Imperanon - Stained

A l'écoute de "Stained" (rien à voir avec ce fantastique groupe américain que tout le monde connaît, non je déconne), premier album d'Imperanon, ça ne m'étonnerait pas que ces 5 gamins finlandais connaissent leur compatriotes de Children Of Bodom. D'ailleurs, le chanteur/guitariste et aussi principal compositeur se prénomme Aleksi, ce qui ne sera pas sans vous rappeler quelqu'un (dans le cas contraire, je vous conseille de revoir vos classiques). Plat du jour donc : du bon heavy extrême comme à la bonne époque, qui arrache sa mère (je sais ça ne veut rien dire, mais ça fait jeune).

Enfin quand je parlais de Children Of Bodom, parler d'influences serait un peu faible car on pourrait presque hurler au plagiat. Tout ici y ressemble : riffs rapides et incisifs, guitares très lyriques et enjouées, clavier tantôt d'ambiance, tantôt plus mélodique, voix hurlée made in "arrache-toi la gorge". Le groupe ose même utiliser le même genre de sons de clavier et le même chant que leurs collègues finlandais. Côté production par contre, je trouve qu'ils font bien mieux : le package est bien plus classe et j'aime bien leur son, à la fois léger pour ne pas étouffer la mélodie, mais assez agressif pour ne pas perdre toute la patate du style.

Musicalement, bien heureusement, Imperanon arrive à tirer son épingle du jeu car le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils sont doués. Déjà, pour ceux qui aiment la techniques et les solos, ce que nous offre le groupe pourrait en faire baver plus d'un, redonnant au heavy toutes ses lettres de noblesse, avec en plus, les mélodies qui vont bien avec. Comme dans les premiers Children Of Bodom, le clavier est très bien utilisé et donne de la profondeur et pas mal de patate aux compositions. Les morceaux sont bien foutus, assez courts (dépassant rarement les 4 minutes) mais bien menés, assez riches, complexes et pas trop formatés pour ne pas qu'on s'ennuie. Petite originalité tout de même, on retrouve de temps en temps, un chant heavy masculin ("Hollow Man") et un chant heavy féminin ("Shadowsouls"). Mais vu le public visé, je ne suis pas sûr que ça soit une super idée. Enfin bref, ça n'arrive que sur deux titres. Le groupe reprend également une vieille chanson finlandaise de 1976, "Jos Jotain Yrittää", aux teintes bien folkloriques, poilante avec de l'accordéon :)

A l'heure où les enfants du lac se sont lancés dans une mixture heavy/thrash des plus déplorables (enfin c'est mon avis), les nostalgiques du grand "Hatebreeder" trouveront dans Imperanon, un digne successeur du heavy extrême. Sans absolument rien réinventer, "Stained" s'affiche comme un album quasi-parfait pour le style, puissant, mélodique, inspiré, et je ne vous cache pas que ça fait grave du bien. Personnellement, j'y ai trouvé le même plaisir qu'à écouter les premier Children Of Bodom, chose que je ne pensais plus jamais retrouver. Je n'aurai qu'une chose à ajouter : merci les gars.

DONNEZ VOTRE AVIS