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Demiurgon - The Oblivious Lure

Chronique

Demiurgon The Oblivious Lure
Voilà un album que j'attendais avec intérêt. Demiurgon avait en effet signé des débuts fort prometteurs sur son premier opus Above the Unworthy sorti en 2015 chez Ungodly Ruins Productions, label russe de brutal death qui avait fait fort cette année-là entre les Italiens, Impure Violation et Vermingod, avant de retomber dans l'anonymat (ou est-ce moi qui ai raté quelque chose ?). Pas de changement de line-up pour ce deuxième longue-durée mais un déménagement judicieux chez leurs compatriotes très en vue de Everlasting Spew Records qui ont sorti en juillet dernier ce The Oblivious Lure à la jolie pochette "gros machin monstrueux qui monte vers des cieux menaçants" typique du brutal death des années 2010.

Nous voilà début novembre près de quatre mois après la sortie du disque, de quoi l'avoir fait tourner un paquet de fois (et avoir vu en live le combo à l'excellent NRW Deathfest). Le verdict était cela dit connu depuis un moment déjà. S'il n'égale pas Above the Unworthy qui était un peu sorti de nulle part, engendrant donc forcément une certaine déception, The Oblivious Lure n'en reste pas moins un album plaisant, en particulier en ces temps de disette niveau BDM. Demiurgon propose un brutal death plutôt moderne, assez proche de ce que peut faire Beheaded depuis trois albums, notamment au niveau du chant plus écorché/arraché qu'ultra guttural avec quelques shrieks par-ci par-là parfois superposés aux growls (un grand classique). Le riffing se fait toutefois un peu plus américain, les rapprochant également de leurs compatriotes d'Unbirth avec lesquels le combo de Modène partage le guitariste Emanuele Ottani. Le bassiste Umberto Poncina faisait également partie de cette formation. Rien d'étonnant, donc. Pour rester en Italie, Hideous Divinity et Hour of Penance ne sont pas non plus très loin, du moins stylistiquement. On se retrouve du coup avec un brutal death à la production puissante et claire adéquate (quoiqu'un peu trop portée sur les aigus), au jeu rapide et intense. Ça défouraille sévère avec pléthore de blast-beats, de semi-blasts voire de gravity-blasts que nous balance à la tronche le talentueux batteur Riccardo Valenti (qui joue aussi dans le groupe de black metal symphonique Darkend avec l'autre guitariste Dani Benincasa). L'ouverture de "Tsansas" dès les premières secondes du disque qui te plaquent au mur ou encore le début du morceau suivant "Kapalikas" qui fait encore moins dans la dentelle, voilà un démarrage en fanfare qui fait bien mal ! Les Transalpins ne se contentent toutefois pas de brutalité frontale en laissant pas mal de place au groove (plus rapide que mid-tempo cela dit). La basse se montre d'ailleurs bien présente, un autre atout intéressant du quintette. Demiurgon se permet même d'instaurer un peu plus d'ambiance sur la première partie du titre de clôture "The Day Dawn Came Twice" et la deuxième moitié plus mid-tempo de "Profezia di una specie morente" (oui ça parle rital sur la moitié des pistes !), morceau assez réussi qui se démarque le plus des huit compositions que compte ce The Oblivious Lure pour quarante minutes de musique. Les pistes affichent ainsi une durée plus importante que ceux de Above the Unworthy (on passe de quatre à cinq minutes en moyenne), preuve de davantage de variété et de progression dans l'écriture sur ce deuxième opus. Tout en gardant l'efficacité indispensable au style.

Cela dit, cela ne fait pas de The Oblivious Lure un meilleur album que Above the Unworthy. Je le trouve même en-deçà de son grand frère qui m'avait pris par surprise (oh oui j'aime ça être pris par surprise !). Si l'efficacité s'avère bien présente et l'intensité de mise, l'opus fait son petit effet pendant cinq-six écoutes avant de rentrer un peu dans le rang puis de se faire oublier. La faute, entre autres, à des riffs corrects mais pas assez marquants pour tenir sur la durée, même si certains plus tarabiscotés sortent du lot. Et ce n'est pas le travail niveau leads qui compense car il se résume à quelques tentatives peu abouties si ce n'est deux-trois solos un peu plus mélodiques qui aurait mérité un meilleur développement (fin de "Teatro del coito", trop court, ou celui de "The Day Dawn Came Twice" sur les blasts, déjà mieux). Les vocaux prennent aussi trop de place et gagneraient à se mettre parfois en retrait pour laisser respirer la musique. On pourrait aussi rajouter des harmoniques sifflées un peu trop utilisées, ce qui a tendance à me fatiguer.

Il manque ainsi à ce The Oblivious Lure ce petit quelque chose qui ferait passer Demiurgon au stade supérieur, ce dont on sentait pourtant la formation italienne capable dès son premier longue-durée. Il serait toutefois exagéré de parler de régression vu les progrès réalisés niveau écriture et son. Ce deuxième album du quintette reste ainsi tout de même très solide dans un style brutal death moderne où il ne faut pas trop faire la fine bouche ces derniers temps. La brutalité, l'intensité, la maîtrise technique, le gros son, le groove rapide, certains riffs bien vus ou encore l'ambiance sombre légèrement plus appuyée, l'œuvre ne manque pas d'atouts pour satisfaire un tant soit peu. Mis en concurrence, The Oblivious Lure s'en sort d'ailleurs très bien. Clairement, c'est toujours mieux que le dernier Beheaded ultra décevant ou que les sur-côtés Hour of Penance et Hideous Divinity. Rien que pour ça, Demiurgon mérite les félicitations du jury.

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Demiurgon
notes
Chroniqueur : 7/10
Lecteurs : (2)  6.5/10
Webzines : (2)  8.5/10

plus d'infos sur
Demiurgon
Demiurgon
Brutal Death - 2014 - Italie
  

tracklist
01.   Tsansas  (02:33)
02.   Kapalikas  (05:27)
03.   ...dèi dimenticati  (05:15)
04.   Il culto cannibale  (05:25)
05.   Profezia di una specie morente  (05:35)
06.   The Oblivious Lure (05:00 )
07.   Teatro del coito  (05:05)
08.   The Day Dawn Came Twice  (05:41)

Durée : 40:01

line up
parution
12 Juillet 2019

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2021 - Gore House Productions
  

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