Bon, la pochette est plutôt à l'image du disque : sans réelle personnalité, ennuyeux. A croire que c'est la mode des rats en ce moment. Bref, où est passé le Decline of The I intelligent ? Cependant, on retrouve l'abondance de samples comme sur
«Inhibition » ainsi que des parties électroniques...Oui et ? Où est passée l'atmosphère déprimante et pesante ? Cet album ne procure rien de spécial. De plus, il est beaucoup trop long et hétérogène ce qui ne facilite pas la tâche pour aller jusqu'au bout.
Finalement, on se serait bien passé d'une bonne moitié de l'album. Entre les parties électroniques répétitives sans fond («Pieces of a drowned motion ») avec une touche Diapsiquir sur les bords et les parties blast-riffs-black metal-basique (« Le rouge, le vide, le tordu »), on ne sait pas trop où ils veulent en venir, c'est assez décousu. Alors que sur
« Inhibition », on sentait clairement l'homogénéité, ça allait de soi mais là le groupe passe sans arrêt du coq à l'âne, il n'y a pas de réel projet. J'ai évoqué Diapsiquir plus haut non sans une explication. En effet, le spoken word est mis plusieurs fois en avant (« Deus Sive Musica »), (« Lower degree of God Might ») puis on nous emmène vers un élan de brutalité qui pourrait nous faire penser à eux. Ce n'était pas une mauvaise idée mais ça ne passe pas non plus. De plus sachez aussi que l'album débute exactement de la même manière que le précédant. Pourquoi ? S'ils avaient débuté l'album par la fin de « Keeping the structure », on aurait pu penser à une boucle. Là, j'avoue ne pas comprendre. Toutefois, on se fait avoir parce que le premier morceau est plutôt correct avec des petites touches à la Hell Militia mais le soufflé retombe assez vite.
D'ailleurs, l'album semble être un hommage à LSK d'Hell Militia puisque le disque débute avec un sample évoquant le suicide (« Lower degree of God Might »). Puis, on retrouve la même chose sur « Hexenface » : « Ce soir là, plus que jamais le fantôme de Marianne était présent... ». On ne peut pas leur jeter la pierre pour ce choix, après tout, pourquoi pas. Toutefois, c'est la façon dont c'est fait qui est dérangeante. Si le sujet peut être touchant parce qu'on remplace le prénom par celui d'une personne qui peut nous manquer, les choix musicaux ne suivent pas. L'émotion est annihilée par ce trop plein de choses mélangées et répétitives. Dommage.
Du coup, on essaye de se rattacher aux samples. Ainsi, le seul qui me reste en tête est « La seule raison d'être d'un être c'est l'être » (NDLR : Visiblement tiré de « Mon oncle d'Amérique » d'Alain Resnais). Les autres samples ne sont peut être pas assez généralistes on a donc du mal à se retrouver et à être touché. Vous l'aurez compris, il y a un réel problème de transmission d’émotions. De toute évidence, je prends un ton assez pathétique pour vous dire que ça me désole de voir Decline Of The I, en qui j'avais foi, copuler avec d'autres groupes. Pourtant ça sonne comme une évidence, leur identité est un peu effacée et cachée derrière d'autres influences. Leur proposition est sûrement sincère mais elle ne fonctionne pas.
Cependant, ils ont eu une bonne idée, juste l'idée, une impulsion. La reprise de Françoise Hardy : « Mon amie la rose » (ou de Natasha Atlas, comme vous voulez) renommée en « On est bien peu de choses ». Cette chanson aurait pu être émouvante à cause des paroles mais Decline Of The I n'en a rien tiré. Comme quoi, on dira ce que l'on veut mais reprendre de la chanson française n'est pas aussi facile qu'on a l'air de le prétendre. En effet, je n'ai pas compris leurs différents choix. Pourquoi être menaçant ? Pourquoi faire des riffs saccadés et lents ? D'ailleurs, on pourrait faire le même reproche à propos de « The End of Procession », titre qui est d'ailleurs répété en boucle, qui m'a fait penser à la reprise de GG Alin d'Hell Militia (« Shoot Knife Strangle Beat and Crucify ») mais sans les riffs accrocheurs. C'est long, trop long !
Decline Of The I décline. L'intelligence devient superficielle. Les choix musicaux semblent aller vers un projet plutôt impersonnel. Les émotions ne viennent pas. Pourtant on pouvait attendre beaucoup de ce nouvel album à cause du précédant qui ne laissait pas indifférent. Je ferai partie des nostalgiques.
Par gulo gulo
Par AxGxB
Par Jean-Clint
Par Raziel
Par Sosthène
Par Keyser
Par Keyser
Par Lestat
Par Lestat
Par Sosthène
Par Sosthène
Par MoM
Par Jean-Clint
Par Sosthène
Par AxGxB
Par Deathrash
Par Sikoo