Gorgoroth - Ad Majorem Sathanas Gloriam
Chronique
Gorgoroth Ad Majorem Sathanas Gloriam
Trois ans après un Twilight of the Idols sympathique, les norvégiens de Gorgoroth déterrent la hache de guerre avec un nouveau brûlot, Ad Majorem Sathanas Gloriam. Musicalement, on pourrait se dire que c'est seulement un nouvel album de Gorgoroth : un Black Metal crade et puissant, alternant passages rapides et d'autres mid-tempo. Mais il faut quand même reconnaître que c'est plus que cela : ce Ad Majorem Sathanas Gloriam est un album de Black comme peu savent encore les faire (surtout que puisque Darkthrone se réoriente vers le Punk, il en reste plus beaucoup).
L'album s'ouvre sur un Wound Upon Wound efficace, dans la plus pure lignée de ce que le groupe peut nous proposer. On remarque déjà un grand effort de production, puissante et lourde, permettant de distinguer chaque instrument. Le rythme est effréné, et l'on a à peine écouté Wound Upon Wound que le second morceau arrive, Carving a Giant. Gaahl déblatère ses paroles comme un damné, pour un morceau cette fois plus modéré, plus posé, plus glauque et malsain. S'ensuit après God Seed, l'un des meilleurs morceaux de la galette. C'est une véritable boucherie, renforcée par des leads mélodiques de guitare qui offrent une atmosphère apocalyptique.
Jusqu'à présent, en lisant les mots « damné », « glauque », « malsain », « boucherie », « apocalyptique », vous devez être actuellement entrain de vous dire : « du Black Metal quoi ». Et c'est effectivement ça. Du Black Metal, dans sa plus pure définition, là où il règne violence, blasphème et noirceur. Mais c'est justement e qui fait de ce Ad Majorem Sathanas Gloriam un album intéressant : Gorgoroth redonne ici au Black Metal sa grandeur. Alors certes les morceaux sont plus ou moins tous construits sur le même schéma « bourrinage » ou « bourrinage/mid tempo », mais pour une demi-heure de musique, cela n'est pas vraiment rebutant. D'autant plus que Gorgoroth excelle dans son art noir.
Il n'y a rien de plus à rajouter. En une courte demi-heure, Gorgoroth dit tout. Le silence qui vient à la fin de l'écoute donne le sentiment d'avoir assisté à une « blitz-krieg », tellement ce fut intense et violent. Jetez vous sur ce très bon disque, celui d'un des groupes fondateurs qui a su continuer dans la même voix sans pour autant se répéter.
| Krow 31 Juillet 2006 - 4471 lectures |
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