Occult Burial - Hideous Obscure
Chronique
Occult Burial Hideous Obscure
Alors que tous les webzines ont déjà publié leurs bilans de fin d’année, nous nous laissons chez Thrashocore (du moins depuis que j’y ai mis les pieds), le droit d’être encore et toujours à la bourre. Avec une diffusion aux alentours de la mi-janvier, nous devons effectivement être dans les derniers à se prêter à cet exercice incontournable qui permet, il est vrai, de synthétiser en quelques lignes l’année passée. Ceci étant dit, l’avantage de se laisser quelques jours/semaines de rab, c’est que l’on peut (essayer d’) y inclure les quelques albums que l’on n’a pas eu le temps d’aborder durant les 52 semaines, 365 jours, 8760 heures et 525600 minutes que comptaient l’année 2016.
Parmi les quelques albums sortis l’année dernière dont je souhaitais quand même vous parler, il y a le premier album des Canadiens d’Occult Burial, groupe dans lequel on retrouve derrière les fûts un ancien Iron Dogs (mais si, ce groupe devenu depuis Ice War et qui avait fait un clip complètement pété avec une nana à poil dans la neige). Intitulé Hideous Obscure, ce premier album est donc paru en avril dernier sur le label irlandais Invictus Productions, gage éternel de bon goût.
Sans surprise étant donné l’artwork enfumé qui pue la mort et les années 80, Occult Burial propose un Black/Thrash rétrograde, simple, brut et terriblement efficace. Torché en tout juste trente et une minutes, ces neuf titres respirent le Bathory à plein nez. Une relecture fidèle des premières œuvres de Quorthorn qui, en dépit d’un manque flagrant d’originalité (mais on s’en fout !) ne doit en aucun cas vous empêcher de vous y penchez avez sérieux et allant. Car qu’on se le dise, du Black/Thrash mené aussi rondement saura toujours trouver grâce à mes yeux et à mes oreilles. Et d’ailleurs cela devrait également être le cas pour vous aussi.
Pas de surprise donc puisque tous les gimmicks du genre sont ici présents à commencer par une production à l’ancienne typique de la fin des années 80. Ca grésille, ça sature et on a la délicieuse (ou terrible, c’est selon) impression que les instruments ont été enregistrés depuis la pièce d’à côté. Un choix qui sied à merveille à ce genre de Black/Thrash old school mené tête la première à coup de riffs primitifs aussi redoutables qu’entêtants, de solos rock’n’roll endiablés, de tchouka-tchouka et autres séquences faites pour taper du pied et headbanger vigoureusement et de cris barbares et bestiaux à vous percer les tympans (ces putains de montées dans les aigües aussi bancales que jouissives). Une recette depuis longtemps éprouvée qu’Occult Burial se contente ici d’appliquer dans le plus grand respect de la tradition.
Du coup, qu’est-ce que je peux vous raconter de plus au sujet de ce Hideous Obscure tout en restant pertinent ? Franchement, je ne vois pas... Aussi, si vous ne voyez pas ce dont il retourne malgré ces quelques références plutôt évidentes et ces lignes pleines de sens, je ne vais pas tourner davantage autour du pot et risquer de me répéter. Ce premier album se destine donc à tous les amateurs des scènes Black et Thrash des années 80 (Bathory, Venom, Sodom…). Brute, abrasive et tout ce qu’il y a de plus primitive, la musique d’Occult Burial ne fait à aucun moment dans la finesse ni dans l’originalité. Son "Evil Metal" intense et bas du front n’a pas d’autre mission que celle de répandre le chaos et la destruction sur son passage. Et pour le coup, c’est plutôt réussi.
| AxGxB 2 Janvier 2017 - 676 lectures |
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