Vous avez de la chance, c’est Sakrifiss qui s’occupe de la chro de cet album. Pourquoi ? Parce que ses camarades vous préparaient une blague merdeuse ou un jeu de mot honteux qui vous aurait sans doute fait quitter Thrashocore. Si vous ne me croyez pas voyez plutôt ce qui vous attendait :
« Tout le monde savait que Norman fait des vidéos, eh bien maintenant il fait du black metal, et ça s’appelle
NORMAN SHORES »
Pfffiouuuuu...
« Monsieur et Madame
NORMAN SHORES ont un fils. Comment l’appellent-ils ? Gérard le ! Parce que Gérard le Norman Shores... »
Ah oui...Tout de même... Le niveau n’est plus ce qu’il était sur ce site !
Il y a pourtant du vrai dans ces blagounettes. Comme Norman Fait des Vidéos
NORMAN SHORES est français, et comme Gérard Lenorman, le nom de
NORMAN SHORES vient bien de la Normandie. Il signifie « Les rives normandes ». Ceux qui ont l’œil ont dû remarquer que sous le logo on retrouve le blason de la région. Celui-là :
L’unique membre est en fait basé à Caen, et son nom vous dit peut-être quelques chose : Fog. Le Fog qui se retrouve chez
QUINTESSENCE et qui avait joué avec
ANGMAR. Le Fog qui a par la suite rejoint
AURVANDIL et qui est devenu hyperactif, créant seul
ULFBERHT (album sorti en avril 2015) et
WELTERING IN BLOOD (album sorti en février 2015) mais opérant aussi à la batterie d’
OBSCURITE (album sorti en novembre 2014)... Le Fog très inspiré qui fait une musique différente dans chacun de ses projets.
Il montre d’ailleurs l’étendue de ses influences sur la version limitée de ce deuxième album de
NORMAN SHORES en y intégrant deux reprises : « Ritual » de
GORGOROTH et « De Mysteriis Dom Sathanas » de
MAYHEM. Deux références bien éloignées de ses propres compositions qui elles se comparent avec des formations françaises telles que
BELENOS,
SUHNOPFER, et dans une moindre mesure
AORLHAC.
Il balance ainsi un black metal direct et agressif mais avec en toile de fond des mélodies légères, venant titiller le cœur. Les ambiances, tout comme les paroles (en français), sont dédiées à des lieux, à de vieilles croyances, à un autre temps. Les noms des titres en témoignent : « Arefast à l’œil mauvais », « Eternelle allégeance », « Le Lac aux mille voix »... Et l’on se prend vite au jeu, Fog joue de son expérience pour nous plonger dans son monde et il parvient à planter un décor, par sa musique tout d’abord. Celle-ci emprunte beaucoup d’éléments à
BELENOS, mode premiers albums, avec des chœurs masculins qui nous plongent dans un lointain passé (« Le gardien des âmes », « Interlude – Le tombeau de brume »...). Mais il fait aussi appel à des riffs très « black français », qui font mouche à chaque écoute comme sur « Eternelle allégeance » ou « Le gardien des âmes »...
Ces éléments sont ajoutés au déluge, à l’avalanche, au tsunami musical.
NORMAN SHORES reste un groupe violent et sait transpercer le coeur (« Arefast à l’oeil mauvais », « Messe des morts ») et il se rapproche alors de nos frères d’armes québécois. Fan des premiers
FORTERESSE ou
SOMBRES FORETS, vous pourriez trouver votre bonheur !
Il ne manque pas grand chose à Tombeau de brume pour être au top. Peut-être aurait-il pu être plus concis ? Ou bien aurait-il fallu que les vocaux ne soient pas que bons et qu’ils tentent quelques variations ? Je ne pourrais pas vraiment dire ce qu’il y a à améliorer, mais on sent qu’il reste encore une petite marge de progression. C’est déjà un très bon album, encore un pour 2015.
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