chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
68 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Abduction pour l'album "A L'heure du Crépuscule"

Interview

Abduction pour l'album "A L'heure du Crépuscule" Entretien avec Morgan Velly (Batterie) (2018)
Salut Morgan et bravo pour cet album bluffant et dense, tout d’abord peux-tu me raconter l’histoire du groupe et sa génèse pour ceux qui ne vous connaissent pas encore ?

Merci beaucoup ! ABDUCTION a été formé en 2006 par notre guitariste et compositeur Guillaume Fleury. A l'époque, il avait été très marqué par le décès de Jon Nödtveidt, emblématique leader de DISSECTION et instigateur de la scène Black/Death (plus ou moins morte avec lui d'ailleurs). Cet événement l'a poussé à fonder ABDUCTION en même temps que son apprentissage de la guitare et mettre en musique toutes les idées et émotions qui fourmillaient en lui jusque-là. On se connaissait depuis quelques temps avec Guillaume et lorsqu'il m'a parlé de son projet, j'ai de suite adhéré ! En 2008, Mathieu, notre ancien chanteur Guillaume Roquette et moi-même avons rejoint le groupe et, en octobre 2010, est sortie notre première démo "Height's Shivers". Peu de temps après, Guillaume Roquette a quitté le groupe et François est venu nous rejoindre. La conception de notre premier album a été une véritable gageure. En effet, cinq années de péripéties ont été nécessaires avant sa sortie. Suite à notre signature chez Finisterian Dead End Records, l'album est sorti le 28 octobre 2016. Enfin nous étions vraiment lancés alors pourquoi s'arrêter ? Le processus de composition du second album s'est rapidement enchaîné et c'est avec une grande fierté que sort "A L'Heure Du Crépuscule" aujourd'hui.

Le terme ABDUCTION a de nombreuses significations en épistémologie, anatomie, psychologie et ufologie, laquelle se rapproche le plus de votre entité et de son concept ?

C'est intéressant car souvent on nous fait la réflexion sur le caractère ufologique du terme Abduction. Pour le coup, il faut y voir un sens plus ésotérique, "l'enlèvement de l'âme" où l'âme est capturée par une Force supérieure et mystérieuse, indicible et indescriptible. J'aime à croire que cette signification colle à notre musique, un voyage spirituel que nous proposons à l'auditeur où il traverse un spectre d'émotions aussi large que possible en lien avec notre univers.

Vous apportez un soin particulier à l’environnement extérieur à la musique, notamment par votre tenue. On vous voit sur les photos promotionnelles avec un costume porté par des médecins à l’époque de la peste noire, pourquoi ce choix ?

Les costumes que nous portons sont effectivement inspirés des médecins de la peste qui officiaient en France au XVIIème siècle. Beaucoup de fantasmes et de légendes entourent leur fonction. Les masques de corbin étaient utilisés car ces médecins pensaient que la peste se transmettait par les miasmes présents dans l'air. Au bout du bec étaient placées des herbes aromatiques censées les protéger de ces miasmes... Mais en définitive, ils mourraient presque tous de ladite peste. Au sein de notre univers, il faut y voir un lien avec le temps. En tant que corbins, nous aimons penser que nous essayons de lutter contre le temps qui passe inlassablement et ne laisse derrière lui que des ombres. Mais en définitive, cela est vain et la mort triomphe toujours.

La pochette est une peinture classique absolument magnifique, qui l’a réalisé ? A-t-elle une signification particulière ?

Il s’agit d’une œuvre du peintre néoclassique (et précurseur du romantisme) Anne-Louis Girodet Trioson, exécutée en 1814. Guillaume a été soufflé par ce tableau en le découvrant lors d’une visite du musée de Compiègne il y a déjà presque dix ans. Nous savions que cette pochette serait celle de notre second album depuis lors ! Sur ce tableau figure une allégorie de l’automne, qui est une saison qui nous touche particulièrement, tant celle-ci colle aux atmosphères que nous essayons de développer. Elle représente de plus une certaine recherche du beau et de la mélancolie qui nous parle particulièrement.

Concernant l’album il est venu relativement vite après son prédécesseur, comment s’est passé le processus de composition ? Tout était-il prêt lors de l’entrée en studio ?

Très naturellement en fait ! Le premier album a mis tant de temps avant d'être finalisé que la plupart des compositions du second album avaient été terminées par Guillaume niveau guitares. J'ai pu m'atteler rapidement à l'écriture des partitions puis la composition de la batterie. En parallèle, Mathieu a pu composer la basse et commencer l'écriture des textes avec de nombreux échanges avec Guillaume. Enfin, la composition des lignes vocales s'est terminée avec François et Guillaume. En 6 mois, l'album était prêt à être enregistré !

Le choix de faire des morceaux longs est-il voulu dès le départ ou est-ce les circonstances qui ont fait cela ?

Je ne pense pas que ce soit voulu dès le départ mais c'est plutôt un développement logique dans l'écriture des morceaux par Guillaume. Le travail autour d'un thème particulier et sa déclinaison en différentes parties finissent par aboutir à des morceaux longs. Après, le titre éponyme "A L'Heure Du Crépuscule" est plus court tout simplement parce que le titre a été composé sans chercher à rallonger des idées ou rajouter des enchaînements inutiles. Nous ne calculons rien et tout se fait naturellement.

Le morceau intitulé « La Grande Illusion » fait directement référence au film mythique de 1937 de Jean Renoir (avec Jean Gabin et Pierre Fresnay), peux-tu m’expliquer pourquoi ? En quoi son scénario et son impact ont-ils été importants ?

C’est un sujet cher à Guillaume et Mathieu, qui sont passionnés de cinéma français classique. "La Grande Illusion" est probablement le film favori de Guillaume aux côtés de "Quai Des Orfèvres" (Henri-Georges Clouzot - 1947). Si le texte du morceau n’est pas inspiré par le film lui-même, le tragique que porte ce dernier a tout de même une résonance dans l’idée générale et la composition. "Les Visiteurs Du Soir" est également inspiré du film du même nom de Marcel Carné (1942). Si nos morceaux ne sont pas directement inspirés des films en question, la référence à ces derniers permet de leur rendre hommage, tout en s’appropriant leur titre d’une nouvelle manière.

On trouve également sur l’album des samples du sublime « Les Enfants du Paradis » de Marcel Carné (avec Arletty et Jean-Louis Barrault - 1945), visiblement les classiques du cinéma français vous inspirent dans votre œuvre, tu es d’accord avec cela ?

Oui, chaque morceau est parcouru d’un extrait de ce chef-d’œuvre du cinéma français. Si ces samples renvoient directement au film pour ceux qui le connaissent bien, nous avons fait en sorte qu’à chaque fois ceux-ci servent également les textes et l’ambiance de nos morceaux. Ainsi, nous les avons "détournés" pour leur donner un sens différent qui colle à notre univers. Mais même si les scénarios ne l’inspirent pas directement, je sais que Guillaume a souvent en tête des images de tous les grands films qui le fascinent lorsqu’il compose. C’est davantage une ambiance générale propre à ce cinéma qu’il essaye de "recapturer" notamment sur les cleans. Mais il faudrait plutôt en parler avec lui pour plus de détails, il argumenterait pendant des heures pour expliquer pourquoi ce cinéma est le plus grand de tous les temps !

Le boulot de François au chant est impressionnant, tant sa palette vocale est large et d’une justesse implacable, a-t-il eu carte blanche ? S’est-il chargé également des textes ?

Oui le travail de François sur cet album est impressionnant. Effectivement, même si les lignes vocales restent assez orientées par la volonté de Guillaume, François est libre de proposer ses idées bien-sûr ! Je prends l'exemple de la partie chantée sur "La Grande Illusion" vers 5min30 où François a voulu tenter quelque chose de nouveau et nous a complètement bluffé par sa performance ! Les textes restent l'œuvre de Mathieu qui a un don pour poser des mots justes sur des thèmes aussi particuliers que le Temps, inaliénable et indomptable. Avec Guillaume, les textes sont retravaillés pour être adaptés à notre musique sans en dénaturer l'essence.

Pourquoi ce choix de chanter en français ?

L'histoire de notre pays est centrale dans les textes de notre musique, aussi la langue française est venue s'imposer d'elle-même pour la chanter. Et puis, il s'agit d'une langue très riche lorsqu'il s'agit de transmettre des émotions de la manière la plus fidèle et juste possible. L'anglais est certainement plus musical mais aussi moins "exigeant". Disons que je pense que la langue anglaise est plus accessible, plus simple lorsque l'on cherche à poser des mots sur des émotions. Le français à ce don pour laisser place à l'imagination pour peu que l'on s'en donne la peine. J'aime bien cette analogie avec "La porte". On donne des clés permettant de saisir les idées et émotions que l'on cherche à transmettre, libre ensuite à l'auditeur d'ouvrir la porte avec la clé ou les clés qui lui conviendront et de se faire son propre ressenti sur notre musique.

La production est également de haut niveau, à la fois claire, chaude et naturelle, qui s’en est chargé ?

C'est une nouvelle fois à Déhà que nous avons fait appel. Le travail sur le premier album avait tellement été fantastique et enrichissant que ça a été un choix tout à fait logique pour le second album. Déhà est vraiment comme un cinquième membre du groupe. Il s'implique énormément, joue les coachs vocaux et même joue aussi de la basse sur l'interlude "Les Visiteurs Du Soir". On a eu tellement de discussions interminables sur la batterie, ce que je voulais vraiment qu'après les déboires du premier album et son sauvetage impressionnant, il fallait remettre ça ! Pour le second album, on a pu bien prendre le temps de discuter de tous les détails, j'ai fait ce que j'ai pu avec mes connaissances du moment pour le suppléer, il a eu carte blanche sur le reste et le résultat est exceptionnel encore une fois. Pour cet album, nous désirions un son moins sombre, en accentuant le travail sur les parties cleans et acoustiques pour que chaque détail y passe. "Chaude et naturelle", en effet je pense que c'est tout à fait adapté. Ça n'a pas toujours été évident de retranscrire à la perfection le jeu et les détails de chaque instrument mais je pense que nous y sommes arrivés et cela, c'est grâce au Mage Gan"Déhà"lf ! Encore une fois, ce fut un réel honneur et un pur bonheur que de travailler avec Déhà et ce sera un plaisir de renouveler encore une fois l'expérience en poussant nos efforts encore plus loin !

Vous avez encore une fois fait appel à Finisterian Dead End, comment se passent vos relations avec le label breton ?

Très bonnes ! Le label nous fait complètement confiance. Laurent est vraiment humain, une personne atypique et très respectueuse du travail des groupes avec lesquels il travaille. Il nous fait complètement confiance et on ne peut que le remercier sincèrement pour tout son travail. Après tout, nous sommes encore jeunes en tant que groupe, l'épreuve de la scène est encore une inconnue pour nous et malgré cela, nous disposons d'une totale liberté de choix artistiques et une complète confiance. Et apparemment, le "succès" est au rendez-vous de ce que j'ai cru comprendre !

Concernant ton jeu de batterie on sent une grosse influence jazz, y’a-t-il des batteurs ou jazzmen qui t’ont influencé ?

Oui totalement ! Après je reste assez peu expérimenté dans le domaine mais j'aime penser qu'il important de ne pas se limiter à un style musical pour développer sa propre musicalité. J'ai eu une formation jazz à mes débuts. Mon professeur de l'époque trouvait important de disposer d'un univers musical suffisamment large pour se constituer un jeu personnel et constamment chercher à se renouveler. Parmi ces influences, je citerais Steve Smith, Buddy Rich ou encore Elvin Jones mais il y en a tellement en fait... Plus récemment, j'apprécie beaucoup Eric Moore pour son jeu de charleston impressionnant dont je partage la vision. Avec la caisse claire, le Charley c'est tellement "la cerise sur le gâteau" où tu peux t'éclater à faire sonner ta musique de tellement de manières différentes. Alors certes, la double grosse caisse c'est important en Metal mais après tout, c'est une technique héritée du jazz par Billy Cobham (il me semble).

Au niveau du groupe quelles sont les influences personnelles et communes ?

Au niveau des influences communes, nous sommes tous très marqués par des groupes comme OPETH, DISSECTION et PRIMORDIAL. On cite souvent ces groupes parce que ce sont les références que nous avons citées en premier lieu lors de nos premières interviews et échanges sur notre musique. Mais je pense que ce n'est pas forcément des influences si marquées que ça. Guillaume est un gros fan de METALLICA et pourtant nous n'avons rien de Thrash Metal. François est fan d'EMPYRIUM et Mathieu apprécie beaucoup tout ce qu'est lié à la scène Pagan mais pas que Metal. Personnellement, je citerais d'avantage des musiciens qui m'ont marqué. Martin Lopez avec OPETH qui m'a fait adorer les jeux de cymbales et les breaks au charley, Nick Barker avec CRADLE OF FILTH et DIMMU BORGIR pour ses contre-temps assassins au charley et sa maîtrise de la double grosse caisse ou Trym Thorson avec EMPEROR pour son endurance et ses blasts de folie. En moins Metal, il y a bien Gavin Harrisson, un énorme batteur et un pédagogue génial, Danny Carey avec TOOL pour son travail mélodique et atmosphérique notamment sur "Lateralus" et enfin Marco Minnemann, un génie musical tout simplement.

La scène extrême des Yvelines est particulièrement imposante et de qualité (DEFLESHER, PITBULLS IN THE NURSERY, ORAKLE …) es-tu de cet avis ? Etes-vous en contacts les uns avec les autres ?

ORAKLE est un super groupe en effet ! "Eclats" est juste un putain d'album ! PITBULLS IN THE NURSERY, je les ai vu en live au Mfest en 2015, c'était vraiment excellent. DEFLESHER par contre, je ne connais pas malheureusement. Et, malheureusement nous ne sommes pas en contact, non. Nous sommes assez discrets et encore tout jeunes en tant que groupe. On n’a pas envie de forcer les choses. On apprécie beaucoup la scène française, AORLHAC, DARKENHÖLD et OPPROBRE également (nouvel album bientôt) et on espère vraiment pouvoir partager la scène et les joies des tournées avec certains d'entre eux, un jour bientôt je l'espère en tout cas.

Quels sont vos projets pour la suite de 2018 ?

Pour l'instant, on souffle un peu. 2017 a été assez éprouvante tant au niveau du groupe que personnel et professionnel. Pour autant, 2018 se présente sous de très bons auspices et il est fort possible que nous travaillions sur un nouvel album prochainement ! Et puis, bien sûr, nous ne lâchons pas notre envie de faire de la scène et de proposer des performances au meilleur de nous-même, faire vivre notre univers.

Quels sont les derniers albums qui ont fait l’unanimité parmi vous ?

Hum... Bonne question ! Alors là pour le coup, tu me poses une sacrée colle ! Pour ce qui est des racines communes, on a bien OPETH, DISSECTION et PRIMORDIAL en effet. Mais dernièrement, je dirai le dernier AORLHAC, "L'esprit des vents", pour ma part le meilleur album Black-Metal français de l'année pour le moment, et le dernier DARKENHÖLD "Memoria Sylvarum", vraiment excellent. Après, je sais qu'il y a un nouveau HYPNO5E, " Les Hombres Errantes", tout en acoustique et ça devrait bien nous plaire !

Si vous en aviez la possibilité, avec quels groupes rêveriez-vous de jouer et de partager la scène et une tournée ?

DISSECTION ! Ah non pas possible... Et puis en tournée, ça devait être assez spécial non ? OPETH ? Ah non, non plus... Avant oui, plus maintenant hahaha ! PRIMORDIAL ça pourrait être cool, on aurait droit à des discussions passionnantes entre Guillaume et Alan Averill sur la politique hahaha ! DER WEG EINER FREIHEIT, pour harceler le batteur qu'il me donne son secret pour tenir aussi longtemps les blasts sans transpirer une goutte ! OBSEQUIAE, découvert dans vos lignes, ce serait le feu ! Plus sérieusement, tourner avec des groupes français déjà ce serait pas mal. DARKENHÖLD, AORLHAC, OPPROBRE... Je pense qu'en plus on aurait pas mal à se raconter sur nos univers et nos influences !

C’est l’heure de se quitter, je te laisse le mot de la fin…

Merci sincèrement pour cette interview ! C'est un réel honneur d'être interviewé par le mythique webzine Thrashocore. J'espère que ça donnera envie à quelques personnes de se pencher sur notre musique et de découvrir notre univers. Merci à vous !

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
plus d'infos sur
Abduction
Abduction
Black/Death Progressif - 2006 - France
  

Centinex
Doomsday Rituals
Lire la chronique
Fatal Collapse
Fatal Collapse
Lire la chronique
Reavers
Violator (EP)
Lire la chronique
Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report
Headless Hunter
The Undertaker
Lire la chronique
Exa
Left in Shards
Lire la chronique
Master
Saints Dispelled
Lire la chronique
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Deliver the Suffering
Unleash the Chaos (EP)
Lire la chronique
Dissimulator
Lower Form Resistance
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
No Return
Self Mutilation
Lire la chronique
Campaign for Musical Destruction Tour 2024
Master + Napalm Death + Pri...
Lire le live report
Monolyth + Përl + Nemost
Lire le live report
Electrocutioner
False Idols
Lire la chronique
Kaos 696 Winter War 2024
Helldrifter + Impiety + Nihilo
Lire le live report
Acid Force
World Targets In Megadeaths
Lire la chronique
Eradikated
Descendants
Lire la chronique
Bilan 2023
Lire le bilan
The Bleeding
Monokrator
Lire la chronique
Les Sakrif'or BLACK METAL 2023
Lire le podcast