Armed To The Teeth, l'album précédent de Striker, m'avait bien botté. Rien de révolutionnaire ou de vraiment génial comme d'habitude mais du bon heavy/speed très efficace qui tapait où il fallait. Aussi, quand on m'a proposé de m'occuper de leur nouvel opus
City Of Gold, j'ai accepté sans hésiter malgré ma liste de chroniques en attente qui s'allongeait de jour en jour, certain de me retrouver avec un disque top moumoutte plein de bons riffs, de mélodies entêtantes, de gros mid-tempos casse-nuques et de refrains qui tuent. Mais j'aurais dû écouter avant de dire oui car ce
City Of Gold s'avère au bout du compte assez décevant. Ce que j'avais aussi ressenti sur les planches en première partie de Bullet fin septembre.
Un constat plutôt étonnant car Striker n'a pas changé grand chose à la formule de
Armed To The Teeth. Il l'a même améliorée puisque celui-ci souffrait d'un tracklisting déséquilibré avec une deuxième partie nettement plus speed que la première. Sur
City Of Gold, morceaux speed et titres mid-tempos se mélangent davantage. Mieux que ça, l'opus penche fortement du côté speed de la force, limite thrash parfois. J'aurais donc dû logiquement tomber à genoux devant ce troisième nouveau full-length. Eh bien non! Il m'a même carrément gonflé à la première écoute! Pourquoi? Parce que la vitesse ne fait pas tout. Dans l'ensemble, ce
City Of Gold s'avère tout simplement moins inspiré que son grand frère. Sans être mauvais (6.5/10, c'est encore une note correcte), les riffs se font moins accrocheurs, les mélodies moins marquantes et les lignes de chant moins efficaces, le petit côté power easy-listening et les quelques effet sur la voix n'aidant pas non plus ce dernier aspect. Bref, le quotient de mémorabilité, important pour ce type de musique, a diminué. La production très moderne et les influences old-school NWOBHM moins présentes ont sans doute joué aussi dans la balance. Et heureusement que les parties speed, majoritaires, sont là car dès que les Canadiens baissent le rythme, on se fait chier! La preuve la plus flagrante sur un "Bad Decisions" limite FM des plus plats, ou "Mind Control" juste sauvé par quelques accélérations et de très bons solos.
Parce que oui, Striker n'a pas non plus tout perdu. Les nombreux solos, entre autres, restent là pour le confirmer. Ils manquent peut-être de diversité, de mélodies mémorables et donc de vrai feeling mais ils sont quand même bien branlés, fluides et adroits. La plus belle réussite de l'album. Sur une plus grande échelle, il serait aussi difficile de ne pas trouver de bons morceaux. Non, des titres comme le très punchy "Underground" en ouverture, "Start Again" et sa courte intro lead/acoustique sympathique (contrairement à la mollassonne et bien tiède "All I Want" malgré le côté hard rock old-school), "Crossroads" (enfin un vrai bon refrain), "All For One" (speed!), "Second Attack" (lead à la Maiden savoureuse à mi-parcours), "Rise Up" (ils en ont encore sous le capot) et "Taken By Time" (gros mid-tempo à la Metallica), soit la grande majorité, restent appréciables voire très costauds pour certains. L'écoute de
City Of Gold est ainsi loin d'être désagréable, la plupart des compositions se montrant suffisamment efficaces pour contenter sur le moment avec des solos flamboyants, des mélodies sympas, des accélérations speed entraînantes et des chœurs fédérateurs. Mais pas de quoi se relever la nuit. Je ne sais pas si cela est dû aux changements de line-up ayant contraint la formation à recruter un nouveau guitariste ainsi qu'un nouveau bassiste (au revoir aussi le dernier guitariste Chris Segger de la formation originelle, barré cette année) ou à l'écoute parallèle du fantastique
Journey Into Fear de Deaf Dealer enfin déterré (dont il faut que je vous parle avant la fin de l'année même si vous n'en avez rien à carrer), me rendant davantage exigeant envers un genre pour lequel je suis plutôt bon public, mais Striker a clairement perdu de sa superbe. Je trouve le groupe moins cool qu'avant, à l'image de la pochette jolie mais vachement moins bad-ass que celle de
Armed To The Teeth. Pourtant, le combo n'a pas changé sa mentalité sans prise de tête, il suffit de mater le clip génial de "Start Again", quasiment au niveau de celui de "Firebird" de Iron Dogs, pour s'en convaincre. Je filerais presque un bon 8/10 rien que pour lui! Dans le genre heavy/power/speed/whatever d'aujourd'hui en tout cas, préférez plutôt les excellents White Wizzard ou leurs compagnons de tournée Stallion qui ont fait mieux avec leur
Rise And Ride dans un genre plus old-school et moins tape-à-l'œil. Ou bien sûr le très réussi
Unleash The Fire de Riot qui prouve que les petits jeunes ont encore du boulot pour dégagez les vieux. Comment ça je tease mes prochaines chroniques?
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