Cybele - Brightly Blackhearted
Chronique
Cybele Brightly Blackhearted
Si j'ose témoigner aujourd'hui, c'est pour révéler aux yeux de l'humanité, les conséquences que peuvent avoir l'achat d'un CD par hasard. Il vous est sûrement déjà arrivé de n'avoir plus rien de nouveau à écouter et une grosse envie de découvrir quelque chose de neuf. C'est donc d'un pas décidé que vous vous dirigez chez votre disquaire favori et là, le choix est difficile. Après de longues dizaines de minutes de scrutation et de fouillage et de réflexion, vous en choisissez finalement un. Et moi un jour, attiré par le visuel plutôt alléchant, je suis reparti avec celui-ci...
Pour faire court, Cybele est un groupe norvégien assez particulier dans le sens où il est composé uniquement de femmes, 5 pour être précis (dont certaines sont même plutôt pas mal... enfin je m'égare) dont "Brightly Blackhearted" est leur premier album.
Et pour reprendre notre histoire, je rentre chez moi, j'enfourne la galette dans la platine et c'est parti. Premier titre : "Deterioration". Intro plutôt sympathique aux sonorités à cordes peu communes, voir même orientales. Entre une belle voix de femme assez puissante, chantant d'une manière presque religieuse. Le titre est très gracieux et inspiré, ne laissant présager que du bon pour la suite. Arrive ensuite "Imaginative Winds" et là c'est la catastrophe. C'est le réveil des guitares électriques au son criard et de la pauvre batterie des années 80 (genre "Isabelle a les yeux bleus"). Entre les deux premiers titres, la chanteuse a dû s'enquiller une demi-douzaine de bouteilles de Vodka, ce qui certes, réchauffe le corps mais qui a de sérieuses conséquences sur les performances vocales. Le titre est d'une pauvreté et d'une inoriginalité (je ne sais pas si ça existait comme mot, mais maintenant oui) sans précédent, se rapprochant plus d'un sale morceau de punk que d'un honnête morceau de metal (et je précise que je n'ai rien contre le punk). Et j'aime autant vous dire que ça ralentit sec et qu'à ce moment précis, vous vous demandez si vous ne vous êtes pas fait clairement entuber. Heureusement, les titres suivants relèvent un peu le niveau musical, plus inspirés, plus touchants, mais la voix de la chanteuse demeure absolument insupportable, aussi moche que fausse. Un regain d'intérêt surgit au sixième titre "Asleep", ballade plutôt jolie et entraînante, même si ça n'est pas l'originalité qui prime (de toutes façons, ça fait bien longtemps que vous n'en êtes plus à là). Musicalement, on reste ensuite dans un registre potable, mais impossible de se défaire de cette putain de voix !!!
Et au final, ce qui est rageant, c'est que cet album aurait pu être bon s'il n'y avait pas cette #~@!! de chanteuse. La musique est la plupart du temps très correcte, installant même une magnifique ambiance mélancolique, m'évoquant celles que l'on pouvait retrouver sur les premiers albums des Cranberries. Alors allez savoir pourquoi la chanteuse s'efforce à chanter comme ça alors qu'elle est capable de bien mieux (comme elle le prouve d'ailleurs sur certaines titres de cet album, "Deterioration" ou "Asleep"). A part ça, le visuel est plutôt joli et la production est correcte, bien que le son des guitares saturées soit un peu sourd. En bref, "Brightly Blackhearted" aurait pu être un bon album, mais à cause de vous savez qui, il en devient totalement inécoutable. Moralité à méditer : ne pas acheter n'importe quoi et au pire, revenir sur de bons vieux albums.
| Dead 6 Février 2005 - 1491 lectures |
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