Passée relativement inaperçue même parmi les nombreux amateurs de Taphos, la sortie de
Blood Plethora ne date pas vraiment d’hier puisque cette troisième démo a vu en effet le jour il y a déjà un petit peu plus de trois ans... Proposée tout d’abord au seul format cassette via un obscur label danois du nom de Evig Er Kun Døden (une structure qui n’a d’ailleurs rien sorti depuis), celle-ci s’est tout de même vue offrir un an et demi plus tard (soit en mai 2021 pour ceux d’entre vous qui auraient un peu de mal à faire les maths) une version vinyle proposée via Night Shroud Records, autre label danois cette fois-ci un petit peu plus actif puisqu’on lui doit quelques sorties (notamment en vinyle) pour des groupes comme Hyperdontia, Phrenelith, Sulphurous, Pissgrave ou bien encore Deiquisitor. Si on saluera la décision de presser ces quelques titres sur un format un petit plus engageant, on regrettera cependant l’absence de « Shining Upon Thy Darkness » qui malheureusement s’est vu évincer du tracklisting sans raison particulière (du moins à l’époque puisque la sortie en mai 2022 de
Tetralogy Of Death permettra d’élucider ce mystère).
Pour éviter une certaine redite dans la mesure où je compte bien vous parler un de ces quatre de ce split à quatre têtes réunissant Deiquisitor, Phrenelith, Taphos et Undergang, je vais donc m’attarder sur la version vinyle de cette démo et donc uniquement sur les titres "Blood Plethora" et "Transgressions Bane" qui le compose. Cassette ou vinyle, l’artwork est cependant resté le même avec une oeuvre signée des mains d’un certain Chaos Ovations, artiste à l’identité inconnue ayant également participé à l’artwork du EP
Encircling Darkness de Sulphurous. Bon, on ne va pas se mentir, son travail ne figure pas parmi les illustrations les plus remarquables que l’on ait pu voir. Malgré tout, cela n'est bien évidemment pas une raison suffisante pour bouder ces deux compositions.
Bouclé en un tout petit peu plus de dix minutes,
Blood Plethora ne constitue pas une avancée particulière dans la carrière des Danois dans la mesure où ces deux titres se contentent en effet de reprendre les choses là où Taphos les avaient laissés deux ans auparavant sur le très bon
Come Ethereal Somberness. Un manque de surprise et de nouveauté qui n’a rien de très étonnant dans la mesure où Taphos n’a jamais vraiment brillé par son originalité et encore moins par ses prises de risques.
Alors non, je ne vais pas me lancer dans une description titre par titre, déjà parce que c’est souvent assez pénible à faire et probablement tout autant à lire mais aussi et surtout parce "Blood Plethora" et "Transgressions Bane" s’inscrivent tout les deux dans une démarche similaire. Naturellement, ces deux morceaux ne sont pas tout à fait agencés de la même manière mais on va néanmoins y retrouver les mêmes éléments, de ceux qui ont fait la réputation des Danois depuis maintenant quelques années.
Menés ainsi à un rythme relativement soutenu, ces deux titres se caractérisent néanmoins par leur diversité dynamique. Si les coups de boutoir ne manquent pas, Taphos excellant toujours autant dans l’art de secouer ses auditeurs à l’aide de séquences à la fois musclées et un brin chaotiques grâce à de nombreux changements de rythmes et à un goût particulièrement prononcé pour le désordre, il n’hésite pas non plus à calmer le jeu par le biais de passages moins tendus et bien souvent plus mélodiques qui permettent effectivement d’amener un petit d’air à l’ensemble. Pour autant, le ton n’en reste pas moins oppressant grâce à un riffing sombre et sinistre qui rappelle beaucoup celui des Grecs de Dead Congregation, notamment lorsque celui-ci se fait plus mélodique comme sur "Blood Plethora" à 2:12 et 3:29 ou sur "Transgressions Bane" à 3:19. Toujours aussi énervé, monsieur Hampus Wahlgren qui livre une fois de plus une prestations abrasive soulignant une fois de plus toute l’urgence et la rage du propos.
Bref, vous l’aurez compris, Taphos continue de faire du Taphos ce qui n’a en soit rien de très surprenant. Mais si l’effet surprise n’est plus à l’ordre du jour depuis déjà belle lurette, on retiendra surtout la très grande forme dans laquelle se trouve (ou plutôt se trouvait) la formation danoise. Un constat qui laisse ainsi supposer que les choses à venir seront tout aussi réjouissantes. Mais en attendant de voir de quoi l’avoir sera fait du côté des Danois, voilà deux titres qui ne manquent pas de cachet.
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