extrait de "Uroboros - At Nippon Budokan"
  

tracklist
CD :

01.  Sa Bir
02.  Gaika, Chinmoku Ga Nemuru Koro
03.   Toguro
04.  Inward Scream
05.  Hydra 666
06.  Inconvenient Ideal
07.  Conceived Sorrow
08.  Rasetsukoku
09.  Ware, Yami Tote...
10.  Obscure
11.  Doukoku To Sarinu
12.  Dozing Green
13.  Zan
14.  Hageshisa To, Kono Mune No Naka De Karamitsuita Shakunetsu No Yami
15.  Vinushka

DVD :

DVD-1 Ware, Yami Tote...
DVD-2 Deity
DVD-3 Obscure
DVD-4 Red Soil
DVD-5 Stuck Man
DVD-6 Doukoku To Sarinu
DVD-7 Shokubeni
DVD-8 Inward Scream
DVD-9 Toguro
DVD-10 Glass Skin
DVD-11 The Pledge
DVD-12 Dozing Green
DVD-13 Inward Scream
DVD-14 Dead Tree
DVD-15 Bugaboo
DVD-16 Reiketsu Nariseba
DVD-17 Gaika, Chinmoku Ga Nemuru Koro
DVD-18 Hydra 666
DVD-19 Agitated Screams Of Maggots
DVD-20 Saku
DVD-21 Zan
DVD-22 Hageshisa To, Kono Mune No Naka De Karamitsuita Shakunetsu No Yami
DVD-23 The Final
DVD-24 Inconvenient Ideal
DVD-25 Vinushka
DVD-26 Sa Bir

line up
parution
26 Mai 2010

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