Hysteria - Flesh, Humiliation And Religious Deviance
Chronique
Hysteria Flesh, Humiliation And Religious Deviance
J’ai connu Hysteria par le biais de leur premier full, « Haunted By Words Of Gods”, et de suite quelque chose m’a plu dans ce groupe, ce petit quelque chose qui m’a donné : 1° l’envie d’y revenir régulièrement, et 2° la volonté de gratter pour voir tout ce qu’ils nous avaient concocté de bon en vingt-quatre d’existence.
J’eus la chance de tomber sur eux fin 2018 – début 2019 (voici donc peu de temps pour ceux qui savent se repérer sur un calendrier), à peu près au moment où Adipocère les resignait, sortant coup sur coup « From The Abyss…To The Flesh » - l’ep du « retour » - ainsi que « Haunted By Words Of Gods/Abyssal Plain Of Chaos », regroupant comme son nom l’indique les deux premières sorties du groupes parues respectivement en 2002 et 2006. Je me hâtais donc d’acquérir ces deux objets auprès du sympathique et non moins célèbre label de Bourg-en-Bresse.
Puis le reste, y compris ce « Flesh, Humiliation and Religious Deviance » dont il est question ici. Alors, ne me remerciez pas mais vous allez avoir l’occasion de lire malin et économe car m’étant entretenu tout récemment avec Xavier le batteur du groupe, vous trouverez dans ses réponses l’explication des thèmes, la teneur des textes, le pourquoi du comment et la couleur du slip que je porte aujourd’hui.
Avec Hysteria, vous aurez affaire à un groupe intelligent et qui, chose très importante, ne cesse jamais de se remettre en question, ce qui fait qu’aucun album ne sera une copie carbone de son prédécesseur, le brutal-death hargneux et volontairement méchant se mariant avec une facilité déconcertante à une mélancolie toujours prête à venir vous taper sur l’épaule (aux alentours des trois minutes sur la seconde piste), malgré un blast en mode départ arrêté et une double qui ne débande jamais – « Visceral Torments » totalement schizo vers 2’ ou l’entame de « Heiress Of Disease ».
Mélancolie encore, sur l’intro de « O, Father », puis vers 1’50, laissant la place à des voix claires intelligemment disposées sur « Visceral… » encore lui (ce pont ! triste et épique à la fois), mélodies qui ne vous mettront jamais à l’abri des riffs ultrapuissants du combo tel celui d’un « Demons From The Past » que n’aurait pas renié Belphegor.
Mais ce groupe, tout aussi doué soit-il, est parfois coupable de ne pas se pousser encore plus loin dans ses propres retranchements ; ainsi en est-il du passage très My Dying Bride de « …Haunted By The Words OF Gods part 2 – les p’tits points au début c’est pour vous la faire courte – qui est excellent et aurait mérité à la fois plus de temps pour de se développer et plus de tact pour s’achever que cette fin un peu abrupte.
De même pour « Succubus Offering » qui ne fait qu’effleurer la surface des choses et se révèle donc finalement dispensable, ou l’interlude offerte par « Hérésie », assez inutile, et aux samples me rappelant un peu trop fortement l’intro du premier album de Necroblood.
Vous en conviendrez, voici bien peu de défauts, pour une œuvre à la fois massive, immersive, menée avec intelligence et maestria, et au développement logique et inébranlable. Un groupe doué, puissant, qui sait développer ses racines pour aller chercher toujours plus loin l’inspiration qui le nourrira.
Du grand Art.
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