Deathblow - First World Wasteland
Chronique
Deathblow First World Wasteland
Think of this album as Rorschach from "Watchmen" writing a new journal. It might come off angsty, but that's metal.
Au moins, Christopher Hutto (INGURGITATE) annonce la couleur. Projet on ne peut plus solo – ceci est un one man band – en forme d'exutoire death métallique expurgé du moindre blast-beat, DEATHBLOW n'en reste pas moins un gros concentré de haine made in USA privilégiant une certaine simplicité d'écriture au détriment de la technique pure. Comparable à SKINLESS dans une certaine mesure, et pas seulement en termes esthétiques (même si l'artwork de « First World Wasteland » est à des années lumières de celui de « Trample The Weak, Hurdle The Dead » au niveau de l'impact), DEATHBLOW partage avec les new-yorkais la même légèreté dans l'approche du genre avec une petite touche pollack dans le son, l'objectif principal de Chris Hutto étant vraisemblablement de noyer l'auditeur sous plusieurs couches de gras avant de lui loger une balle dans la nuque, à moins que les salves de tirs introductives de « Sabot » ne suffisent à vaporiser la résistance.
Et tant pis si ça s'agite toujours une fois déversé ce torrent de bile à forts relents misanthropiques qui n'excède pas la demi heure car après tout, le but premier de « First World Wasteland » reste de se faire plaisir, l'album ayant été composé en un weekend et ne prétendant pour l'heure à aucune exposition live quelle qu'elle soit, sinon une hypothétique apparition en festival à moyen/long terme. Construit sur une alternance de rythmiques rapides thrashy et de passages lourds en mode rouleau compresseur, ce premier full length capitalise sur des morceaux courts de trois minutes en moyenne qui repoussent le spectre de l'ennui à coup de grenades lacrymo et lui évitent de faire montre d'une trop grande redondance rythmique, BAR oblige. Une boîte à rythme ni gênante ni géniale, qui grime DEATHBLOW en combo polonais sur les parties les plus up tempo du disque, le title track se livrant à ce titre à un bombardement en règle des conduits auditifs. Alors bien sûr, les parties de batteries ont un arrière goût de synthétique (surtout sur « Deathblow ») et manquent parfois cruellement de variété mais sur vingt huit minutes de programme, on n'en fera pas une maladie d'autant que sur le plan des guitares rythmiques - ne cherchez pas de solis ou même quelques leads, « Freedom Is The Commodity » exceptée, tous ont fini piétinés sous la chenille d'un tank - et du chant, le contrat est rempli pour un Chris Hutto à l'aise dans le growl caverneux, les projections gutturales comme dans les soudaines élucubrations vocales made in Chris Barnes (à 1:52 sur « You Are Nothing »). Du lourd, de l'authentique donc si l'on fait abstraction de la BAR et de l'absence de basse, pour un résultat baignant dans ce groove malsain typiquement death US que l'on a pu récemment retrouver chez JUNGLE ROT, OBITUARY (ce break clairement identifiable à 0:59 sur « Narrowscope ») ou bien encore SIX FEET UNDER. Bien qu'un cran plus rapide, moins old school et intrinsèquement plus intense que les groupes pré-cités, DEATHBLOW partage avec ses compatriotes le même sens du riff plaque au mur qui fait mouche, ce qui participe grandement au plaisir pris à l'écoute de ce premier sang réussi.
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