Ha laret meus deoc'h dija on breizhad ? Meus ket ? Meus ket soñj ken... Rak breizhad on e gwirionez, ha karout a ran Breizh, va Breizh. Setu evel-just, pa gouezan war ur strollad a orin eus va rannvro karet dre ar bed tro-dro, tapet on gant ar virvilh hag ar chaovinigezh. Ya neuze, ur strollad breizhad eo Venefixion, ha ma ne oarit ket an dra-se e talvezh hor aet e-bioù d'am destenn war o zreist ha demo anvet
Defixio, pe c'hoazh o peus manket va atersadenn marvailhus embannet un nebeut sizhunvezhioù'zo. Met n'eo ket grevus, ne meus tamm fulor ebet a-eneptoc'h, siwazh eo evidoc'h dreist-holl. Dre chañs, tu 'zo deoc'h bremañ adtapout an amzer gollet. Memes ma n'o peus ket ar chañs da vezañ breizhad eveldon, sur a-walc'h e vioc'h plijet gant Death Metal flaerus ha huanek Venefixion.
Anvet
Armorican Deathrites, an EP a zaouzek munutenn se a vo embannet ur wech ouzhpenn gant Iron Bonehead Productions. Evit an artwork, goulennet e n'eus Venefixion sikour Patrick Zöller aka Karmazid (Urfaust, Wederganger...) ha profitaet e n'eus ivez evit adimplijout e logo graet gant ar vojennel Chris Moyen. Produet e CD ha vinyl, mat eo gouzout e vo ouzhpenn er CD pevar son an demo
Defixio. Peadra da reiñ d'an EP muioc'h a zalvoud c'hoazh.
Pell mat eus Ar Sektenn Ruz a Haïti pe deus an Aghoried indian, troet eo dedenn Venefixion war mojennoù Breizh. Deus titl ar bladenn,
Armorican Deathrites, en ur dremen dre reoù ar ganaouennoù, pep notenn ha pep paoz a zo bet levezonet gant ar folklor breizhad. Eus and Ar Vif, al levr spont sinet gant an Diaoul d'an Ankoù, pe c'hoazh An Ankoù hag a zo personelezh ar varv, en ur dremen dre Naïa, sorserezh kevrinus Roc'h-an-Argoed (er Morbihan), bouetaet eo Death Metal Venefixion gant ar vojennoù bet krouet gante Breizh. Ur veizad gwall dedennus graet mat evit an Death Metal ken old school-se.
Rak war-bouez an temoù meneget en
Armorican Deathrites, n'eo ket bet cheñchet kalz a zra gant ar strollad. Ar vemes startijenn hag ar vemes fulor a vez implijet neuze gant Venefixion. Tremenet an digoradur ankenius "Intro - Ar Vif (Grimoire Des Morts)", en em lañsañ a ra diouzhtu ar strollad e-kreizik kreiz an afer (daoust d'ur fade-out un tammig trumm). Taboulinoù tchouka-tchouka Punk (ha me lar deoc'h omp ni boaz eus se en Breizh), tonioù a zri notenn ken blijus ma z'int gevizik, solo-ioù o flaerañ ar varv hag ar vloavezhioù 80/90, herrekadurioù diaoulek d'en em skeiñ ar benn war ar voger, growl-ioù direget ha leuniet gant ar reverb' stlapet er brasañ vallusted, an hollad o broduiñ aergelc'h huanek ur kozh verred ankouaet... Neuze, netra nevez war douar an Arvor ma n'eo ket ur wech ouzhpenn ur wir gentel a (z)Death Metal oldschool. Gwir eo, n'en deus Venefixion ijinet tra ebet en ur dapout o levezon vrasañ e-touesk suediz Grotesque ha Repugnant, met gast, piv 'ra forzh en ur selaoù seurt Death Metal ken oberius ? Ne vo ket me, re fredet da skeiñ war al leur gant va zroad, da serriñ ar veilh-zorn ha da headbangiñ evel un istrogel betek penn an daouzek munutenn diaoulek-se.
Gant
Armorican Deathrites eo bet kadarnaet splann eo Venefixion unan eus hêrioù penn an Death Metal flaerus-se bet ganet er Stadoù-Unanet hag Europa an Norzh e fin ar vloavezhioù 80. Ha daoust ma n'eus kollet Venefixion e gitarour lead pa skrivan al linennoù-se (rak sur-walc'h e oa eñ plijetoc'h da labourat war e strollad all, ar c'hen dedennus Cadaveric Fumes), e erlec'hier a zo bell da vezañ divarrek (J. Obscene aka Joey Demönömaniac, eus an dreist Hexecutor). Peadra da soñjal e vo ken dedennus an dazont (gant ar spi e vo un albom).
(Traduction par Morvan Richard)
Et comme la majorité d'entre vous ne lisent pas le breton, voici la version en français :
Je vous ai déjà dit que j’étais breton ? Non ? Je ne sais plus… Parce que c’est vrai je suis breton et j’adore la Bretagne, ma Bretagne. Alors évidemment, lorsque qu’il m’arrive de tomber sur un groupe originaire de cette région qu’on nous envie partout à travers le monde, je suis souvent plein d’enthousiasme et de chauvinisme. Du coup, oui, Venefixion est un groupe breton et si vous ne le savez pas c’est que vous avez probablement loupé ma chronique de leur excellente première démo intitulée
Defixio ou bien encore ma brillante interview publiée quelques semaines plus tard. Mais ce n’est pas grave, je ne vous en veux pas, c’est surtout bien dommage pour vous. Heureusement, l’heure est venue de vous rattraper. Et même si vous n’avez pas la chance d’être breton, comme moi, et bien vous devriez quand même pouvoir apprécier le Death Metal putride et poussiéreux de Venefixion.
Intitulé
Armorican Deathrites, ce court EP de tout juste douze minutes s’apprête à sortir une fois de plus via Iron Bonehead Productions. Pour réaliser l’artwork, Venefixion a fait appel aux services de Patrick Zöller aka Karmazid (Urfaust, Wederganger…) et en a même profité pour faire reprendre son logo par le légendaire Chris Moyen. Disponible en CD et en vinyle, il est à noter que la version CD contiendra en plus les quatre titres de la démo
Defixio. De quoi rendre l’achat de ce EP encore un peu plus indispensable.
Bien loin de La Secte Rouge d’Haïti ou des Aghoris indiens, Venefixion a cette fois-ci porté son intérêt sur les contes et légendes bretonnes. Du titre de ce EP,
Armorican Deathrites, en passant par ceux donnés aux quatre morceaux qui le compose, chaque note et chaque parole est ici inspirées par des éléments du folklore breton. De l’Ar Vif, ce livre effrayant signé de la main du Diable à l’Ankou ou An Ankou qui n’est autre qu’une représentation de la Mort en passant par Naïa, la mystérieuse sorcière de Rochefort-En-Terre (Morbihan), Venefixion alimente son Death Metal des légendes sur lesquelles s’est construite la Bretagne. Un concept passionnant qui ne pouvait pas mieux coller à ce Death Metal toujours aussi old school.
Car effectivement, hormis les thèmes abordés aujourd’hui sur
Armorican Deathrites, rien n’a vraiment changé dans la recette déployée par le groupe. Venefixion reprend ainsi du service avec la même énergie et la même rage qu’auparavant. Passé cette sombre introduction qu’est "Intro - Ar Vif (Grimoire Des Morts)", le groupe rentre sans tergiverser (malgré un fade-out un petit peu abrupt) dans le vif du sujet. Tchouka-tchouka de Punk à chien (et je peux vous dire que l’on en connait un rayon en la matière en Bretagne), riffs à trois notes aussi jouissifs que primitifs, solos sinistres qui puent la mort et les années 80/90, accélérations endiablées à se taper la tête contre les murs, growl arraché et bardé de réverb’ balancé dans l’urgence la plus totale, le tout dans une atmosphère poussiéreuse de cimetière à l’abandon… Bref, rien de neuf sous le soleil armoricain si ce n’est une fois de plus, une leçon en matière de Death Metal old school. Certes, Venefixion n’a rien inventé puisant son inspiration notamment chez les Suédois de Grotesque et Repugnant mais putain, merde, qui peut bien en avoir quelque chose à foutre à l’écoute de ce genre de Death Metal aussi redoutable qu’efficace ? Certainement pas moi, trop occupé que je suis à taper du pied, serrer le poing et headbanger comme un demeuré jusqu’à la dernière seconde de ces douze minutes absolument infernales.
Avec
Armorican Deathrites, Venefixion confirme les doigts dans le nez qu’il l’un des meilleurs héritiers de ce Death Metal putride et bas du front qui a vu le jour aux Etats-Unis et en Europe du Nord à la fin des années 80. Et même si Venefixion, à l’heure où j’écris ces lignes, a perdu son lead guitariste (ce dernier ayant probablement préféré se concentrer sur son autre projet, le tout aussi recommandable Cadaveric Fumes), son remplaçant est loin d’être un manchot (J. Obscene aka Joey Demönömaniac des excellents Hexecutor). Il y a donc fort à parier que la suite soit tout aussi intéressante (en espérant qu’il s’agisse d’un album).
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