Les Toulousains de
DELIVER THE SUFFERING sortent certes cette année leur premier EP, «
Unleash the Chaos », mais il suffit d’un petit coup d’œil sur la photo du groupe pour piger que ce ne sont pas des jeunes pousses. Ainsi,
Manu Dal-Grande chantait déjà en 1998 dans le groupe de
black death metal GRIMORIA et si le passif de chacun est certes pour le moins confidentiel (et local), c’est au moins le gage d’avoir affaire à des musiciens expérimentés que la fameuse passion du
metal anime depuis longtemps.
Le quintette a donc décidé de se rassembler autour de la bannière du
thrash death pour nous partager ses cinq premières compositions. La personnalité est peut-être encore balbutiante et, au détour d’un riff ou d’un solo, nous sentirons planer l’ombre du grand
SLAYER mais une chose est certaine : les musiciens ont la niaque. D’ailleurs, l’atout majeur réside selon moi dans la voix d’Emmanuelle, criarde, cruelle et hyper agressive, une sorte de pendant féminin à
Mille Petrozza. Rien que cela fait une réelle différence quant à l’intérêt que l’on pourrait porter à cet EP dont l’ambition première est probablement de se faire plaisir, avec option « dates de concerts ».
Evidemment, le chant, aussi attractif qu’il soit, ne serait rien sans une musique qui suit. Et force est de reconnaître que le niveau est là, à défaut de l’originalité (mais est-ce que cela peut encore être un argument ?). Les mecs (et la fille, oui) ont bien digéré l’histoire du
thrash sans tomber dans le cliché passéiste qui chercherait à tout prix à sonner
old school. Pour ma part, je trouve cela vraiment plus motivant que ces musiciens (et musiciennes, oui), ayant probablement découvert le
metal entre la fin des années 80 et le début des années 90, ne cherchent pas à reproduire ce qu’ils écoutaient alors adolescent.e.s (qu’est-ce qu’il m’arrive ?) mais plutôt à avoir une approche moderne, et par conséquent plus brutale, plus rapide également. D’où le flirt avec le
death metal, sans que cela soit pour autant le fond exact du propos.
L’amateur appréciera également cette pochette vraiment typique de l’époque Bay Area, dans l’esprit du premier
SOLSTICE par exemple, il n’y a finalement que le logo que je trouve un peu
cheap. Vous me direz en toute bonne foi que des formations de cette trempe, il y en a la pelle, je ne peux pas aller contre cela. Cependant, si vous aimez le
thrash dans son acception brutale, l’écoute du disque ne vous coûtera pas plus d’une vingtaine de minutes, c’est toujours sympa de soutenir la scène qui arrive près de chez vous et de ne pas avoir le regard systématiquement fixé sur les grosses pointures.
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