Pour ceux vénérant le death metal en provenance de Suède, difficile de faire l’impasse sur les sorties du mythique label asiatique Pulverised Records, souvent gage de qualité supérieure depuis 1996 (oh oui que j’attends le prochain
Gutter Instinct). Revoilà Under The Church, trio formé il y a cinq ans par les ex-Nirvana 2002 (une brève exhumation puis s’en va) et qui aura mué de manière conséquente. Exit le frontman Mik Annetts au profit de l’aboyeur Erik Sahlström (General Surgery, Crucifyre, ex-Serpent Obscene) mais surtout l’arrivée de deux guitaristes pour épauler le compositeur Erik Qvick (domicilié en Islande), à savoir Erik Wallin (Merciless) et Marcus Klack (ex-Morbid). Du beau monde. La précédente galette
Rabid Armageddon était passée à la trappe (je ne saurais trop dire pourquoi) mais avec ce line-up « deluxe », un artwork classieux de Mattias Frisk (Vanhelgd, Trap Them, Vampire, Miasmal…) et une fin d’année relativement calme de mon côté,
Supernatural Punishment (quel titre) tombe logiquement dans mes cages à miel.
Si vous n’avez pas écouté le premier méfait d’Under The Church il ne s’agit ici pas vraiment de death metal suédois dans la mouvance « revival moderne » commune (brutale et mélodique) mais plutôt un groupe à placer dans la case « pure old-school ». A l’instar de Nirvana 2002, les membres puisent dans les références de leur adolescence des années 80 : Sadus, Accept, Venom, Warfare, Celtic Frost ou Bathory. Un metal de la mort aux accents rock ‘n’ roll (Entombed/Nihilist tombe forcément comme un gros pavé dans la mare) voire sauvagement punk cradingue. 9 titres pour 30 minutes sans chichi. Primaire et pauvre musicalement donc ? Que nenni. La bande affine ses compositions grâce à des structures recherchées et un lot de riffs relativement conséquent pour ce format condensé. On remarquera même quelques soli au réel feeling (« Vitalizing Funeral » à 1:41).
Supernatural Punishment n’est donc pas l’album composé en trois sessions jam dont on aura fait le tour en trois écoutes. Un défouloir certes mais dont les contours demeurent plutôt fins.
L’efficacité dégagée par le brûlot serait tout autre sans son nouveau frontman. Je suis un gros fan du père Erik Sahlström depuis la découverte de
Crucifyre (qui vient d’enregistrer son nouvel opus). Un coffre et des modulations dans son chant totalement possédé carrément jouissif, on sera forcé d’imiter le gaillard (le refrain de « Wretched Disfigurement » à hurler en caleçon). Sans surprise
Supernatural Punishment n’évitera pas les redites et les baisses de régimes, le début de « Ancient Ritual » moins inspiré (qui termine sur un sacré groove) ou le morceau final mollasson (Paradise Lost du pauvre) qui casse un peu la puissance de feu HM-2 dégagée. Mais rien que pour l’enchaînement imparable « Staircase to Hell » (ce riff…) à « Wretched Disfigurement » on leur pardonnera (The Lurking Fear prenez note…). Trop court peut-être finalement ?
Bientôt l’heure du bilan et autant dire que 2017 n’aura pas été l’année la plus étincelante au rayon « swedish death » (je ne retiendrai de mon côté que le rouleau compresseur
Gods Forsaken)… Alors quand Under The Church (transcendé par son frontman Erik Sahlström) réveille nos instincts primaires pendant une demi-heure quasi sans temps mort, forcément on adoube. Un album d’ailleurs pas si primitif que cela, le groupe placera quelques subtilités qui éloigneront le sentiment rapide de satiété handicapant souvent le genre. Allez, punition surnaturelle méritée pour toi !
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