Winterlore - Winterlore
Chronique
Winterlore Winterlore
Ce qui m’a d’abord donné envie de m’intéresser à WINTERLORE, c’est la présence en son sein de Thorolf, alias Sven Smith, l’Américain qui se cachait, seul, derrière ERED WETHRIN, groupe passionné par SUMMONING qui avait sorti un premier album prometteur en 2014 : Tides of War. C’était assez bon, sans prétention mais efficace. Alors je me doutais que son groupe allait en reprendre certains éléments. Ici, il est chargé des guitares et des vocaux et entouré de Thorstein à la basse (MALIGNANT INCEPTION), R. Sodomizer qui l’épaule aux guitares (GRAVECODE NEBULA) et de Nortaath à la batterie. Le quatuor vit depuis déjà longtemps, formé en 2005, mais après avoir sorti une demo lors de sa première année d’existence, il était entré en sommeil et n’avait proposé son premier album qu’en 2013, très confidentiellement.
Plus que le style musical en lui-même, c’est l’approche qui donne des ressemblances entre WINTERLORE et ERED WETHRIN. Ce deuxième album, sans titre, montre ainsi le même goût pour un son brut et étouffé, propre aux productions des années 90. Et il met lui aussi plus l’accent sur les ambiances que la technique ou un quelconque travail minutieux de composition. Mais ce sont à peu près les seuls rapprochements possibles. Musicalement on ne pense pas à SUMMONING, ou alors très peu. C’est d’ailleurs l’une des difficultés pour présenter ces 42 minutes… On peut penser à beaucoup de groupes, mais toujours de façon ponctuelle, et jamais sans retrouver exactement la même ambiance.
Je me suis amusé à chercher les comparaisons qui avaient été faites par d’autres chroniqueurs, et je retrouvais le même sentiment. J’ai vu parler de WINDIR, ENSLAVED, EMPEROR, DARKTHRONE… Mais finalement aucune référence n’est à prendre trop sérieusement car ce ne sont que de légères couches. Comme si pour parler d’une pizza je disais que ça ressemble à des tomates farcies. Pour la tomate. Donc aucune référence n’est véritablement pertinente, ni à prendre au premier degré. Personnellement j’avais envie de citer parfois KAMPFAR, à d’autres moments GRAVELAND (sur le dernier titre surtout, « Winterlore » et sa batterie qui tape de la même façon, rituelle).
Alors si WINTERLORE ne peut pas se comparer, c’est qu’il est original ? Non plus. Au contraire, il se mêle à la masse des groupes de black qui n’ont pas percé faute de personnalité et qui ne méritent pas spécialement d’être cités tant ils ne seront parlant que pour une poignée… Si je vous dis que les riffs m’ont fait penser à STRYVIGOR, je ne suis pas sûr que cela vous avance véritablement. Mieux vaut décrire que comparer donc… WINTERLORE fait dans le black. C’est déjà ça. Mais il y ajoute beaucoup de mélodies et de riffs typés épiques. Le rythme est galopant et booste l’auditeur à bloc. Les 6 pistes, qui avoisinent toutes les 7 minutes, sont au final très éclairées. D’autant qu’on y trouve des chœurs sur un passage ou un petit moment folk ailleurs… Et c’est bien foutu, très entraînant.
Winterlore fait ainsi passer un bon moment, mais pas inoubliable non plus. Il se fond dans la masse comme je le disais plus haut.
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