Peu de temps après
"Ocularis Infernum", qui était bon sans pour autant révolutionner le genre, Blodsrit revient avec "Helveteshymner", qui est bien sans révolutionner le genre (notez la différence entre bien et bon). Au menu donc, toujours du brutal black avec des riffs épiques par ci par là pour relever un peu la sauce. Il faut aussi noter que si le précédent album, produit par Ludovic Tournier, bénéficiait d’une production relativement puissante et claire permettant de bien distinguer les instrument, "Heleveteshymner" a été lui produit par Mieszko de Nasum (un grindeux qui produit du black ? bah… apparemment oui), et la prod est toujours plutôt puissante, mais très massive, et il est plutôt difficile de distinguer de quoi il retourne aux premières écoutes. Et autant quand on se dit qu’il va falloir plusieurs écoutes pour apprécier un disque c’est généralement bien quand on a affaire à du Emperor ou du Morbid Angel, autant pour Blodsrit ça l’est moins. Il faut dire qu’entre les groupes sus-cités et Blodsrit, la différence est quand même notoire. Donc la prod est pas mauvaise quand même, mais pas bien foutue à mon goût, et peut vite décourager.
Mais venons en aux titres. Parce que en s’y penchant de plus près, sur les titres, y’a de quoi parler un peu. Après une intro faisant penser à une boite à musique rouillée, le premier titre (
Melancholy) débute en trombe sur un passage blastisant et brutal, avant de laisser la place à des riffs un peu plus travaillés. Ces riffs un peu travaillés (mais pas transcendantaux non plus, me faites pas dire ce que j’ai pas dit) avec des réminiscences un peu viking (mais alors un peu, au fond à droite) parce que ‘tention, Blodsrit ils sont suédois, ils sont méchants (et ridicules en photo) et faut pas leur faire, eux ils aiment trancher des têtes et casser des os parce qu’ils sont vikings et guerriers. Donc on a droit à des riffs guerriers et entraînants, et d’autres passages plus brutaux par moments. On aura droit ainsi à des passages assez bien trouvés, comme ceux présents sur
Griftevisa ou encore
Vanmakt, mais aussi du très anecdotiques comme
Själslig Självdöd ou
Horns (oui les titres sont pour moitié en anglais, moitié en suédois).
Coté chant, c’est ma foi assez bien foutu, pas trop mis en avant par le production et très rocailleux et haineux. On pourra aussi noter que sur le titre
Illdjarn, on a carrément un refrain en chant clair un peu vikingisant, mais chanté quelques peu « faux », louable dans l’intention mais mal foutu.
Pour finir, et la je serait intraitable, il faut aussi évoquer cette reprise du
Solitude de Candlemass, qui commence très bien, avec un rythme pesant et un bon son de guitare râpeux et un chant rocailleux comme il faut… et là, c’est le drame. Du blast et une rythmique rapide ! Blodsrit on réussi a massacrer ce qui est à l’origine un monument de lourdeur et d’atmosphère pesante. La où ils auraient pu faire un morceau de très bon black bien lourd et écrasant, ils nous on pondus un morceau rapide et violent (avec quand même des passages mid-tempo quand même certes, mais la faute est, je trouve, impardonnable).
Ce nouveau Blodsrit est donc un album assez moyen, avec de bons passages, et même quelques bonnes chansons. Pas vraiment novateur mais comportant des éléments bien foutus. De la à dire que c’est un bon album je n’irais pas jusqu’à dire ça, mais ça se laisse écouter par moments.
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