The Grotesquery - Tales Of The Coffin Born
Chronique
The Grotesquery Tales Of The Coffin Born
THE GROTESQUERY, c'est d'abord l'histoire d'un père prêt à tous les sacrifices pour prolonger l'existence d'un fils né entre quatre planches. Car non content d'avoir succombé à ses penchants nécrophiles, le bougre s'est démerdé pour mettre en cloque une pauvre goule qui ne demandait qu'à être pénétrée par les vers ! A moins que madame n'ait accouché post mortem une fois mise en bière ? N'ayant point de livret à disposition pour trancher entre les deux hypothèses, le suspense restera, insoutenable. Ne sachant que faire de la sinistre progéniture, notre hero of the dead s'en va pactiser avec le démon – ça tombe bien, « Belzebuth contre son camp » Vol.3 traînait sur l'étagère – qui, joueur comme souvent, lui annonce qu'il devra assassiner une personne pour chaque année passée sur terre par le petit monstre, nourri à la chair morte et aux sucs gastriques dans l'obscurité d'une hante spécialement conçue pour fiston. Soit un bon gros récit lovecraftien en diable, sous perfusion d'Edgar Allan Poe et Ambrose Bierce, prétexte avant tout à resservir du bon gros death metal horrifique des familles très typé early nineties.
THE GROTESQUERY, c'est également le nouveau projet d'un Rogga Johansson (EDGE OF SANITY, DERANGED, PAGANIZER et j'en passe) dont on se demande bien ce qu'il a pu faire de condamnable pour se sentir obligé d'enchaîner albums sur albums comme c'est le cas depuis plusieurs mois. Dans le doute, mieux vaut s'abstenir de creuser la question, car une enquête approfondie mettrait vraisemblablement à jour quelque affreuse vérité ni bonne à dire ou à entendre, comme ce premier full length de THE GROTESQUERY qui voit Rogga faire de nouveau appel à Kam Lee (MASSACRE, MANTAS, DENIAL FIEND) après leur récente collaboration au sein de BONE GNAWER. Plus à son affaire qu'au sein de l'indigeste DENIAL FIEND, Kam Lee fait ici du Kam Lee et plutôt bien, pour ce qui reste à peu près la seule véritable satisfaction de l'album avec les parties de basse grassouillettes d'un Johan Berglund en rupture des ritournelles gothico-métalliques de THIS HAVEN. Musicalement aussi pauvre que RIBSPREADER mais plus attractif niveau ambiance (« The Fall Of The House Of Grotesque », gloomy à souhait), THE GROTESQUERY se complait dans un death mid tempo rampant et pseudo mystique qui n'arrive pas à l'orteil d'un RUNEMAGICK ; hormis une banale accélération et un peu de semi-blastouille sur « Sins Of His Father », pas grand-chose à retenir d'un contenu musical d'une grande sécheresse où les solis sont aux abonnés absents, l'amateur de lignes mélodiques lugubres devant se contenter de quelques leads faméliques faisant regretter le bon vieux temps de EDGE OF SANITY. Pour ne rien arranger, concept album oblige, Kam Lee se coltine quelques proclamations macabres on ne peut plus ridicules au démarrage de chaque titre, plombant un peu plus le rythme d'un « Tales Of The Coffin Born » qui ne décolle jamais malgré, restons fair-play, quelques bons riffs s'extirpant ça et là du marasme (« Sepulcher Macabre », plutôt bien garnie en la matière). Des passages en spoken words ringards et une lourdeur rythmique générique qui arracheront un spasme à ceux qui tremblent devant les bouffoneries du gardien des « Contes De La Crypte » mais qui laisseront de marbre les amateurs de death doomy à consonnance occulte, même si leurs initiateurs ont suffisament de métier pour permettre à l'auditeur de tenir quarante cinq minutes à ce très petit rythme. Redondant et superficiel.
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