The Grotesquery - The Lupine Anathema
Chronique
The Grotesquery The Lupine Anathema
Alors qu’il vient de faire parler de lui il y’a peu avec son binôme Paul Speckmann, Rogga Johansson continue sur sa lancée en étant comme d’habitude toujours aussi prolifique, cette fois-ci en ouvrant un nouveau chapitre de l’aventure THE GROTESQUERY. En effet après en avoir terminé de sa trilogie il était temps de passer à autre chose au niveau de la thématique comme du label, l’heure était donc venue de quitter Cyclone Empire où le quatuor évoluait depuis ses débuts, pour trouver refuge désormais chez les espagnols de Xtreem Music. Si dorénavant la saga “The Coffin Born Trilogy“ (influencée par Howard Phillips Lovecraft et Edgar Allan Poe) est aujourd’hui close, place désormais à la lycanthropie via des textes et un concept inspiré par “Werewolf Chronicles“ de Rodman Philbrick.
Si en surface cela a changé il ne faut pas s’attendre en revanche à une grande révolution musicale, car le quatuor toujours inchangé continue de balancer un Death monolithique et bas de plafond (mais toujours plus recherché que celui pratiqué avec le leader de MASTER) qui fait du bien par où se passe et permet de se vider la tête sans justement se la prendre. D’ailleurs celui-ci va nous gratifier d’entrée d’un des meilleurs titres de ce nouvel opus, car l’excellent « Under The Curse Of The Full Moon » va offrir toute la panoplie disponible de tempos, passant ainsi d’un démarrage relativement lent à des parties blastées énervées (tout en modulant la vitesse) il offre ainsi une accroche totale sur fond de riffs efficaces et d’une débauche d’énergie que l’on peut saluer (car la suite va parfois en manquer). En effet hormis le très bon et remuant « Wrath Of The Garvulves (By The Eyes Of Moonlight) » (aux nombreux passages brise-nuques et rapides) l’ensemble va progressivement s’endormir un peu, et le train de sénateur pépère prendre un peu trop le dessus par rapport au reste, tout en ayant tendance à proposer des morceaux trop ressemblants et interchangeables. Ce dernier point est d’ailleurs assez flagrant avec les sympathiques « By Feral Ways » et « The Faceless God » qui conservent tous les deux un mid-tempo tranquille où seule l’alternance du jeu au pied du frappeur évite à l’auditeur de tomber dans un demi-sommeil, malgré son côté agréable et entraînant. Et ça n’est pas le banal et classique « The Beast Of The Bayou (Night Of The Rougarou) » qui va inverser la tendance malgré sa durée expéditive (à peine plus de trois minutes montre en main), car il est bien trop basique et en pilotage automatique pour sortir du lot, tout comme « Dark Cry Of The Wolf » qui souffre des mêmes défauts qu’auparavant, en plus de se montrer beaucoup trop répétitif à cause de son dépouillement excessif.
Heureusement la doublette de fin va remettre les pendules à l’heure grâce au retour des accélérations et d’une énergie retrouvée, en premier lieu sur « Ithaqua The Wind Talker » hyper remuant et à l’envie d’en découdre contagieuse, et qui propose surtout de la variation et de la densité qui faisaient cruellement défaut jusque-là, et que l’on va retrouver sur « Bloodcurling Tales » qui clôt les débats. Même si ici on est en présence de la compo la plus longue de cette galette curieusement aucune lassitude ne se fait sentir, il faut dire que les gars ont pris un malin plaisir à faire quelquechose de différent notamment des parties très lentes et froides lors de son démarrage, avant que le tout ne s’accélère et s’alourdisse, avec en prime le retour des parties de batterie mitraillette que l’on est bien content de réentendre. On y retrouve donc tous les éléments présents au démarrage de l’album, pour la même qualité et surtout un plaisir identique fort agréable, et qu’on aurait aimé entendre plus souvent.
Du coup comme pour les sorties précédentes il y’a du bon et du moins bon, car si le tout va à l’essentiel il y’a toujours un certain déséquilibre entre les morceaux plus posés et monotones et ceux plus rapides et inspirés, d’ailleurs ça manque parfois franchement de vitesse et on aimerait que les mecs lâchent un peu plus souvent les chevaux. Néanmoins comme pour ses prédécesseurs l’ensemble tient quand même la route (comme c’est souvent le cas avec les nombreux projets de son prolifique guitariste), Kam Lee malgré les années a un chant toujours aussi reconnaissable (qu’on l’aime ou non) et les titres défilent de manière relativement fluide, ce qui tombe à pic car malgré ses défauts on ressortira le disque de temps en temps de son étagère, histoire de passer un bon moment ce qui est toujours bon à prendre.
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