chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Gorgoroth - Incipit Satan

Chronique

Gorgoroth Incipit Satan
Incipit Satan ou l’un des albums les plus controversés parmi les disciples de Gorgoroth. Au-delà de ça, une œuvre importante dans l’histoire des Norvégiens car elle marque l’arrivée de Gaahl comme nouveau frontman et du bassiste King Ov Hell, deux membres qui prendront les commandes du groupe par la suite. Pest ayant quitté la bande juste avant l’enregistrement de Destroyer (présent en tant que « guest ») pour se consacrer à Obtained Enslavement (pour finalement partir aux Etats-Unis après la séparation de ce dernier), c’est donc Gaahl qui le remplace après un caméo sur Destroyer (une introduction vénérée par beaucoup). L’inconnu au pseudonyme King Ov Hell remplacera T-Reaper à la basse. Quant aux fûts, il s’agira de Sersjant (Erlend Erichsen) pour succéder à Vrolok. Terminé le mythique Grieghallen Studio, Gorgoroth part à Stockholm, au Sunlight Studio (de maître Tomas Skogsberg, gourou du death metal suédois, vous avez bien lu) pour engendrer son cinquième méfait dédié à son défunt batteur Grim.

Une nouvelle ère débute pour Gorgoroth. Car même si le duo Infernus/Tormentor composera entièrement cet album, on sent que la venue de Gaahl et King Ov Hell a influencé indirectement un changement de direction musicale. Infernus leur laissera d’ailleurs carte blanche sur les deux opus suivants. Un Gorgoroth plus expérimental, n’hésitant pas à pondre des compositions mid-tempo plus ambiancées qu’à l’accoutumé voire carrément ambient (« A Will To Power »). Destroyer laissait quelques pistes mais certainement pas à ce point. Les influences heavy antérieures ne sont plus seules, l’écoute de titres limite « indus » comme « Litani Til Satan » (à chaque fois je pense à Rammstein) et « An Excerpt Of X » (touchant) laissera les anciens adeptes circonspects, l’écart avec Destroyer est étonnant. Et que dire de ce son ? Plutôt original de la part de Gorgoroth d’enregistrer au Sunlight Studio, pas vraiment réputé pour ses productions black metal nous en conviendrons. Point de pédales Boss HM-2 ou quelconque son de scie sauteuse du début des années 90, mais plutôt un son massif, rond et chaud, à des années lumières des productions « raw » habituelles. Une description qui servira de modèle pour le reste de la discographie de Gorgoroth.

L’esprit du groupe n’a pourtant pas changé. Une thématique toujours ancrée dans un antichristianisme exacerbé et une rage guerrière. La violence dégagée sur Destroyer n’est pas complètement effacée, « Incipit Satan » ou le furieux « Ein Eim Av Blod Og Helvetes » (l’un des morceaux les plus brutaux de Gorgoroth) sauront satisfaire les plus intransigeants. La transition avec Gaahl se fera plutôt aisément, le nouveau frontman vomissant ses vers satanistes avec un coffre impressionnant (aussi bien dans les aigus que les graves) même si on regrettera l’aspect « aliéné » de Pest malgré quelques timides escapades (« A World To Win »). Un chant black qui n’a rien de révolutionnaire mais dont l’efficacité est redoutable, c’est un fait. Pest restera toujours pour moi « le » frontman de Gorgoroth. La force mélodique de Gorgoroth elle, est bien présente. Car parler d’Incipit Satan, c’est avant tout citer le hit « Unchain My Heart!!! » (rien à voir avec Joe Cocker, nous sommes d’accord), morceau imparable aux set-lists de leurs concerts : une perle (une intro et un break cultissimes). Mais c’est aussi le final poignant « When Love Rages Wild In My Heart » (porté par le « crooner » Mikey Faust) confirmant le talent d’Infernus pour dénicher des melodies plus qu’entêtantes.

Alors « expérimental » oui, trop peut-être ? Ou mal exploité. La dérive heavy à paillettes de « A World To Win » par exemple. Pas mauvais en soit mais qui n’a absolument rien à avoir avec l’ambiance général de l’album (et à fortiori entre un primitif « Incipit Satan » et un « Litani Til Satan » placés comme tel). Des leads mélodiques pour fêter l’arriver du printemps incompréhensibles… Les aspects ambient utilisés ici arrivent à faire effet et à créer une atmosphère savoureuse assez authentique. Il est bien dommage que Gorgoroth n’ait pas plus poussé la chose au détriment de son format leitmotiv d’une petite demi-heure. On reste clairement sur sa faim.

Gorgoroth sort des sentiers battus et délivre certainement l’album le plus « original » de sa discographie, expérimentant dans divers horizons (« indus » et « ambient »). L’époque du « true raw melodic black metal » semble révolue. Des compositions contrastées, trop ? Inutile de dire qu’Incipit Satan aura été sujet à débat... Mais cette aura singulière s’y dégageant (sous-exploitée) et la présence de quelques tubes auront indubitablement le dernier mot. Un album qui marque la dernière participation d’Infernus en tant que compositeur au côté de Gaahl et King Ov Hell.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Gorgoroth
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs : (10)  8/10
Webzines : (9)  5.76/10

plus d'infos sur
Gorgoroth
Gorgoroth
Black Metal - 1992 - Norvège
  

tracklist
01.   Incipit Satan
02.   A World to Win
03.   Litani til Satan
04.   Unchain My Heart!!!
05.   An Excerpt of X
06.   Ein Eim av Blod og Helvetesild
07.   Will to Power
08.   When Love Rages Wild in My Heart

Durée : 36:46

line up
voir aussi
Gorgoroth
Gorgoroth
Instinctus Bestialis

2015 - Soulseller Records
  
Gorgoroth
Gorgoroth
Ad Majorem Sathanas Gloriam

2006 - Regain Records
  
Gorgoroth
Gorgoroth
Destroyer
(Or About How To Philosophize With The Hammer)

1998 - Nuclear Blast Records
  
Gorgoroth
Gorgoroth
Twilight Of The Idols
(In Conspiracy With Satan)

2003 - Nuclear Blast Records
  
Gorgoroth
Gorgoroth
Pentagram

1994 - Embassy Productions
  

Essayez aussi
Corpus Christii
Corpus Christii
Rising

2007 - Nightmare Productions
  
Cénotaphe
Cénotaphe
Monte Verità

2020 - Ossuaire Records
  
Leviathan
Leviathan
Förmörkelse

2020 - France d'Oïl Productions
  
Tümëur
Tümëur
Sédition (Rééd.)

2013 - France d'Oïl Productions
  
Vampyric Winter
Vampyric Winter
Realms Of Spectral Darkness And Eternal Despair

2021 - Autoproduction
  

Bewitched
At The Gates of Hell
Lire la chronique
Terminal Violence
Moshocalypse
Lire la chronique
Mass Disorder
Hupokrisis (EP)
Lire la chronique
Oozing Wound
We Cater To Cowards
Lire la chronique
Lifeless Dark
Forces Of Nature's Transfor...
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Décembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Refore
Illusion of Existence
Lire la chronique
Dunkell Reiter
Thrash Never Dies
Lire la chronique
Agressor
Towards Beyond
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Décembre 2024
Jouer à la Photo mystère
The Black Dahlia Murder
Servitude
Lire la chronique
Prestige
Reveal the Ravage
Lire la chronique
Witches
The Fates
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
La photo mystère du 1 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Deceased
Children Of The Morgue
Lire la chronique
Enforced
A Leap Into The Dark (EP)
Lire la chronique
Muscadeath 2024
Lire le biographie
Ireful
Agents Of Doom
Lire la chronique
Muscadeath 2024 Jour 2
Aborted + Ad Patres + Disfu...
Lire le live report
Scumripper
For A Few Fixes More
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Morbid Saint
Swallowed By Hell
Lire la chronique
Machete Law
Chains of Despair (EP)
Lire la chronique
Scolopendra
Citadel Of Torment (EP)
Lire la chronique
Aggressive Perfector
Havoc At The Midnight Hour
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Armoros
Pieces
Lire la chronique
Laceration
I Erode
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Septembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Überserker
Ineffable Force of Will
Lire la chronique