Edge Of Sanity - Until Eternity Ends

Après le succès des deux mastodontes The Spectral Sorrows et Purgatory Afterglow, Edge Of Sanity et le label Black Mark (surtout lui en fait) décidaient de sortir les chansons enregistrées après The Spectral Sorrows mais qui n'ont cependant pas figurées sur Purgatory Afterglow (sauf pour les veinards de Japonais). Ce premier et dernier EP d'Edge Of Sanity se démarque largement de la discographie du fait que le style se rapproche plus du rock que du death metal mais dont le choix n'est pas du tout à renier. Quatre titres composent donc cet EP : deux titres chantés par mister Dan Swanö, un par le guitariste Andreas Axelsson et enfin une reprise d'un fameux titre de Police avec un chant clair sublime de Dan.

Pour démarrer, le titre éponyme ferait douter sur le nom du groupe écouté en question : en effet une intro très glam/gothique accompagnée d'une voix très rock/metal années 80. Plus d'une minute passée, le sourire d'un bon metalleux revient grâce à chant bien guttural (comportant quelques effets) de Dan avec un refrain juste sympathique. On ne notera qu'une clôture très bonne avec le joli solo qui va avec, bref rien de bien transcendant.
Le deuxième titre « Eternal Eclipse » se rapproche plus d'un Edge Of Sanity : on y retrouve le chant guttural parfaitement maîtrisé (avec tout plein de variations de timbres) de Dan ainsi qu'une musique typée death old school avec pour côté mélodique un refrain au chant clair magnifique de Dan. Un très bon titre mais malheureusement bien trop court…
Place cette fois au chant du guitariste Andreas Axelsson sur « Bleed », le bonhomme n'est pas inconnu aux fans car le bougre pousse souvent la chansonnette (malheureusement) dans Edge Of Sanity, seul ou accompagnant Dan Swanö. Ce titre très typé death old school suédois se veut très groovy avec une rythmique assez entraînante ainsi qu'un bon break : deux minutes qui seront vite oubliées par contre…
Enfin pour terminer, la reprise d' « Invisible Sun » de Police qui ma fois ressemble beaucoup à l'original. Dan se lâche et ferait presque oublier que ce titre est chanté par Sting : un chant clair (avec quelques effets) planant à souhait ainsi que des riffs rock sombres (mais avec le son Edge Of Sanity) accompagnés de jolis nappes de clavier…Bref c'est beau.

Déjà fini ? C'est bien le souci majeur de cet EP, quatre titres et à peine dix minutes à se mettre sous les oreilles…En même temps si on avait droit à quatre tueries çà serait pardonnable mais ce n'est clairement pas le cas. On se retrouve au final avec un EP vraiment inégal qui fait tâche de brouillon : assez dispensable donc mais qui pourrait cependant convenir aux « hardcore fans » (mais pas moi). Pour le même prix vous avez le choix entre cet EP ou Crimson ou Purgatory Afterglow : le choix se fait alors très rapidement.

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