Lorsque j’ai reçu le nouvel album de
STROMPTHA, il était accompagné d’un petit message, le suivant :
« Voici le dernier STROMPTHA, baptisé Endura. Il est différent de Odium Vult. Il se compose de deux parties de 3 titres chacune. La première partie est dans un registre plutôt black atmosphérique, la seconde plus avant-gardiste. Endura était un rituel cathare qui consister à jeûner jusqu’à la mort pour être le plus pur possible. Etant du pays cathare, et cet album étant cathartique, le nom était parfait. »
Cela donne à la fois très peu et beaucoup d’indices sur le contenu musical de ce deuxième album. Tout d’abord, recevoir une telle information préalable montre bien évidemment qu’il ne faut pas s’attendre à une redite de l’opus précédent. L’unique membre de la formation tient à être clair avant même qu’on appuie sur lecture, afin de nous prévenir. Et effectivement on ne retrouve pas les ambiances de
Odium Vult, qui était sorti sur Ossuaire Records. On se doute d’ailleurs que celui-ci n’a pas dû trouver la nouvelle orientation adaptée à sa politique musicale. Mais c’est ainsi, il y a des artistes qui ne s’enferment pas dans ce qu’il est attendu d’eux, mai qui font bel et bien ce que leur âme leur guide. Et
Endura sonne véritablement comme une émancipation, une libération, une explosion de vécu enfermé trop longtemps dans l’esprit.
Je ne pense pas être véritablement à même de parler avec justesse de
STROMPTHA version 2019 parce qu’il est entré dans une sphère musicale qui s’éloigne beaucoup du black metal. Et si notre homme parle de « black metal atmosphérique » dans sa description, c’est à prendre avec des pincettes, tout comme le terme d’ « avant-gardiste ». Je ne sais pas comment je pourrais qualifier cette musique, et je vais donc m’en abstenir. Ce qui est certain, c’est qu’elle charme par son naturel. Elle parvient à créer en engouement au fond de notre cœur. Chacune des 6 pistes dure environ 9 minutes, et forme un voyage spirituel puissant, magnifié par une palette de vocaux assez impressionnante. Un chant black se retrouve par moment, mais il n’est pas non plus omniprésent, laissant fréquemment la place à un chant ou à des déclamations en français. En français audible !
La musique sur
Endura surprend. Pour elle-même d’abord, puisqu’on ne saura pas la classer sous une étiquette définitive, mais aussi parce qu’elle nous touche malgré ses imperfections ! Et si elle nous touche, c’est parce que l’évolution est toujours limpide, claire, évidente, et surtout, sincère.La seule comparaison qui me convient, c’est celle de la photo de famille. On peut faire appel à un photographe professionnel qui saura mettre en scène les parents et les enfants, et ce sera sans aucun doute une belle image, avec éventuellement un côté artistique.
STROMPTHA n’est pas un photographe professionnel, c’est un des membres de la famille lui-même qui prend des clichés à la volée, de l’intérieur, à des moments véritables. Voilà l’impression que me donnent ces pistes. Elles me parlent, et je les entends. Il faut se laisser tenter, se laisser pénétrer, et alors on ne risque plus de décrocher !
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