Stromptha - Odium Vult
Chronique
Stromptha Odium Vult
Allez, anecdote pour commencer cette chronique. J’ai été en contact il y a plusieurs mois avec Cardinal Doom, l’unique membre de STROMPTHA. Il s’était manifesté pour me dire qu’il avait signé chez Ossuaire, label qu’il avait découvert puis contacté suite à l’une de mes vidéos. Je me suis donc senti tel un intermédiaire, une marieuse tout fière d’avoir trouvé un beau couple. En espérant qu’il vive heureux et fasse beaucoup d’enfants.
Voici en tout cas le premier rejeton : Odium Vult. Il n’est composé que de quatre pistes, longues, qui totalisent près de 35 minutes. Leurs titres jouent avec les lettres : « Druh », « Durh », « Rudh » et « Uhrd ». Et le premier commentaire que je peux vous faire, c’est que STROMPTHA et Ossuaire étaient bien faits pour se rencontrer. Rappelons que ce dernier est l’écurie de WYRMS, NORMAN SHORES ou encore OBSCURITE, trois formations qui ont pour point commun de faire un black metal traditionnel, mais ouvert aux mélodies entrainantes, et avec des compositions travaillées mais qui ne se complaisent pas dans la technique. Du cerveau et du cœur en même temps. Certes, le résultat et les atmosphères sont encore différentes chez notre formation du jour, mais il réunit ces deux éléments.
Le cœur d’abord, il se trouve dans ces riffs qui donnent le frisson, qui ont le bon goût d’apparaître sur de courts moments au milieu de l'obscurité. Difficile de résister aux mélodies de « Druh », qui éclairent le titre comme un rai de lumière solaire transperçant d’épais nuages noirs. Et que dire de celles de la fin de « Durh » ? Un final parfait qui sublime le morceau. J’aime ça, j’aime ce genre de passages forts en émotions au milieu de l'énergie sombre. Mais il a aussi beaucoup le cerveau, et donc la créativité. Les compositions sont imprévisibles. Le rythme n’est jamais figé, les directions changent fréquemment. Et même les vocaux, la plupart du temps graves et essoufflés, tentent des changements. Sur « Rudh » ils déclament en français, d’une manière qui rappelle ANOREXIA NERVOSA. Sur « Uhrd » ils se transforment en chœurs et apportent de la tension. Et au fait, c’est dès le début de l’album que l’on comprenait être devant une formation à part, les deux premières minutes s’ouvraient avec un chant plus narratif...
Les 4 pistes noires et brillantes font tellement plaisir à écouter. Et à réécouter. On découvre petit à petit certains éléments et ont a du mal à se lasser. Par contre, qui dit changements et variations dit risque. Et là aussi, il sera difficile d’accrocher sur toute la ligne. Il y aura bien un moment que vous apprécierez moins. De mon côté, ce sont quelques longueurs que je trouve de trop. Le final de « Druh » n’arrive pas à maintenir mon intention et je décroche obligatoirement pendant les 2 dernières minutes. Et sur « Rudh » c’est à peu près autour de la 6ème minute que mon esprit vagabonde. Les morceaux n’avaient peut-être pas besoin d’être si longs. 3 sur 4 dépassent les 9 minutes. L’autre en fait plus de 6. Ensuite, il reste une marge de progression. Je suis sûr que STROMPTHA pourra s’améliorer encore et trouver de nouveaux éléments encore plus percutants. C’est déjà de très bonne qualité, cela donne envie d’en écouter plus.
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