chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
87 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Master - Saints Dispelled

Chronique

Master Saints Dispelled
On a tout dit ou presque sur l’histoire de MASTER et de son leader inusable Paul Speckmann, capitaine au long cours d’un bateau qui a connu bien des traversées et des tempêtes depuis quarante ans maintenant et qui est surtout toujours en vie encore aujourd’hui… un véritable exploit quand on connaît la quantité de soucis qui ont émaillé sa carrière. Si on avait retrouvé l’entité en pleine forme sur l’impeccable « Vindictive Miscreant » (qui faisait suite à une période compliquée et de disques assez quelconques voire mêmes ratés) on finissait en revanche par se demander si son successeur verrait le jour, vu qu’il lui a fallu presque cinq ans et demi pour accoucher de ce quatorzième album... un record dans son histoire tortueuse. Car depuis toute cette période hormis quelques Split et un Ep aucun long-format n’était intervenu dans le processus créatif, qui a encore vu pas mal de remous en interne entre changement de label (pour débarquer désormais chez les néerlandais d’Hammerheart Records), et mouvement de personnel... chose à laquelle on n’était plus habitué. Si pendant longtemps les musiciens ont défilé aux côtés du chanteur-bassiste ce dernier avait trouvé la stabilité depuis 2003 autour de ses deux acolytes tchèques, un record inégalé qui s’est aujourd’hui terminé avec le départ du frappeur Zdeněk Pradlovský et du guitariste Ales Nejezchleba. Si ce dernier est depuis revenu au bercail après une pause de trois années en revanche la tête-pensante du groupe a été dégoter de la nouveauté derrière la batterie avec l’arrivée du jeune mais expérimenté Peter Bajči, qui ne va pas dépareiller par rapport à ceux qui l’ont précédé à ce poste.

Pour le reste on va retrouver une formation en relative bonne forme, et même si ce nouveau chapitre va s’avérer être en dessous de son prédécesseur il va quand même figurer dans le haut du panier des disques post-2000… période où le chanteur-bassiste a décidé de s’installer à Uherské Hradiště. Car d’entrée on va être totalement embarqué par l’entrain communicatif des trois acolytes et leur style immédiatement reconnaissable (avec les qualités et défauts que cela implique), entre le simple et limité « Destruction In June » ou encore les Thrashy et débridés « Walk In The Footsteps Of Doom » / « Saints Dispelled », qui se montrent redoutables et remuants avec leurs accents guerriers frontaux et leur rapidité permanente. Alors évidemment s’enquiller les cinquante minutes proposées ici ne va pas se faire sans baisses de régime et sentiment légitime de redondance et de copier-coller permanent, mais cela ne va pas être rédhibitoire malgré un deuxième-tiers d’opus un peu plus décevant et quelconque (« Minds Under Pressure », « Find Your Life », « Marred And Diseased »), et ce même quand la bande propose un soupçon de changement comme via « The Wiseman » où des notes acoustiques apparaissent au milieu d’une écriture plus travaillée… mais où le rendu final sonne légèrement mitigé voire bancal.

Heureusement la dernière partie va retrouver les bonnes ondes et cela va s’entendre directement sur le remuant et mid-tempo « The Wizard Of Evil » idéal pour secouer la tête avec sa rythmique entraînante, et ce malgré une durée beaucoup trop longue sans qu’on explique cela… tant il s’éternise inutilement en proposant le même plan en boucle. Néanmoins avec « Nomads » tout cela va se finir comme il se doit tant cette tuerie hargneuse et débridée nous renvoie aux origines du Maître vu que cela semble tiré de ces fameux deux premiers longs-formats aujourd’hui cultes et considérés comme ses meilleurs. Nul doute que cette plage trouvera facilement sa place sur scène tant elle a tout pour faire un carton avec son gros côté Punk et cette batterie à fond la caisse… tout le contraire de la conclusion « Alienation Of Insanity » qui ralentit totalement la cadence, mais sans jamais parvenir à capter l’auditoire, malgré une noirceur plus affirmée et une place plus grande laissée à la lourdeur et ambiances massives. Malheureusement ça se montre rapidement ennuyeux et linéaire et il manque clairement quelque chose à cette ultime session pour captiver véritablement, au lieu de ça on en termine de cette galette avec un petit sentiment d’inachevé et de relative déception.

Du coup même si elle aurait gagné en attractivité en évitant ces longueurs et en supprimant quelques passages qui ne servent à faire que du remplissage, pour le reste on appréciera quand même cette livraison qui a plus de positif que négatif et dont il est toujours plaisant d’entendre ses auteurs qui maintiennent une vision pure et intègre du genre malgré les années et les coups durs. Relativement homogène ce « Saints Dispelled » ne sera certes qu’une réalisation de plus au sein d’une pléthorique et interminable discographie, même si elle figurera quand même parmi les meilleures choses produites durant ces quatre décennies par le vieux barbu qui n’a jamais perdu la foi ni l’envie d’en découdre. Rien d’indispensable mais parfaite pour donner de l’énergie et se défouler sans penser à autre chose que la musique, cette réalisation continue de faire vivre le culte autour de son frontman qui malgré ses soixante ans ne semble pas disposé à prendre sa retraite dans l’immédiat, tant il est toujours actif et occupé de par ses nombreux projets différents… et personne ne se plaindra de cela même s’il fait peu de doutes qu’on aura presque le même ressenti lors de la prochaine livraison, on prend les paris ?!

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

1 COMMENTAIRE(S)

Rigs Mordo citer
Rigs Mordo
07/04/2024 16:24
note: 7.5/10
50 minutes c'est un peu long pour du death comme celui de Master, Speckmann et sa clique devraient s'en tenir à un confortable 30-35 minutes. Mais ce dernier skeud est comme les précédents : sans surprise mais très efficace, et ça ne viendra à l'esprit de personne d'en demander plus à Speckmann. Depuis une dizaine d'années, le niveau de leurs sorties est quand même haut (ça n'a pas toujours été le cas) et ça fait plaisir de les retrouver en forme à chaque fois.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Master
Death/Thrash Metal
2024 - Hammerheart Records
notes
Chroniqueur : 7/10
Lecteurs : (1)  7.5/10
Webzines : (3)  7.66/10

plus d'infos sur
Master
Master
Death/Thrash Metal - 1983 - Etats-Unis / République Tchèque
  

tracklist
01.   Destruction In June
02.   Walk In The Footsteps Of Doom
03.   Saints Dispelled
04.   Minds Under Pressure
05.   Find Your Life
06.   Marred And Diseased
07.   The Wiseman
08.   The Wizard Of Evil
09.   Nomads
10.   Alienation Of Insanity

Durée : 50 minutes

line up
parution
19 Janvier 2024

voir aussi
Master
Master
Vindictive Miscreant

2018 - Transcending Obscurity Records
  

Essayez aussi
God Dethroned
God Dethroned
Ravenous

2001 - Metal Blade Records
  
Carnal Forge
Carnal Forge
Aren't You Dead Yet ?

2004 - Century Media Records
  
The Black Dahlia Murder
The Black Dahlia Murder
Nocturnal

2007 - Metal Blade Records
  
Sepulcher
Sepulcher
Mausoleum Tapestry

2015 - Edged Circle Productions
  
Protector
Protector
Leviathan's Desire (EP)

1990 - Atom H
  

Hexen
Being And Nothingness
Lire la chronique
Mad Throng
Retribution is at Hand
Lire la chronique
Jenner
Prove Them Wrong
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Juillet 2024
Jouer à la Photo mystère
Pestilence
Spheres
Lire la chronique
Take Offense
T​.​O​.​tality
Lire la chronique
Sadus
The Shadow Inside
Lire la chronique
Holycide
Towards Idiocracy
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Juillet 2024
Jouer à la Photo mystère
Vigilante
V
Lire la chronique
Cosmic Jaguar
El era del jaguar
Lire la chronique
Darkness
Blood On Canvas
Lire la chronique
Lethal Blaster
Velocidad sangrienta
Lire la chronique
LIXIVIAT FESTIVAL #2
Blockheads + Feastem + P.L....
Lire le live report
La photo mystère du 16 Juin 2024
Jouer à la Photo mystère
Extinct
Incitement Of Violence
Lire la chronique
Phantom
Transylvanian Nightmare (EP)
Lire la chronique
Alpha Warhead
Code Red
Lire la chronique
Agressor
Neverending Destiny
Lire la chronique
Strivers
Precious Core
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Juin 2024
Jouer à la Photo mystère
Tommyknockers
Mean Things
Lire la chronique
Verbal Razors
By Thunder and Lightning
Lire la chronique
Critical Defiance
The Search Won't Fall...
Lire la chronique
Phantom
Handed To Execution
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Mai 2024
Jouer à la Photo mystère
Assylum
Far Beyond Madness
Lire la chronique
Karabiner
Unbeaten (EP)
Lire la chronique
Aborted
Vault Of Horrors
Lire la chronique
Atrophy
Asylum
Lire la chronique
Battlecreek
Maze of the Mind
Lire la chronique