Début avril, le label suédois Blood Harvest a sorti une compilation regroupant les premiers enregistrements des Danois de Taphos. Si je compte bien en faire l’achat prochainement, je n’ai cependant aucune envie de m’atteler à la rédaction d’une quelconque chronique. Et cela pour la simple et bonne raison que je vous ai déjà dispensé l’année dernière d’un petit brin de texte au sujet de la première démo du groupe. Intitulée à juste titre
Demo MMXVI, cette dernière avait en ce qui me concerne recueilli bonne presse. Mais sur cette compilation on trouve également deux autres titres dont je n’ai jamais pris le temps de vous parler auparavant. Deux morceaux parus durant l’été 2017 sur un EP intitulé tout aussi simplement
EP MMXVII. Comme il n’était pas question de faire l’impasse sur le sujet et que le premier album du groupe arrive dans tout juste quelques semaines, me voilà la bouche en cœur à tenter de rattraper le temps perdu et ainsi vous donner l’opportunité de briller en société en vous offrant à nouveau la possibilité de dire que vous connaissiez Taphos avant même la sortie de
Come Ethereal Somberness.
Si les amateurs de cassettes peuvent toujours se brosser pour espérer trouver un des quatre-vingt-dix exemplaires proposés par le groupe, vous pourrez néanmoins toujours vous rabattre sur la version 7" éditée par le label Night Shroud (Deiquisitor, Hyperdontia, Sulphurous). M’enfin avec seulement deux titres pour moins de dix minutes et vu les prix pratiqués aujourd’hui, même pour un simple 7", autant privilégier l’achat de ladite compilation. Au moins vous en aurez vraiment pour votre argent.
Bien mieux produits, les deux titres de ce court EP jouissent d’un son nettement plus imposant. Un détail qui saute aux oreilles, surtout après avoir écouté la première démo de Taphos dont le son était pourtant déjà plus que correct. Sans chercher à dénaturer son propos (un son toujours très rugueux), le groupe apporte ici davantage de puissance à ses compositions, renforçant ainsi leur impact tout en conservant l’atmosphère old school et putride qui en émane.
Toutefois, hormis la production, on ne peut pas dire qu’il y ait beaucoup de changements à l’horizon de ces deux nouveaux morceaux. Sorti neuf mois après l’excellente
Demo MMXVI, ce EP marche naturellement sur les pas de ces quatre titres prometteurs, replaçant alors très vite l’auditeur là où les choses s’étaient arrêtées préalablement. En ce qui me concerne, c’est loin d’être un souci puisque la formule consacrée par les Danois, sans être d’une grande originalité, avait pour elle des riffs inspirés et toujours très efficaces, une véritable dynamique d’ensemble et une ambiance poussiéreuse certes peu rafraîchissante mais on ne peut plus adaptée à la situation. Taphos n’a donc absolument rien perdu de son allant avec deux titres menés une fois encore le couteau entre les dents. Ainsi, bien que "Sensory Depravation" et "Purging Pyres" se fassent un petit peu plus nuancés avec notamment davantage de moments plus en retenu et quelques breaks toujours aussi bien sentis, on retrouve ces élans rappelant la folie des albums de Repugnant, Verminous, Necrovation voire même Necrowretch sur le début de "Sensory Depravation". Difficile de résister à ce jeu de batterie épileptique toujours aussi redoutable et efficace avec ces attaques sur les cloches des cymbales qui me rendent systématiquement dingue. Côté riffs, leads et autre solos, la punition reste également inchangée. Si ces derniers n’ont rien de très compliqués, l’atmosphère qu’ils instaurent et leur intensité suffit à rendre l’ensemble une fois encore extrêmement convaincant pour quiconque apprécie ce genre de Death Metal nauséabond. Ajoutez-y le growl arraché et habité d’Hampus Wahlgren et la boucle est bouclée.
Pas de surprise donc à l’écoute de ces deux "nouveaux" morceaux mais plutôt la confirmation d’un potentiel des plus enthousiasmants suite à cette excellente et prometteuse première démo (
Demo MMXVI) parue fin 2016. Et ce n’est pas la sortie imminente de
Come Ethereal Somberness, toujours sur Blood Harvest Records, qui me fera dire le contraire. Si la scène Death Metal danoise n’a jamais été l’une des plus intéressantes ni des plus prolifiques, il semblerait depuis maintenant quelques années que les choses commencent un peu à changer. Et si vous n’en êtes pas vraiment convaincu, voilà qui devrait vous aider à trouver la lumière...
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