Death mélodique suédois, çà vous fait penser à quoi ? At The Gates, In Flames, Dark Tranquillity, Soilwork, Arch Enemy…Enfin que des mastodontes en soi mais ils en existent beaucoup d’autres, inconnus pour certains, oubliés pour d’autres : parmi ces groupes, un grand nombre n’a pas ajouter grand-chose au style mais d’autres ont clairement été les pionniers du genre comme Edge Of Sanity par exemple. Ici le groupe se nomme Eucharist, pour les fans d’Arch Enemy ce nom n’est pas inconnu car leur batteur Daniel Erlandsson officiait avant dans ce groupe. En effet le groupe n’est plus, mais nous a laissé deux albums relativement marquants. Quatre années se sont écoulées après leur très impressionnant premier album
A Velvet Creation (sorti en 1993) ainsi qu’un chamboulement de line-up traduit par le départ du guitariste et du bassiste.
Fans du death mélodique suédois ancienne génération, cet album va obligatoirement vous plaire. La première mise en jambe avec « Mirrorworld » ne vous déstabilisera pas : riffs mélodiques très « crus », voix death qui tend vers le black, rythmique absolument jouissive porté par un Daniel Erlandsson possédant déjà un niveau ahurissant…Bref un titre furieux qui fera mouillé le pantalon des nombreux adeptes du style Gothenburg ! Contrairement aux groupes de cette scène, la musique et les paroles se veulent très froides et sombres, se rapprochant fortement du black metal (voire du dark metal) donc pas de jolis riffs pour fêter l’arrivée du printemps mais plutôt une musique pour gambader dans les forêts enneigés du Grand Nord : les hurlements des loups et les cloches en guise d’intro du très thrash et rock « Demons », vous mettrons pour sûr dans le bain.
La première partie de l’album ne comporte que des hits : « Dissolving » ou comment créer du death mélodique planant; « The Eucharist » qui pourrait se rapprocher d’un Dissection avec les soli magnifiques qui vont avec et le titre « With The Sun », piste instrumentale de plus de 6 minutes qui se veut encore plus planant et splendide que tous les autres titres : à vous donnez des frissons ! Pour ce qui est du reste de l’album, rien n’est non plus à jeter : « Fallen » est d’une tristesse incommensurable mais tout en restant mélodique et embelli d’un solo bluffant au possible à vous clouer au sol, quant à « In Nakedness » il en surprendra plus d’un avec ses 5 minutes de guitares sèches et de flûtes fantastiques. L’album est bientôt fini et sera passé relativement vite, au menu comme titre de clôture certains s’attendraient à un titre long et atmosphérique pour conclure tout çà cependant il n’en est rien, place au titre le plus marquant et le plus direct de l’album avec 2 minutes 30 de pur death/thrash mélodique typé At The Gates et bourré de testostérones j’ai nommé « Bloodred Stars » : d’une efficacité redoutable !
Cette conclusion assez prématurée et étonnante marquera la fin de ce groupe oublié, cet album d’adieux aura été relativement court du haut de ses 8 titres. Certains pourraient ne voir en ce groupe qu’un pion de plus dans la foule déjà existante, reste que Eucharist est arrivé en même temps qu’At The Gates et que leur musique n’a vraiment pas en rougir (Eucharist s'est formé en 1989). De plus il faudrait remettre le contexte historique pour
Mirrorworlds qui fut sorti en 1997, à placer donc à côté d’albums tels que
Whoracle,
The Mind’s I,
Black Earth ou
The Final Chapter. Certes à côté de ces monuments il ne fait pas le poids mais une attention particulière n’est absolument pas à proscrire, surtout quand on aime ce style de musique.
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