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Motörhead - Rock 'n' Roll

Chronique

Motörhead Rock 'n' Roll
Après avoir longuement attendu la sortie de « Orgasmatron » c’est cette fois-ci tout l’inverse qui se produit, car à peine plus d’un an après la sortie de ce dernier voilà déjà que son successeur déboule dans les bacs avec le bien-nommé « Rock N’Roll ». Car Lemmy l’a toujours répété au début et à la fin de chaque concert, lui et sa bande sont d’abord un groupe de rock n’roll et peu importe ce qu’en pensent les fans ou les critiques en tout genre, et du coup ce deuxième volet de ses aventures en quatuor est tout à fait dans le ton de son style favori (avant d’être poussé à son paroxysme avec l’excellent « 1916 »). Mais depuis quelques années les choses ne sont pas si simples pour la bande et une nouvelle fois il va y avoir du mouvement avec l’éviction du batteur Pete Gill et le retour de l’enfant terrible Phil Taylor derrière le kit. Si le retour du moustachu ravit les fans de la première heure, on s’aperçoit vite qu’il a malheureusement perdu une partie de son niveau et de son jeu si reconnaissable, car sa prestation s’avère beaucoup plus passe-partout et banale que par le passé. D’ailleurs le bassiste chanteur reconnaîtra bien plus tard que le fait de l’avoir repris était une erreur, et qu’il visait à l’époque un certain Mikkey Dee mais celui-ci venant de rejoindre DOKKEN avait décliné l’offre.

Entiché d’une formation à cheval entre ancienneté et modernité le bombardier a de nouveau fait appel aux services de Guy Bidmead pour s’occuper de la production (après son job impeccable sur les inédits de la compilation « No Remorse »). Il faut dire qu’après le piteux travail de Bill Laswell l’année précédente la bande ne compte pas se faire avoir une nouvelle fois, et de ce côté-là aucune surprise tant les états de service du Britannique sont impeccables chez CORONER ou bien encore EXCITER (et le mythique « Long Live The Loud »), du coup le rendu de ce nouvel opus sera à l’image de ces travaux précédents, un son naturel, chaud et puissant où tous les instruments sont mis sur un pied d’égalité, comme on s’en aperçoit d’entrée. Car le morceau-titre nous balance d’entrée sa batterie sèche et puissante, affublée de guitares dont le rendu live fait son petit effet grâce à un sens du riff de la paire Würzel/Phil Campbell qui a désormais trouvé une meilleure complémentarité entre les rythmiques et les solos. Sous ses airs très simples, et marqués par une grosse répétition générale, cette première plage nous montre un groupe en pleine forme et revenu aux fondamentaux sans fioritures ni longueurs, à l’instar de « Eat The Rich » qui va connaître un joli succès scénique. Tirée du film du même nom de Peter Richardson on entend bien ses sonorités Hard-Rock typiques de l’époque et de Mtv, et avec son refrain fédérateur et sa rythmique bien lourde elle se révèle être une des meilleures pioches de ce nouvel opus.

Car curieusement après des débuts inspirés et intéressants la suite va se révéler être plus moyenne et sans grandes idées, à l’instar de « The Wolf » pas mauvais en soi mais qui reprend la même rythmique tout du long sans jamais varier des masses. C’est agréable, mené tambour battant et ça s’écoute sans problèmes, mais on est bien loin des classiques écrit par le groupe durant les précédentes années. Et on peut dire la même chose de « Dogs » et « Traitor » qui souffrent des mêmes défauts, ou bien de « Boogeyman » qui possède un vrai groove et une rythmique bien remuante mais dont la relative accessibilité peut faire penser à quelquechose de calibré pour la radio.

C’est aussi cela après coup qui marque les esprits, c’est ce manque d’agressivité tout relatif qui est l’autre écueil principal, car jamais jusqu’à présent Lemmy et ses collègues n’avaient eu un rendu si propre et Fm. Du coup ce disque aurait été excellent pour n’importe quelle autre formation, mais pour des mecs de leur gabarit c’est une petite déception (même si ça tient largement la route quand même), en plus quand on l’ajoute à l’ensemble correct mais sans plus on a vraiment le sentiment que la bande a du mal à terminer les années 80 et qu’il est temps que la décennie se termine afin de revenir sur de meilleures bases. Ce que personne ne se doute c’est que malgré encore des concerts à foison l’attente sera longue pour un retour en studio, et que jamais elle ne nous a habitué à un délai aussi long entre deux disques. C’est pourtant ce qui va arriver, mais elle va revenir avec un successeur inspiré et à l’énergie redoutable qui montrera un quatuor très énervé et revanchard, car comme d’habitude les éléments ne vont pas plaider en sa faveur.

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Motörhead
Hard - Rock N'Roll
1987 - Gwr Records
notes
Chroniqueur : 7/10
Lecteurs : (7)  8.86/10
Webzines : (1)  8/10

plus d'infos sur
Motörhead
Motörhead
Hard/Rock N’Roll - 1975 † 2015 - Royaume-Uni
  

tracklist
01.  Rock 'n' Roll
02.  Eat the Rich
03.  Blackheart
04.  Stone Deaf in the U.S.A
05.  The Wolf
06.  Traitor
07.  Dogs
08.  All for You
09.  Boogeyman

Durée : 34 minutes

line up
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