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Gama Bomb - Speed Between the Lines

Chronique

Gama Bomb Speed Between the Lines
Une nouvelle année va bientôt s’achever et elle sera comme toutes les autres, j’aimerais dire: riche en émotions, en surprises, de nouvelles rencontres, de nouvelles découvertes, des joies, des déceptions, des décès, des révélations et un nouvel album de Gama Bomb. En effet, vous l’avez compris, Philly Byrne et sa bande sont de retour pour nous jouer un mauvais tour. Comme à chaque fois, il leur aura fallut trouver une potentielle source de memes à exploiter pleinement pour en venir à la conclusion: « et si nous en faisions un album d’une dizaine de titres pour accompagner ça? » Et ne cherchez pas plus loin: voilà comment ce « Speed Between the Lines » a vu le jour. Alors, se démarque-t-il des autres? Bien sûr que non! Imagineriez-vous un seul instant la formation irlandaise faire autre chose que ce qu’ils font déjà? Inutile de changer une formule qui marche…

L’avis sur Gama Bomb diffère souvent d’un auditeur a un autre: il peut s’agir d’une pâle copie de Municipal Waste sans talent ou d’un Lich King en moins bien, comme il peut s’agir d’un groupe qui se démarque pleinement des autres de par son chanteur qui a une voix qui se prête beaucoup plus à des genres mélodiques comme le power (d’ailleurs ils sont signés chez AFM Records, label connu pour produire un grand nombre de formations power metal moderne) ou simplement leur talent à nous sortir des riffs super-efficaces et des solos bien techniques. Et ça tombe bien, c’est tout ce qu’on retrouve dans ce nouveau disque!

D’ailleurs, le ton est donné dès le premier morceau, « Give me Leather ». Pourquoi se fatiguer à composer une petite intro quand une poignée de riffs soutenus par une batterie bien lourde font l’affaire? Une plâtrée de riffs qui en mettent plein la vue nous sont donc servis avec ce premier titre, des riffs catchy, qui ne révolutionnent rien mais qui sont suffisament bien trouvés pour nous haranguer un peu plus encore. Et des riffs de cette trempe, cet album en est un véritable festival. Rien de très surprenant pour du Gama Bomb ou même pour du crossover vous me direz, mais cette méthode de composition peut s’avérer risquée: bien souvent, en dehors de ça, on trouve… pas grand chose, le genre étant au final très simpliste. Alors, soit on adhère dès le départ sans se lasser jusqu’au bout, soit on s’en dégoûte très rapidement en y trouvant aucun intérêt – c’est aussi pourquoi Gama Bomb fait souvent débat. Tout est une question de feeling! Le but du jeu, pour les groupes, est de faire en sorte que le plus d’auditeurs possible l’aient, et ce en passant par des techniques diverses et variées qui leur sont propres… nous verrons ce que Gama Bomb nous réserve d’autre plus tard, en attendant, contentons-nous de faire le constat suivant: l’album est extrêmement dense. Epuré de toute transition, de toute balade ou passage apportant plus de relief, le groupe compose des morceaux qui partent sur les chapeaux de roue le plus vite possible (sur « Stay Rotten », par exemple) pour nous en mettre plein la vue sans aucune autre intention. Le résultat se voit très rapidement: sur douze titre, seul quatre dépassent les trois minutes, l’album durant au total moins de trente-cinq minutes. Le groupe s’est donc débarassé de la moindre formalité, de la moindre technique de mixage (bon, je suis mauvaise langue, « Faceblaster » termine en fade-out), de la moindre-demie mesure, comme s’il était arrivé au studio d’un air déterminé, avait joué d’une traite leurs compositions et était reparti aussitôt après sans avoir dit « au revoir ».

Et que serait un album de Gama Bomb sans l’humour adolescent et délibérément débile qui l’entoure? Pas grand-chose, vous me direz. C’est pourquoi on retrouve des thématiques comiques chères aux geeks des années 90s dont Philly Byrne et sa bande devaient sûrement être. Au menu, zombies, costumes de yétis achetés à 20€ à la Foire’fouille, jeux de mots douteux exprimés au travers d’un petit côté punk antifasciste (« Alt-Reich ») et jeux vidéos… Et que serait également un album de Gama Bomb sans son chanteur Philly Byrne à la voix caractéristique, qui démarque le groupe des autres de sa scène? Ce « Speed Between the Lines » est marqué, une fois de plus par une diversité assez rare pour le genre dans la tessiture vocale, où l’on sent clairement le plaisir prit par le groupe à enregistrer quelque chose le moins prise de tête possible. On a dans « A Hanging » un chant qui part dans tous les sens et dans « Bring Out the Monster » trois (!) types différents entre le chant standard, l’aigu plus déjanté et la voix trafiquée de manière délibérément débile pour accentuer encore plus le côté nanardesque de la chose. On a aussi un chant typé rap dans « Alt-Reich » et dans « Rip U », et des cris comiques à en percer les tympas dans « Stay Rotten », « We R Going 2 Eat U » et un refrain tellement répété dans « Kurt Russel » qu’on finit par ne retenir que ça (peut être était-ce l’intention du groupe?).

Ce « Speed Between the Lines » est donc riche en atmosphères, en mélodies, en originalité, on sent clairement l’évolution du groupe et les passages difficiles auquels ils ont dû faire face… non je plaisante, cet album est un énième condensé de thrash/crossover qui va à 200 à l’heure comme le montre et le titre et la pochette, aux riffs des plus efficaces et in-the-face (« 666teen », « Give me Leather », « World Gone Hell »…), toujours soutenus par une batterie inépuisable et un chant des plus déjantés. Cherchez pas plus loin: je viens de vous le résumer en une phrase. A écouter lors de soirées arrosées avec les copains copines.

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5 COMMENTAIRE(S)

Astraldeath citer
Astraldeath
08/05/2020 14:41
note: 7.5/10
alexwilson a écrit : Si j'avais trouvé cet album bradé 5 balles à un concert d'Entombed, je ne l'aurais jamais acheté !
Je suis hyper fan de leurs albums Tales from de grave in space e Citizen Brain. Le fossé entre cette galette et les deux autres cités est abyssal.
Y a pas un seul riff qui soit marquant contrairement aux deux autres albums qui sont de véritables pépites dans ce domaine (je pense à des morceaux comme Apocalypse 1997, Last Ninjas Unit, Return to blood castle, Zombie blood nightmare).
Les morceaux s'enchaînent et on attend un riff qui arrache, en vain, et ça a été tout l'album comme ça.
Pour toutes ces raisons je ne suis pas trop d'accord avec le contenu de cette chronique.
je trouve ce disque particulièrement fade, sans intérêt, très peu inspiré.
Et le pire c'est la production, comment ont-ils pu laisser passer ça? La batterie sonne affreusement plastique.
Le sentiment qui domine pour moi c'est qu'ils n'avaient pas d'idées, pas de ligne directrice, trop voulu changer leur phrasé.
Ca m'ennuie d'être dur pour ce groupe que j'adore, mais je trouve cet album ni fait, ni à faire. 3/10


Je comprends ton avis, c'est pas non plus le meilleur album du groupe et on est très loin de ceux que tu cites. Sourire Mais perso comme tu l'as vu y a pas mal de riffs qui me bottent pas mal. Je pense qu'il faut pas non plus attendre forcément tout le temps du contenu super renversant, le potentiel de ce groupe est assez limité au final. Mais je comprends ton point de vue !
alexwilson citer
alexwilson
09/05/2020 14:53
note: 3/10
Si j'avais pas trouvé cet album bradé 5 balles à un concert d'Entombed, je ne l'aurais jamais acheté !
Je suis hyper fan de leurs albums Tales from de grave in space e Citizen Brain. Le fossé entre cette galette et les deux autres cités est abyssal.
Y a pas un seul riff qui soit marquant contrairement aux deux autres albums qui sont de véritables pépites dans ce domaine (je pense à des morceaux comme Apocalypse 1997, Last Ninjas Unit, Return to blood castle, Zombie blood nightmare).
Les morceaux s'enchaînent et on attend un riff qui arrache, en vain, et ça a été tout l'album comme ça.
Pour toutes ces raisons je ne suis pas trop d'accord avec le contenu de cette chronique.
je trouve ce disque particulièrement fade, sans intérêt, très peu inspiré.
Et le pire c'est la production, comment ont-ils pu laisser passer ça? La batterie sonne affreusement plastique.
Le sentiment qui domine pour moi c'est qu'ils n'avaient pas d'idées, pas de ligne directrice, trop voulu changer leur phrasé.
Ca m'ennuie d'être dur pour ce groupe que j'adore, mais je trouve cet album ni fait, ni à faire. 3/10
zoltar citer
zoltar
03/01/2019 10:58
Les TANKARD irlandais, dans tous les sens du terme... Jamais d'albums géniaux mais jamais de bouse non plus... Et puis super attitude.
Astraldeath citer
Astraldeath
17/12/2018 15:03
note: 7.5/10
Keyser a écrit : Ah tiens c'est marrant je viens de l'acheter aujourd'hui, j'avais même pas fait gaffe qu'ils avaient sorti un nouvel album.

Bah après c'est du crossover, le genre de truc qui te fait marrer une ou deux fois et puis après tu passes à autre chose parce la musique d'adulte c'est mieux. Gros sourire
Keyser citer
Keyser
16/12/2018 21:12
Ah tiens c'est marrant je viens de l'acheter aujourd'hui, j'avais même pas fait gaffe qu'ils avaient sorti un nouvel album.

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Gama Bomb
Crossover/Thrash Metal
2018 - AFM Records
notes
Chroniqueur : 7.5/10
Lecteurs : (2)  4.75/10
Webzines : (8)  7.71/10

plus d'infos sur
Gama Bomb
Gama Bomb
Crossover/Thrash Metal - 2002 - Royaume-Uni
  

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vidéos
Give me Leather
Give me Leather
Gama Bomb

Extrait de "Speed Between the Lines"
  
Bring Out the Monster
Bring Out the Monster
Gama Bomb

Extrait de "Speed Between the Lines"
  

tracklist
01.   Give me Leather  (03:50)
02.   A Hanging  (02:43)
03.   666teen  (02:56)
04.   Bring Out the Monster  (03:45)
05.   R.I.P. U  (03:10)
06.   Motorgeist  (03:08)
07.   Alt-Reich  (02:18)
08.   Stay Rotten  (02:14)
09.   We R Going 2 Eat U  (02:23)
10.   Kurt Russel  (02:59)
11.   World Gone to Hell  (02:24)
12.   Faceblaster  (03:06)

Durée : 34:56

line up
parution
12 Octobre 2018

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Gama Bomb
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Gama Bomb
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