Kombat - New Dimensions Of Pain
Chronique
Kombat New Dimensions Of Pain (EP)
Groupe américain plutôt jeune et à la réputation pour le moins confidentielle, Kombat voit le jour en 2016 à Denton, Texas. Formé sur la base d’un quatuor, le groupe compte dans ses rangs un ex-Frozen Soul (Raymond Macdonald, guitare), un membre de Cleric (Todd Thompson, basse) ainsi que le guitariste live de Creeping Death (A.J. Ross III). Le chant est assuré par un certain Nathaniel Nick dont il s’agit vraisemblablement ici du premier groupe.
Si le line-up a subit quelques modifications depuis 2016, cela n’a pas empêché la formation de se montrer actif avec la sortie en 2017 d’une première démo intitulée The Monument Of Flesh à laquelle s’est succédé l’année dernière un album live baptisé Alive At Andy’s. Les Américains franchissent cette année une nouvelle étape avec la parution récente d’un premier EP intitulé New Dimensions Of Pain.
Disponible sur Bandcamp uniquement, ce EP autoproduit à déjà pour lui un chouette logo bien chargé mais surtout vert fluo que l’on doit à un certain Will Mecca ainsi qu’un artwork tout aussi sympathique signé cette fois-ci Jason Barnett, chanteur du groupe Petrification (dont on parlera peut-être un jour) et illustrateur aguerri ayant déjà collaboré avec des formations telles que Noothgrush, Power Trip ou Fistula. Autant vous dire qu’il ne m’en fallait pas davantage pour me pousser à découvrir exactement de quoi il retourne ici.
Sans grande surprise, Kombat pratique un Death Metal à l’ancienne. Une musique notamment influencée par mes chouchous de Bolt Thrower (on ne peut plus flagrant sur l’excellent "50 Caliber's Call" avec cette entame qui donne envie de tout fracasser suivi quelques secondes plus tard par ce lead puis ce riff en forme d’hommage évident aux guitaristes Gavin Ward et Baz Thompson) mais qui, sans être particulièrement originale (loin de là), arrive à tirer son épingle du jeu grâce à une spécificité plutôt bien vue pour le genre : des mosh parts extrêmement affutées à la fibre Thrash/Hardcore/Crossover absolument évidente ("50 Caliber's Call" à 2:20, "Ripping The Meat From Their Bones" à 2:27, "The Flesh Collector" à 1:48, "The Monument Of Flesh" à 2:27). De ces séquences que l’on n’a pas nécessairement l’habitude d’entendre sur ce genre de Death Metal va découler un groove imparable et plutôt bien senti permettant d’apporter un peu de fraîcheur à l’ensemble tout en offrant à Kombat la possibilité de se démarquer assez significativement de ce que l’on peut trouver aujourd’hui parmi cette nouvelle garde américaine aussi foisonnante qu’intéressante.
Servi par une production taillée pour le job (puissante et abrasive dans un esprit résolument old school), les Texans déroulent un Death Metal terriblement efficace et imposant. Le riffing en mode rouleau-compresseur, notamment lors des séquences plus modérées, et cette batterie dynamique qui n’hésite pas à jouer de la double, du blast ou du tchouka-tchouka quand il le faut n’y sont bien évidemment pas étrangers. On pourrait également évoquer les quelques accélérations bien senties qui ponctuent ces dix-sept minutes particulièrement musclées ("Ripping The Meat From Their Bones" à 0:30, "The Flesh Collector", à 0:10 et "The Monument Of Flesh" à 1:24), ce riffing incisif et plutôt inspiré malgré le peu d’inventivité dont il fait preuve, cette basse vrombissante qui racle légèrement en arrière-plan, ces solos mélodiques brefs mais bienvenues ("50 Caliber's Call" à 3:23 et "The Flesh Collector" à 2:31) ou tout simplement ce groove un brin pataud et si redoutable qui bien souvent caractérise une bonne partie de la scène texane. Bref, rien de bien nouveau sous le soleil même si c’est bien l’efficacité que l’on choisira de retenir ici.
Le groupe conclu ce premier EP avec un titre instrumental acoustique qui arrive, disons-le, un petit peu comme un cheveu sur la soupe. Après tout ce vacarme, ces riffs parpaings, ces breaks assassins et ces accélérations brèves mais soutenues, la transition semble effectivement un peu abrupte même si en soi ce titre n’a rien de désagréable. En attendant, ce que l’on retiendra surtout de New Dimensions Of Pain c’est qu’il constitue une sortie particulièrement solide qui sans être novatrice ou quoi que ce soit n’en reste pas moins suffisamment personnelle pour attirer l’attention et surtout donner envie d’en entendre davantage. Les amateurs de Bolt Thrower devraient en tout cas prendre le temps d’y jeter une oreille car même sans être calquée sur la formule du groupe de Coventry, on trouve ici et là (notamment sur "50 Caliber's Call") quelques éléments qui parleront à tous les fans de ce Death Metal mené tel un char d’assaut.
| AxGxB 8 Mai 2020 - 2778 lectures |
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