Afin d’éviter toute redondance, j’invite les personnes qui sont passées à côté à aller lire la chronique de l’album précédent,
Seminar VIII-Light of Meaning.
Allez, on continue sur notre lancée. Feront mieux, feront pire ? Pour commencer, les changements. Primo, la pochette : fini le grand Schtroumpf et sa bouche d’Alien, bonjour une sorte d’oreille et… des trucs. Plus moche que celle d’avant, il fallait le faire, ils l’ont fait ! Et ça s’arrête là, no deuzio.
Cet album est similaire au précédent, avec ses (nombreux) défauts et ses (très) peu de qualités. Inconsciemment ou pas, on aurait pu penser que leur envie de faire des intros à la noix leur était passée, quand on lance le disque. On est tout de suite pris par ces riffs d’éléphants, une petite lueur d’espoir s’allume alors. Malheureusement, elle s’éteint assez vite. Tout le long du morceau, ce riff se répète, comme un disque qui tourne en boucle. Old Man Gloom a réussi à inverser la tendance : avant, les intros électroniques étaient bordéliques et chiantes, et bien maintenant, même en utilisant uniquement leurs instruments, l’intro est tout aussi chiante. ‘sont forts je vous dis.
Et puis la suite est du même acabit. Quand ta petite lueur d’espoir s’affaiblit de plus en plus, eux la couvrent d’un coup. Je pourrais vous faire une liste longue comme celle des commandes de Sakrifiss des mauvais passages de l’album : retour des gargouillis sur le deuxième titre, welcome back to the bidouillage à la noix (à dire en français avec l’accent anglais) ; session d’accordage de sitar sur « C(hi)anto de Santos », suivi d’un mec qui frappe à la porte (à leur place j’aurais ouvert, au cas où ce soit leur génie qui soit revenu) ; ce bruit d’usine couplée à un shaman visiblement alcoolisé sur « Love is Bravery » et cette fin pleine de cliquetis insupportables qui donnent envie de se gratter les bras jusqu’au sang. On va s’arrêter là.
A l’instar du Seminar VIII, tout n’est pas à jeter. Old Man Gloom est toujours aussi bon quand il nous sort des riffs qui font grimper l’intensité de la pesanteur pour nous clouer au sol. Il est magistral quand il pousse des hurlements, de Turner et des autres, qui nous agrippent à la gorge pour nous terroriser. Et même quand il se décide à nous sortir une balade sous un soleil de plomb comme sur « Death Rhymes », je dis oui, ça fonctionne, ça calme le jeu et nous montre une autre facette du groupe.
Pas grand-chose à dire de plus, je pourrais copier/coller ma conclusion de l’album précédent, car Old Man Gloom ne convainc toujours pas sur ce deuxième album. Les défauts du VIII se retrouvent sur le IX, même si ce dernier est une version (un chouia) plus édulcorée électroniquement. Deuxième déception, il fallait s’y attendre. On ne change pas une équipe qui gagne comme on dit.
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