| » | Message et mise en garde du groupe THANATIC EYES (heavy/thrash, Paris):
Que vous soyez musicien, programmateur de concerts, chroniqueur, manageur ou même amateur de Metal, s’il vous plaît, lisez ce mail dans sa totalité.
Nous sommes Thanatic Eyes, un petit groupe de Metal parisien ayant l’ambition de répandre son nom dans le monde de la musique. Nous tournons donc depuis 2 ans, avec un EP et un album à notre actif. Nous sommes tous amateurs, c’est-à-dire que nous finançons par nous-même la totalité de nos projets, que ce soit des concerts, des clips ou du studio.
A la fin de l’année 2013, nous prîmes la décision d’organiser une tournée européenne, notre première vraie tournée. Pour cela, nous entrâmes en contact avec une agence croate nommée Rock Tour Agency, notamment avec un certain Kris Kristofersson. Nous convînmes donc de 11 dates à travers l’Europe, dans 5 pays.
Ce dernier s’engagea contractuellement à organiser et manager notre tournée, à nous obtenir des arrangements, notamment une place pour dormir, des cachets pour minimiser nos défraiements, etc., contre une somme de 770€. De plus, il s’engagea moralement à nous obtenir des cachets de minimum 100€, bien sûr, nous savions que légalement un accord moral n’était rien, mais nous prîmes la décision de lui faire confiance.
Quelques semaines avant notre départ, nous nous rendîmes compte que quelques dates étaient bancales, sans réelle promotion, sans groupes locaux, sans hôtels assurés. Nous contactâmes nous-même ces associations et nous découvrîmes que l’organisation était hasardeuse et douteuse. Nous essayâmes nous-même d’éclaircir ces zones d’ombres, et en quelques jours, deux dates furent arrangées, deux furent annulées. De 11 dates, nous passions à 9.
Nous partîmes le lundi 14 avril pour l’Italie. Après deux jours de routes, nous arrivâmes au Piper Club à Udine, pour notre première date. Cette première soirée était parfaite à une exception près : l’association locale qui devait assurer la soirée et nous payer notre premier défraiement n’était pas présente. Nous acceptâmes à contre cœur la maigre recette du bar de la soirée que la patronne nous tendait généreusement, désolée de la situation qui se déroulait ce soir-là.
Le lendemain, nouvelle désillusion à Szeged, Hongrie. Pas d’hôtel, pas de défraiement, rien à part quelques hongrois qui essayaient tant bien que mal de nous trouver un hôtel le moins cher possible. Nous dormîmes finalement dans un hôtel cheap en banlieue, et nous décidâmes de les inviter à passer la soirée avec nous pour les remercier de l’aide qu’ils nous apportèrent.
Nouveau jour, nouvelle désillusion, nous avions cette fois-ci un hôtel, mais il n’était pas réglé. Heureusement, le groupe local avec qui nous jouâmes traversa la ville avec nous à la recherche d’amis capables de nous accepter sous leur toit. Nous rencontrâmes Matija, le propriétaire de la salle de répétition de Black Flame, le groupe avec qui nous jouâmes ce soir en Croatie. Il nous invita chez lui et nous laissa à nouveau un souvenir indélébile de la gentillesse de tous ces gens que nous rencontrâmes lors de notre tour.
Ce jour-ci, nous décidâmes de contacter la totalité des groupes qui devaient jouer avec nous sur la fin de ce tour, et nous leur expliquâmes la situation, après quoi, ils décidèrent tous de, soit nous accepter sous leur toit, soit de nous aider à trouver un logement. Hélas, nous n’avions pas de nouvelles du groupe ou de l’organisateur de Prague. Nous annulâmes également notre dernière date polonaise, totalement excentrée de nous et aussi bien organisée que les autres, à regret.
Or, le lendemain, à Prague en République Tchèque, ce n’étaient pas nous les victimes, mais l’honnête organisateur de la soirée, aussi mal-à-l’aise que nous vis-à-vis de la situation dans laquelle nous nous trouvions, qui se ruina pour nous offrir une chambre d’hôtel à ses frais.
A ce moment, le doute était présent en chacun de nous, nous remettions sans cesse en cause la seconde partie de la tournée. Finalement, au point où nous en étions et vu ce que nous avions déjà dépensé, nous prîmes le risque de continuer, et de vivre ce tour comme une expérience humaine et musicale hors pair, quel qu’en soit le prix.
Nous arrivâmes en Pologne, et peu importe ce qu’il pouvait se passer, nous assurâmes les quatre dates finales du tour, nous rencontrâmes des gens extraordinaires, qui nous aidaient, partageaient avec nous, écoutaient notre musique et nous faisaient écouter la leur.
Notre tournée fut extraordinaire, riche en souvenirs et en émotions fortes, mais une touche amère demeure : Kris. L’idée qu’un groupe vive la même situation que nous nous est insupportable. C’est pourquoi, nous vous mettons en garde. Au fur et à mesure de notre tournée, nous avons rencontré des gens qui connaissent Kris, qui connaissent sa tendance à rouler les groupes à distance, qui les laissent démunis au milieu de pays qu’ils ne connaissent pas. Ce personnage est un odieux voleur, il faut l’arrêter.
S’il vous plaît, faîtes tourner ce récit à vos contacts professionnels ou amateurs, aux webzines que vous connaissez, aux groupes présents dans votre liste de contact, aux programmateurs locaux.
Si vous avez des témoignages à ajouter concernant cet homme, si vous souhaitez nous contactez, ou toute autre raison, vous le pouvez sur notre page Facebook : http://facebook.com/ThanaticEyes ou à notre adresse de contact : productionthanatos@gmail.com
Merci pour votre partage et votre lecture.
Amicalement, Thanatic Eyes. | |
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