Gods Forsaken - Smells Of Death
Chronique
Gods Forsaken Smells Of Death
Revoilà la belle découverte swedeath de 2017 ! « Découverte » étant un mot rarement utilisé de mon côté pour un style rogné jusqu’à la moelle et aux innombrables ersatz… Plutôt impatient d’entendre ce second opus donc. Outre son label extrême de qualité Soulseller Records, Gods Forsaken est connu pour avoir dans ses rangs l’ogre boulimique Jonny Pettersson (Wombbath, Just Before Dawn, Skineater, Pale King, Henry Kane, Heads For The Dead, Nattravnen…) et le guitariste Anders Biazzi (fondateur d’Amon Amarth). Pour cette nouvelle cuvée la bande suédoise recrute deux guitaristes supplémentaires, le néerlandais Alwin Zuur (Asphyx, Grand Supreme Blood Court) et Gustav Myrin (Just Before Dawn), ce dernier était déjà en « guest » sur
In A Pitch Black Grave.
Evidemment à l’instar de son prédécesseur, n’attendez pas quelconque originalité sur ce
Smells Of Death, du death suédois 90’s avec les potards de la pédale HM-2 au maximum et une bonne dose de testostérones dans l’air du temps. Pour cette nouvelle offrande la musique de Gods Forsaken semblera moins « bas du front » et nettement plus mélodique, quitte parfois à avoir de fortes similitudes avec un Evocation. Du Evocation bonne période (titre éponyme, « The Dead Laughed » avec ce lead entêtant du refrain de la belle époque) mais aussi cette vilaine période soporifique (le pauvre « In the Pit We Shall Gather »). Trois guitaristes mais des compositions qui paraitront souvent bien maigres, des rallonges aux riffs bateau malgré quelques passages/samples ambiancés horrifiques (façon Puteraeon) ajoutant une saveur non négligeable. Je pense au break de « Birth Of Insanity » ou au morceau final instrumental « The Curse Of Matul » reprenant le thème du film “L’enfer des zombies” de Lucio Fulci et qui rappellera à certains Sulphur Aeon (qui avait fait la même chose en 2013).
L’écoute semblera moins fluide qu’il y a deux ans. Des compositions ayant pour moyenne près de 5 minutes, bien trop long pour le style pratiqué amis surtout une force de frappe amoindrie… On veut du gras et de la violence ! Mêmes défauts que le dernier Wombbath en somme. Des aboiements de Jonny peinant en puissance (sous mixés pour camoufler) et des « Hammer blasts » impromptus quasi gommés (de brèves apparitions sur « They Crawl » à 2:38 ou « The Process Of Death »). A noter que le frappeur live se prénomme Per Ekegren (la brute responsable du jouissif
As Rapture Comes de Grave), dommage qu’il n’ait pas été utilisé ici… Un son de batterie encore trop compressé (les cymbales sont assez irritantes) pour combler mes tympans de batteur. Heureusement les guitares "Black&Decker" et les passages « tsunami » donneront l’uppercut nécessaire.
Moins percutant et aux longueurs disséminées, ce deuxième album de Gods Forsaken met un pied malheureux dans l’amas de groupes swedeath uniforme (la reformation récente des maîtres demi-dieux Dismember devrait peut-être épurer les innombrables suiveurs sans personnalité cachés derrière leur HM-2)… Au-dessus du lot certes mais rien de réellement marquant contrairement à son prédécesseur. Je doute que la galette ressorte de ma playlist. Forcément déçu ayant porté mes espoirs sur cette nouvelle bande. Le prochain essai me contredira j’espère.
| Mitch 3 Avril 2019 - 1402 lectures |
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