Stryvigor - Забуте віками
Chronique
Stryvigor Забуте віками
(Forgotten by Ages)
Je viens de chroniquer NOCTEM CURSIS, groupe français récent qui aurait aimé vivre dans le monde du black de la fin des années 90 / début 2000 et voilà que j’enchaîne avec un autre postulant au retour dans le temps : STRYVIGOR. Mais si celui-ci montre le même intérêt pour les claviers, il n’en use pas de la même manière. Et bien que le label ait décidé, sans avoir vraiment tort, de faire des rapprochements avec DRUDKH, ASTROFAES et KHORS, j’ai aux premiers contacts beaucoup plus pensé aux débuts de DIMMU BORGIR, principalement à Enthrone Darkness Triumphant. Comme les Norvégiens, nos nouveaux venus proposent un black mélodique fait « à l’ancienne ». La production ne ronronne pas et la nostalgie des années 90 se fait sentir. On trouve surtout la même naïveté et la même fraicheur dans des titres qui savent pousser la gueulante mais adorent avant tout ajouter des mélodies plaisantes et donner le beau rôle aux claviers. La ressemblance avec la bande à Shagrath se ressent le plus sur « Wings of Sorrow », sur lequel l'utilisation des synthés a de grosses ambiances à la « Entrance ». Les amoureux du bon vieux temps seront ravis.
Mais ceci dit, STRYVIGOR ne se contente pas de rendre hommage à ce black mélodique qu'on aimait, avant qu’il ne tourne à un black symphonique pris au piège de la surenchère du plus grand orchestre et du plus gros son. Ce groupe se démarque parce qu'il met en avant ses origines. Et certains éléments récurrents justifient les rapprochements faits par le label. Avant tout il y a ce chant en ukrainien, très rugueux, trainant sur les dernières syllabes, qui fait fortement penser aux cris torturés de l’autre Ukrainien de LUTOMYSL. Puis il y a bon nombre de samples, des cris d’animaux ou encore un vent caressant les branches d’arbres dénudés, qui recréent les images d'un bon vieux DRUDKH, principalement sur « Wherever the Stars... ». Enfin, les thèmes ne trompent pas, abordant l’histoire et la nature du pays ainsi que les mystères de l’univers, à la manière de ses compatriotes.
Ces apports font que l'on n'aurait pas été choqué de trouver un sous-titre du genre : « l’Ukraine reprend DIMMU BORGIR ». Cela aurait été juste et l'accroche aurait été belle. Le résultat est en plus assez convaincant. Car même s'il ne faut pas s'attendre à un niveau de jouissance extrême, les 35 minutes sont très fluides, avec de bonnes gestions de l’équilibre entre les bourrasques et les temps de répit. Les allergiques du clavier auront sans aucun doute la nausée mais les autres apprécieront leur légèreté. Forgotten By Ages m'a fait passé un bon moment et donner envie d'en écouter plus. Ce qui tombe bien puisqu'un deuxième album serait déjà les tiroirs. J'espère juste qu'il sera un peu plus fourni que celui-ci, composé de 6 titres courts flirtant toujours avec les 4 minutes et entourés d'une intro et d'une conclusion, afin de confirmer ces bons débuts.
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